Suunto sort aujourd’hui une montre GPS très attendue. Ce ne sera ni une Suunto 10, ni une Suunto 11 mais la Suunto Vertical. C’est ça, après avoir recyclé le suffixe ‘Peak’ de l’Ambit3 Peak sur la Suunto 9 Peak, Suunto reprend le suffixe ‘Vertical’ de l’Ambit3 Vertical. Sauf que cette fois, ce n’est pas un suffixe, le ‘9’ disparait et ‘Vertical’ devient le nom complet de la montre.
Techniquement, ce n’est pas la première Suunto à embarquer une cartographie, il y a déjà eu la Suunto 7. Mais à l’époque, le choix de Wear OS ne permettait pas à cette montre GPS de répondre complètement aux besoins des adeptes de la marque finlandaise question autonomie.
Trois ans plus tard, voilà donc la Suunto Vertical, avec une grosse autonomie, accompagnée du slogan ‘adventure starts here’ de la marque (l’aventure commence ici) et la mission de reconquérir les fans de l’Ambit3 Peak des années 2010.
Suunto a travaillé sur une combinaison de précision GPS et d’autonomie dans l’optique d’un usage outdoor avec cartographie. Si la cartographie était particulièrement attendue sur la Suunto Vertical, la recharge solaire est plutôt une (bonne) surprise et le GPS double fréquence dans l’air du temps. C’est le plus gros lancement de Suunto depuis des années, qui compte sur ces atouts pour regagner des arguments sur le segment outdoor face à la concurrence de Garmin et Coros.
Test Suunto Vertical : le verdict
La Suunto Vertical offre une excellente combinaison d’autonomie, de précision GPS et cartographie qui a de quoi séduire les sportifs outdoor. Son autonomie de 60h en mode GNSS double fréquence (sans compter la recharge solaire) est actuellement un record sur le marché.
POUR
Cartographie
Multi GNSS double fréquence
Autonomie record (+ recharge solaire)CONTRE
Pas de fonctionnalité unique
Pas de mesure de la VFC
Ce qui est nouveau sur la Suunto Vertical
- Nouveau format plus gros (49mm)
- Plus lourde (86 ou 74g selon les modèles)
- Ecran plus grand (35mm de diamètre)
- Nouvelle puce multi GNSS double fréquence
- Nouveau capteur cardio optique
- Plus de mémoire de stockage (32Go)
- Meilleure autonomie
- Recharge solaire
- Cartographie hors ligne
- Bracelet plus large
- 2 écrans SuuntoPlus par profil sportif
Présentation de la Suunto Vertical
Elle remplace : Suunto 7
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Suunto 9 Peak Pro
Modèle testé : Suunto Vertical Titanium Solar Canyon
Pour créer la Vertical, Suunto est reparti sur le design des Suunto 9 Peak et Suunto 9 Peak Pro, dans un format élargi qui permet de loger un plus grand écran et une plus grosse batterie. Le boitier fait cette fois 49mm de large (50 si on compte les boutons) et 13,6mm d’épaisseur. C’est sensiblement plus gros que la Suunto 9 Peak Pro (43mm de large pour 10,5 d’épaisseur). C’est à peu près le format d’une Suunto 9 Baro (51 x 16,8) ou d’une Fenix 7X (51 x 14,9).
Il existe 2 versions de la Vertical :
- 1 version standard avec boitier en acier noir
- 1 version Titanium avec boitier en titane gris mat et recharge solaire
Chaque version est ensuite déclinée en 4 coloris différents. Les fonctionnalités sont identiques sur tous les modèles.
Sa construction fait la part belle au métal, avec une plaque arrière entièrement en métal (titane pour celle que j’ai eu en test) qui intègre également les cornes pour attacher le bracelet (si ça doit casser, c’est pas là que ça va casser). Vient ensuite la structure centrale du boitier en plastique, avec les logements pour les 3 boutons sur le côté droit, également en métal. Puis une lunette en métal au-dessus. La lunette est partiellement dentée à la manière d’un engrenage, avec l’inscription SUUNTO gravée sur la tranche.
Les cornes pour fixer le bracelet sont positionnées à ras de la peau lorsque la montre est portée et pas au milieu de l’épaisseur du boitier comme ça se fait habituellement. C’est assez confortable parce que le bracelet vient vraiment épouser le contour du poignet. Ca lui donne quand même un profil assez surprenant, car on a l’impression que le boitier est très épais et dépasse beaucoup au-dessus du poignet. C’est un effet d’optique, simplement parce que les cornes sont particulièrement basses. Mais la Vertical n’est pas monstrueusement épaisse.
Il y a néanmoins 1 situation pour laquelle ça m’a gêné, c’est à VTT. Les arrêtes des cornes sont anguleuses et avec les vibrations, notamment en descente, ça vient cogner contre l’os saillant à l’extérieur du poignet. Et à force, ça fait mal. Bon, j’imagine que ça dépendra de la morphologie de chacun.
Le boitier est étanche à 100m et répond à la norme MIL-STD-810 de robustesse de l’armée américaine.
Le design du bracelet de la Suunto 9 Peak Pro a également été repris, là encore, en plus large. Même s’il y a 3 trous par niveau de serrage, la boucle (elle aussi en métal) n’est pourvue que d’un seul cran. Il est pourvu d’un système de détache rapide par tirette. Et on retrouve aussi le téton qui permet de venir fixer le bout du bracelet dans l’autre partie, entrainant la disparition du traditionnel passant.
Sur la balance, la Vertical Titanium pèse 74g. C’est plutôt pas mal pour une montre GPS de ce format, puisque l’ancienne Suunto 9 Baro dont le boitier était tout en plastique pesait 81g et la dernière Suunto 9 Baro Titanium pèse 76g. Et c’est plus léger qu’une Fenix 7X, qui utilise pourtant aussi du titane (89g) ou qu’une VERTIX 2, également en titane (91g).
La version acier est évidemment plus lourde, à 86g.
Pour gagner en autonomie, Suunto a conservé l’utilisation d’un écran transréflectif mais est revenu au format 35mm de diamètre des Suunto 9 Baro, avec une résolution de 280 x 280 pixels identique à ce qu’on trouve sur les Fenix 7X et VERTIX 2. Je dois dire que je préfère cette surface d’affichage.
Sur la Vertical Titanium, un anneau photovoltaïque entoure l’écran. Il a un espère de reflet vert ou simplement miroir en fonction des orientations. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est bien visible parce que pas noir.
La vitre par-dessus l’écran est en saphir sur tous les modèles, une assurance anti-rayures.
J’ai trouvé les boutons particulièrement durs. C’est simple, les 2 premières fois que j’ai eu à les utiliser, il ne s’est rien passé. Il ne s’est rien passé tout simplement parce que je ne les avais pas enfoncés entièrement. Passé le 2e jour, on s’y fait. Une chose est sûre, il n’y aura pas de pression intempestive…
Sinon, on peut utiliser l’écran tactile. Je trouve que l’implémentation n’est pas aussi aboutie que chez Garmin. Pour commencer, en utilisation montre connectée, le tactile est verrouillé. C’est pas qu’il est désactivé, c’est juste qu’il faut d’abord le déverrouiller par une pression de bouton avant de pouvoir l’utiliser. Je trouve ça bof. J’ai une montre connectée avec un écran tactile, laissez-moi utiliser l’écran tactile si j’ai envie. Et il n’y a pas de réglage pour modifier ça.
En utilisation sportive, c’est différent. Il y a plein de situations où l’on n’a pas envie d’un écran tactile qui fasse n’importe quoi à cause de quelques gouttes d’eau. Il est donc désactivé par défaut sur presque tous les écrans, à l’exception du menu de l’écran de navigation. On peut choisir de l’activer ou le désactiver complètement. Le truc bizarre, c’est que cette option ne se trouve pas dans les réglages du profil sportif proprement dit mais dans les réglages du gestionnaire de batterie.
J’ai quand même trouvé l’interface moins rapide que celle de la Suunto 9 Peak Pro.
A l’intérieur du boitier, on trouve des capteurs légèrement différents de la Suunto 9 Peak Pro :
- Puce GPS / GLONASS / Galileo / Beidou double fréquence
- Capteur cardio optique (LifeQ) + oxygénation sanguine (SpO2)
- Alti baro
- Boussole
- Electrodes pour la détection d’eau (sert à déclencher automatiquement le profondimètre)
La puce GNSS fonctionne selon 3 modes de précision : meilleure, bonne, OK. Ca peut induire en erreur parce que Suunto utilise ces 3 dénominations depuis de nombreuses années sauf que là, ça masque le fait que pour la première fois chez la marque, la précision Meilleure correspond à un géopositionnement multi GNSS double fréquence. Je vais donc vous faire la traduction avec les mots utilisés par les autres marques :
- Précision meilleure = multi GNSS double fréquence
- Précision bonne = multi GNSS (correspond à la précision meilleure de la Suunto 9 Peak Pro)
- Précision OK = multi GNSS économie d’énergie (la Vertical relève toujours 1 point par seconde mais la puce GNSS n’est alimentée que 50% du temps)
Les 2 premiers modes correspondent à ce qu’on trouve sur les dernières montres GPS Garmin et Coros.
Le dernier ne correspond pas à du GPS seul comme chez les autres marques. Il n’existe que chez Suunto et avait été créé pour la Spartan Ultra, puis avait disparu sur les Suunto 9 avec l’apparition de FusedTrack. C’est un mode différent des UltraTrack de Garmin et UltraMax de Coros puisque le mode OK de Suunto conserve 1 point par seconde. C’est un mode qui fonctionnera bien à vélo mais qu’il vaut mieux éviter en natation en eau libre par exemple.
Il y a aussi un mode Tour qui relève 1 point toutes les 2 minutes.
Au niveau du cardio, il manque l’analyse de la variabilité de fréquence cardiaque. C’est une métrique récente mais je sens bien qu’elle plait beaucoup. Et surtout, elle est présente chez Garmin, Coros et Polar. Donc il va falloir que Suunto y vienne aussi.
On peut également coupler des capteurs externes en Bluetooth, que ce soit un capteur cardio (ceinture ou brassard), un capteur de puissance Stryd ou n’importe quel capteur vélo (vitesse, cadence, puissance).
La Suunto Vertical est équipée de connexions Bluetooth pour coupler un smartphone et Wifi qui sert au téléchargement des cartes.
A partir de l’écran d’heure, on fait défiler des widgets horizontalement et des menus verticalement. Horizontalement, les widgets défilent vers la droite avec le bouton central ou dans les 2 sens avec le tactile :
- Notifications
- FC
- SpO2
- Activité quotidienne (nombre de pas et calories)
- Sommeil
- Entrainement (historique des séances)
- Ressources (body battery)
- Niveau de forme (VO2max)
- Outdoor (altimètre, baromètre)
- Soleil et lune
- Chronomètre
- Boussole
- Contrôle de média
- Recharge solaire
- Météo
Depuis la montre, on peut choisir lesquels on veut voir ou ne pas voir ; depuis l’appli, on peut aussi changer l’ordre.
Vers le bas, on trouve quelques outils et tous les réglages :
- Carte
- Boussole
- Lampe de poche
- Historique des activités
- Contrôle de média, chronomètre, alarmes, ne pas déranger
- Watchfaces et paramètres
Et vers le haut, les profils sportifs. En sortie d’usine, la liste des profils sportifs en favoris est réduite :
- Course à pied, trail, trail en montagne, tapis de course
- Cyclisme, VTT, cyclisme en salle
- Natation en piscine, en eau libre
- Randonnée, marche, trekking, alpinisme
- Musculation
- Entrainement en circuit
- Triathlon
- Yoga/pilates
Mais si on fait défiler la liste, on a accès ensuite à la centaine de profils sportifs disponibles (rassurez-vous, le ski de rando en fait bien partie, le gravel, l’escalade, le triathlon aussi). Les écrans de ces profils basiques ne peuvent pas être modifiés. Mais on peut en créer d’autres depuis l’application, à partir de n’importe quel profil. On peut par exemple prendre le profil Cyclisme comme base pour créer un profil Vélotaf et le personnaliser comme on veut.
Je crois que c’est le moment d’attaquer la pièce centrale de cette Suunto Vertical : la cartographie !
La carto est accessible depuis l’écran de montre par 1 clic vers le bas ou sur n’importe quel profil sportif avec GPS.
Il s’agit d’une cartographie élaborée à partir d’OpenStreetMap, avec routes, chemins et courbes de niveau. J’aime bien le rendu, le choix des couleurs et le contraste rendent la carto très lisible.
Mais ce n’est pas une cartographie routable comme chez Garmin. On est donc sur une solution équivalente à celle de Coros, avec un fond de carte qui aide à la navigation mais une montre GPS qui n’est pas autonome pour la création d’un itinéraire en boucle ou vers un point.
Avec la cartographie, on trouve toujours la panoplie d’outils de navigation :
- Suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn
- Points d’intérêt (POI)
- Relèvement (à la boussole)
- Petit poucet (trace GPS enregistrée)
- Retour départ
- Enregistrement des coordonnées
Pendant en enregistrement GPS, on peut toujours utiliser la fonctionnalité Chemin tracé (snap to route) qui permet de plaquer la trace GPS enregistrée sur l’itinéraire planifié avec à la clé une précision infaillible sur le calcul de la distance.
Depuis l’année dernière, Suunto a bien développé ses outils pour l’entrainement. Oui, on peut programmer une séance d’entrainement complexe depuis l’application, à l’allure, au cardio ou à la puissance. Concrètement, on peut faire tout ça :
- Tour auto et manuel
- Objectifs : distance, temps
- Zone cible (FC ou allure)
- Intervalles (programmés depuis la montre)
- Entrainements complexes (programmés depuis l’appli)
La Vertical dispose d’un algorithme de calcul de la puissance en course à pied au poignet, mais on peut aussi utiliser Stryd.
Et puis il y a SuuntoPlus Store, qui s’est développé pour élargir les écrans et applications disponibles sur les profils sportifs. On y trouve des écrans spécifiques (weather, Climb, Loop, etc) mais aussi des applications pour intégrer des partenaires (Strava, TrainingPeaks, Stryd, etc). Je ne sais pas pourquoi les segments Strava Live ont été retirés. J’imagine qu’il devait y avoir un bug et que ça reviendra après une mise à jour.
Pour l’analyse des performances, on trouve dans l’application Suunto les algorithmes de charge d’entrainement de TrainingPeaks (CTL, ATL et TSB). Suunto a ajouté un nouvel onglet appelé Suunto coach. On y trouve beaucoup d’informations et même de conseils pour analyser sa saison semaine par semaine.
Suunto a à peu près la même approche que Coros du suivi de l’activité quotidienne et de la santé : ce n’est pas leur priorité. Ils se disent que leurs fans achètent une montre GPS pour faire du sport et pas pour enregistrer un électrocardiogramme ou le nombre de levé de coude quotidien.
La Suunto Vertical peut suivre le nombre de pas, le nombre de calories brûlées, la fréquence cardiaque (utile pour avoir la fréquence cardiaque au repos), l’oxygénation sanguine (utile en altitude), les ressources (un algorithme Firstbeat, le même que le body battery sur les Garmin) et le sommeil.
Pareil sur le volet de montre connectée, le strict minimum : smart notifications, écran de contrôle de musique (pas de lecteur embarqué) et météo.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Attention, il va y avoir u peu plus d’infos techniques dans cette section que d’habitude.
Pour commencer, la Vertical est tout simplement la montre GPS avec la plus grosse autonomie en mode multi GNSS double fréquence : 60h de base, jusqu’à 85h avec la recharge solaire. La Vertical est donc aux coude à coude avec l’Enduro 2 (68h, 81h avec recharge solaire). A titre de comparaison, la VERTIX 2 est à 50h et la Fenix 7X Solar à 42h avec recharge solaire (38h sans).
De manière globale, mes tests confirment les performances annoncées par Suunto. L’utilisation de la cartographie, du suivi d’itinéraire et des alertes turn by turn par une journée sans soleil réduisent quand même un peu les performances. On est plutôt vers 50h d’après mes tests.
Ensuite, Suunto présente différentes autonomies avec différents réglages. Mais ils n’utilisent pas les mêmes réglages que les autres marques. Les autres marques annoncent simplement les autonomies obtenues avec les différents modes GPS (GNSS double fréquence, multi GNSS, GPS seul) en conservant tous les autres paramètres identiques. Tandis que Suunto présente des autonomies avec différents profils du gestionnaire de batterie. Ce n’est pas tout à fait pareil, puisque ces profils agissent certes sur le mode GPS mais aussi d’autres réglages qui permettent d’économiser de l’énergie. On va dire que sur ce coup-là, ils ont été malin (mais que j’ai bien vu l’anguille sous roche).
On commence donc par un petit récap’ (en attendant une comparaison plus approfondie des réglages et des autonomies de la Vertical, de la Fenix 7X Sapphire et de la VERTIX 2) :
Mode de batteriePerformancesEnduranceUltra
Mode GPSGNSS double fréquenceMulti GNSSMulti GNSS éco
Enregistrement de donnéesChaque secondeChaque secondeChaque seconde
Allumage de l’écranPermanentPermanentPermanent
Cardio au poignetAlluméAlluméDésactivé
CarteActivéeDésactivéeDésactivée
Ecran tactileActivéDésactivéDésactivé
LuminositéNormaleFaibleFaible
VibrationsActivéesActivéesDésactivées
BluetoothActivéActivéActivé
En mode Endurance (puce GPS en mode multi GNSS), la Vertical tient 90h, jusqu’à 140h avec recharge solaire. Pour replacer les choses, 140h, c’est l’autonomie de la VERTIX 2 en mode GPS seul et plus que les 122h de la Fenix 7X Solar en mode GPS seul avec recharge solaire. Donc la Vertical avec la recharge solaire peut atteindre une autonomie équivalente à ces concurrentes en utilisant un mode réputé plus précis. Même l’Enduro 2 est battue (78h, 96 avec recharge solaire) mais je le répète, les performances de l’Enduro 2 ne prennent en compte que le changement de mode GPS, aucun autre réglage d’économie d’énergie.
Enfin, le mode Ultra (puce GPS en mode multi GNSS éco) permet de tenir 140h et même monter à 280h avec la recharge solaire. Là, c’est beaucoup plus que la concurrence. Et je rappelle que ça reste un mode GPS précis.
Je pense quand même que cette dénomination de mode multi GNSS éco va être un boulet pour Suunto car ils auront du mal à faire comprendre que c’est un mode qui donne une bonne précision GPS. Les gens auront vite fait de l’assimiler à l’UltraTrack de Garmin et l’UltraMax de Coros dont les précisions sont bof bof. Suunto aurait mieux fait de faire simple et utiliser un 3e mode qui soit un mode GPS seul.
Au passage, notez que l’efficacité de la recharge solaire des Vertical est meilleure que celle des Fenix 7X Solar. Si on compare les 2 montres dans des modes qui délivrent une autonomie similaire (60h pour la Vertical en mode multi GNSS double fréquence et 63h pour la Fenix 7X Solar en mode multi GNSS), la solution de Suunto apporte +37% d’autonomie tandis que celle de Garmin n’augmente l’autonomie que de 22%.
Alors c’est là qu’il faut un peu creuser pour comparer les chiffres que chacun avance.
Dans la construction de la Vertical, le fait que la lunette soit si fine a permis à Suunto d’intégrer un anneau photovoltaïque plus large entre le bord de l’écran et la lunette.
Ensuite, il faut comparer les conditions de test : durée et intensité de l’ensoleillement nécessaires pour atteindre ces performances. Et pour le moment, Suunto n’a pas pu me fournir de détails chiffrés.
Il y a aussi un mode Tour qui relève 1 position toutes les 2 minutes pour une autonomie de 500h et même 30 jours avec recharge solaire. Ca peut suffire pour une expédition en chiens de traineaux dans le grand nord Canadien.
Le gestionnaire de batterie, même sur la Vertical Titanium Solar, ne prend pas en compte la recharge solaire dans ses calculs de prévision d’autonomie. Il fonctionne toujours de la même manière, avec 3 profils d’utilisation de batterie par défaut, plus la possibilité de créer des profils perso supplémentaires avec les réglages qu’on veut. A chaque fois, il calcule la prévision d’autonomie en fonction des réglages choisis et de la charge restante à la batterie. Et donc dans ces calculs, il annonce toujours une autonomie ‘garantie’, même sans soleil. S’il y a du soleil, ce sera du bonus.
Pendant un enregistrement sportif, une alarme se déclenche à 20% d’autonomie pour alerter du niveau de batterie faible et proposer éventuellement de changer de mode GPS pour prolonger l’utilisation.
En utilisation de montre connectée, Suunto annonce 30 jours d’autonomie, jusqu’à 60 avec la recharge solaire. Perso, je n’ai pas eu besoin de recharger la montre en 2 semaines de test.
Cela dit, avec mes réglages, je ne devrais jamais atteindre les 30 ou 60 jours annoncés, notamment parce que j’ai activé le capteur d’oxygénation sanguine la nuit (pour me placer dans les mêmes conditions de test que celles que j’applique aux Garmin). Chaque nuit, la batterie perd 2% (c’est 1% sans SpO2). Et chaque jour (hors séance de sport), environ 4%. Ce qui ramène à environ 2 semaines d’autonomie.
Sinon, si on active le mode économie, l’autonomie passe à 60 jours et même illimitée avec recharge solaire.
La recharge rapide permet de redonner 10h d’autonomie en 10 minutes. Le connecteur de recharge aimanté est inchangé et permet même la recharge en course (sans stopper l’enregistrement d’une activité sportive).
Suunto Vertical
Champs de donnée
- Allure : instantanée, moy, max, moy tour, max tour, moy intervalle
- Altitude : instantanée, max, min, max tour, min tour
- Dénivelé : d+, d+ tour, d-, d-tour
- Cadence : instantanée, max, moy, max tour, moy tour
- Calories
- Distance : totale, activité actuelle, tour, intervalle, nautique
- Durée : totale, activité actuelle, activité précédente, tour, intervalle
- EPOC
- Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max tour, min tour, moyenne du tour, max intervalle, moy intervalle, %FCmax, %maxFCmax tour, %maxFCmax intervalle, %minFCmax tour, %moyFCmax, %moyFCmax tour, %moyFCmax intervalle
- Heure
- Navigation : heure d’arrivée prévue itinéraire, heure d’arrivée prévue POI, temps de trajet itinéraire, temps de trajet POI
- Tours et intervalles : nombre de tours, répétition de l’intervalle actuel
- PTE
- Puissance : 3s, 10s, 30s, moy, max, max tour, moy tour, moy intervalle
- Soleil : heure de lever, heure de coucher
- Température : instantanée, max, moyenne, tour
- Temps de récupération
- Vitesse : instantanée, max, moy, max tour, moy tour, moy intervalle, nautique, nautique moy
- Vitesse verticale : instantanée, moy, moy tour
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
L’affichage par défaut dans la plupart des profils sportif est à 4 champs de donnée par écran. Dans la configuration des profils sportifs, on peut personnaliser ça depuis l’application avec des écrans jusqu’à 7 champs de données (+ l’heure en haut et la jaune cardio autour de l’écran), une table des tours, un écran des zones d’intensité, des graphiques.
Au moment du GPS fix, on a accès à pas mal d’options :
- Mode de batterie
- Navigation
- Carte (changement du thème)
- SuuntoPlus
- Zones d’intensité (FC, allure)
- Objectif (durée, distance)
- Rétroéclairage
- GPS (on/off), cardio optique (on/off)
- Intervalles
- Thème (noir sur fond blanc ou blanc sur fond noir)
- Tour auto, pause auto
- Commandes média
- Sensations (RPE)
On peut maintenant ajouter 1 ou 2 écrans SuuntoPlus qui vont ajouter des infos spécifiques en fonction de ce dont on a besoin pour la séance à venir : partenaire virtuel, Climb pour des infos sur la montée en cours, Safe pour retrouver le point de départ (ou indiquer son emplacement aux secours), météo, mesure d’effort Strava, etc. Et ces choix ne sont plus remis à zé&ro à chaque fois comme avant. Chaque écran SuuntoPlus sélectionné pour chaque profil sportif reste sélectionné pour toutes les séances avec ce profil sportif.
- Climb (tour automatique déclenché par le dénivelé)
- Loop (tour automatique déclenché par un passage répété au même point GPS)
- Sprint (tour automatique déclenché par des variations d’allure)
- Burner (calories brûlées)
- Ghost runner (partenaire virtuel)
- Safe (infos sur le point de départ)
- Météo
- TrainingPeaks
- Strava (mesure d’effort)
- Variomètre (pour le parapente)
Climb est utile en trail. Ca fonctionne un peu comme HillSplitter de Polar (pas comme ClimbPro de Garmin). Voir cette vidéo pour comparer ces fonctionnalités.
Les écrans de Loop et Sprint sont intéressants, avec des déclenchements automatiques basés sur différents paramètres d’alternance d’allure ou de retour à un point de départ.
En plus de ces écrans de données, de nouvelles applications ajoutent des fonctionnalités, comme :
- Test Cooper, test FTP
- Alertes hydratation
- Séance guidée de PPG, Tabata ou yoga
- Prédicteur de temps de course (basé sur l’allure actuelle)
- Swimrun
Bon, il faut prendre les écrans tels qu’ils sont. Ils ne sont pas modifiables et ne correspondront pas forcément à ce que vous auriez attendu. Par exemple, j’ai été assez déçu de l’affichage du test Cooper. On y trouve la distance, la FC, l’allure et un compte à rebours de 12min. Moi, j’aurais préféré avoir un champ de donnée qui me fasse une projection du résultat de mon test en maintenant l’allure instantanée sur le temps qu’il reste. C’est-à-dire me dire « là, t’es parti pour faire 3200m » et puis peut-être à la 9e min l’écran aurait affiché une prédiction de 3000m si j’avais ralenti.
Durant mon test, j’ai rencontré pas mal de bugs sur l’ajout d’écrans SuuntoPlus. Il va falloir une mise à jour pour gagner en fiabilité.
Ces écrans vont continuer à se développer puisque le SuuntoPlus Store peut héberger des applications tierces (un genre de Connect IQ). On trouve aujourd’hui les applications Activelook (des lunettes connectées pour un affichage tête haute), Core (capteur de température corporelle) et Stryd (capteur de puissance). Reste à savoir s’il sera ouvert à tous les développeurs, à l’instar de ce qui se faisait sur Movescount.
Pendant la séance, on peut accéder à une partie de ces options par un appui long sur le bouton du milieu. Un appui court sur ce bouton fait défiler les écrans. Un appui long sur le bouton du haut permet de changer de profil sportif sans arrêter l’activité (pour un raid multisports par exemple).
Ensuite, ces données sont transférées à l’application Suunto pour analyse, avec la possibilité de les synchroniser vers d’autres applications comme Strava, Nolio, TrainingPeaks et un nombre incroyable de partenaires Suunto.
Je trouve que le nouvel onglet Suunto coach présente bien les données captées par la montre. Ca manquait avant. Là, on peut consulter plein d’analyses sur les entrainements de la semaine.
Ca commence par quelques paragraphes de conseils sur l’état de la récupération et des progrès. Ensuite on a 2 graphiques qui présentent le volume d’entrainement et la répartition de l’intensité. Là, l’appli va détecter sur quel modèle vous vous entrainez : endurance de base, polarisé, sweetspot, intensité élevée, pyramide. Intéressant à suivre.
J’aime bien la section suivante qui compare des données de la semaine (durée, charge, distance, dénivelé, répartition d’intensité) par rapport à la moyenne des 6 dernières semaines. On a après un focus sur la récupération (sommeil et training stress balance) et le ressenti des séances (enfin, cette info qu’on peut saisir après chaque séance est exploitée quelque part). La dernière section présente l’amélioration de la condition physique.
Il manque encore, selon moi, un widget de statut d’entrainement ou de suivi de la charge d’entrainement. Actuellement, le widget Entrainement n’est pas très satisfaisant pour un athlète. Il présente la charge d’entrainement uniquement sous la forme du nombre d’heures d’entrainement de la semaine, sans notion d’intensité ou de progression par rapport aux semaines passées. Et l’écran Niveau de forme présente simplement le VO2max. On sent que Suunto ne peut pas rivaliser sur tous les fronts et reste principalement tourné vers l’outdoor (probablement la même raison qui a fait que la programmation des entrainements complexes est restée absente pendant autant d’années des montres GPS Suunto).
Outdoor
Je vais commencer par la cartographie embarquée sur la montre. Ah non, en fait, il n’y a aucune cartographie chargée dans la mémoire en sortie d’usine. Il faut le faire après le déballage. Ca se fait facilement, depuis l’application, avec la Vertical sur son chargeur et connectée au Wifi.
On navigue dans l’interface pour chercher la ou les zones qu’on veut télécharger. Chaque zone peut couvrir 1 pays entier (la Suisse, par exemple) ou une région française (Ile de France, Picardie, etc). Elles pèsent dans les 200 – 300Mo chacune. Télécharger d’un coup l’ensemble de la France est possible, les 26 zones pèsent 9,31Go (sachant que la mémoire de la Vertical est de 32Go).
Une fois sur la Vertical, on a 3 choix de thème visuel pour afficher la cartographie :
- Outdoor, le mode par défaut
- Contraste élevé, qui remplace tous les éléments de végétation (vert clair, vert foncé, jaune, etc) par du blanc (éventuellement utile pour les sports d’hiver)
- Sombre
Suunto n’a pas repris ses cartes de chaleurs qu’on trouvait sur la Suunto 7 et déployés également sur le Karoo 2. Dommage, ça aurait été un élément différenciant intéressant et que j’avais trouvé intéressant en ski de rando par exemple.
La carte est accessible soit pendant une activité sportive, soit depuis l’écran d’heure, en allant dans les menus du bas depuis l’écran d’heure.
On peut déplacer la carte, zoomer / dézoomer, soit avec l’écran tactile, soit avec les boutons. Avec les boutons, c’est original mais à la fois très simple avec le bouton du haut : un clic pour zoomer ; un appui long pour dézoomer.
On ne peut pas beaucoup dézoomer. La partie visible de la carte ne dépasse pas 500m à la ronde (ça fait 1km de large). C’est pas énorme si on doit chercher un chemin pour atteindre un point situé à plusieurs kilomètres.
Si on veut, on peut aussi désactiver la cartographie et ne conserver qu’un écran de navigation sur fond noir sur lequel la trace GPS apparait en pointillés blancs.
A l’usage, la carte est hyper stable. En fait, tant qu’on se déplace, elle est orientée vers l’avant (quelle que soit l’orientation de la montre. Et dès qu’on s’arrête, la carte pointe alors dans la direction des ‘midi’ de la montre.
En plus de la carte, on peut bien sûr ajouter un itinéraire GPX à suivre. Les couleurs sont lisibles, on a 2 flèches le long du chemin pour indiquer le sens dans lequel suivre l’itinéraire (utile s’il y a une boucle, par exemple).
Suunto n’a pas modifié son implémentation des alertes turn by turn. On reçoit une première alerte à 100m du prochain virage, qui vient occuper entièrement l’écran, masquant au passage pendant quelques secondes les informations en-dessous (y compris la carte).
Ensuite, on reçoit une 2e alerte au moment de tourner mais là, l’écran affiche la distance et la direction à prendre au prochain virage. Ca veut dire, par exemple, qu’au moment de tourner à gauche, l’écran de la montre va afficher en gros « tourner à droite… dans 323m ». Le minimum qu’on puisse dire, c’est que c’est perturbant.
Et si jamais plusieurs virages se succèdent à moins de 100m les uns des autres, ben c’est le bordel, on ne sait plus où on en est. On veut donc consulter la carte mais… ah oui, il faut attendre que l’alerte turn by turn disparaisse pour pouvoir consulter la carte…
Parmi les champs de donnée, on trouve aussi toutes les aides à la navigation : heure d’arrivée prévue, temps de trajet prévu jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée, distance jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée.
Et du côté des alertes, on peut régler des alarmes pour l’éloignement de l’itinéraire, les heures de lever et coucher du soleil ou l’approche d’un orage.
Sur l’application, c’est une cartographie différente qu’on trouve sur l’outil pour tracer des itinéraires, avec beaucoup d’aides et détails :
- Carte 3D
- Cartes de chaleur (course à pied, trail, cyclisme, VTT, ski et patin à roulettes, triathlon, randonnée, alpinisme, ski de descente, ski de fond, ski de randonnée, natation, activités à rames, surf, golf)
- Principaux points de départ (utile pour repérer les parkings pour les départs de rando ou de trail, mais aussi les refuges)
- Revêtement des routes et chemins
- Visualisation des risques d’avalanche
A la création d’un itinéraire, il ne faut pas oublier de cocher la petite option en bas si on veut activer les alertes turn by turn.
Ensuite, sur la montre, on a différents widgets dédiés à l’outdoor :
- Soleil et lune : heures d’ensoleillement et phase de la lune
- ABC : altimètre, baromètre, boussole
- Outdoor : graphique d’altitude (2 dernières heures), graphique de pression atmosphérique (2 dernières heures, température
Dans les options, on peut régler la déclinaison magnétique et le format des coordonnées GPS (UTM, MGRS, WGS84 et une douzaine d’autres) et des azimuts (degré, millièmes).
Il y a un outil lampe de poche mais il ne s’agit pas d’une lampe à LED intégrée dans le boitier. C’est juste une fonction qui pousse la luminosité de l’écran et le passe en tout blanc pour donner assez de lumière pour chercher un truc au fond d’un sac.
Autres sports
Avec une centaine de profils sportifs plus la possibilité d’en créer des perso, la liste est très longue (course d’obstacles, escalade en salle et en extérieur, ski, etc). Mais à l’usage, ça va, parce qu’ils se classent dans la montre par ordre d’utilisation. C’est-à-dire que le dernier profil sportif utilisé sera positionné en premier pour la prochaine utilisation. Donc si vous faites du vélotaf tous les jours, vous retrouverez le profil vélotaf (qui n’existe pas par défaut, il faut le créer) sans faire 20 clics.
Malheureusement, il n’y a pas grand-chose de spécifique pour la majorité des sports. Le mode musculation ne compte pas automatiquement les répétitions et les séries, pas de fréquence ce mouvements sur les sports de rame (aviron, stand up paddle), etc. Une séance de muscu se résume donc à une séance de cardio avec un faible training effect. Une séance d’escalade enregistre l’altitude, le dénivelé et la FC. Le profil Ski fait un peu figure d’exception, avec un comptage des descentes.
Côté multisports, il y a 2 façons de faire.
Premièrement, le profil triathlon, qui permet d’enchaîner natation, vélo et course à pied, en prenant en compte les transitions, par un appui long sur le bouton du haut. Ce profil n’est pas personnalisable et on ne peut pas en créer un perso. Il reprend le premier écran de chacun des 3 profils, sans les autres écrans (graphiques, tableau pas tour, etc) et sans navigation possible. Bref, c’est un profil minimaliste dédié au jour de la course.
L’autre possibilité, qui peut être utilisée pour n’importe quelle épreuve multisports, c’est le changement de profil à la volée. En gros, vous lancez un enregistrement à partir d’un profil sportif et à n’importe quel moment, vous pouvez appuyer longuement sur le bouton du haut pour changer de profil sportif, sans stopper l’enregistrement. Il y a 2 différences avec le profil triathlon :
- L’enchainement des profils n’est pas fixé à l’avance
- Il n’y a pas de transitions
Ca veut dire que vous pouvez l’utiliser pour n’importe quel raid multisports mais que pour des épreuves avec des changements multiples comme du swimrun ou du run & bike, ça risque de devenir saoulant. Ensuite, il va falloir à chaque fois aller chercher le profil sportif suivant parmi la liste des profils sur la montre. Là, il faut exploiter le fait qu’ils se classent par ordre chronologique d’utilisation (le dernier profil utilisé passe en tête de la liste) ; je vous recommande donc de les mettre dans le bon ordre la veille.
Si vous voulez prendre en compte des transitions avec cette technique, il vous suffit de créer un profil perso que vous appellerez ‘transition’ et le tour est joué.
Précision GPS / cardio
La précision GPS de la Vertical est excellente. Je l’ai déjà dit mais je vais le répéter : une ligne ‘GNSS double fréquence’ sur une fiche produit ne suffit pas à garantir une excellente précision. Mes tests l’ont déjà montré.
Par exemple, ici, toutes les montres GPS sont réglées en double fréquence. Pourtant, au moment de traverser sur le passage piéton, la trace de la T-Rex Ultra est bien moins précise que les autres.
Bien osuvent, la trace de la Vertical se superpose exactement avec celle de la Forerunner 965.
Alors j’ai essayé de pousser la Vertical et la Forerunner 965 plus loin : est-ce que le mode double fréquence est suffisamment précis pour déterminer le bon côté d’une route sur laquelle on se déplace ? J’ai donc traversé 4 fois la route, en prenant soin de traverser de manière perpendiculaire.
Les traces GPS sont légèrement décalées vers le nord-ouest mais ont voit bien la figure de créneaux résultant de mes traversées. Croyez-moi, ça, vous ne le verrez pas en mode GPS seul classique.
Ensuite, je me suis intéressé au mode Ultra, avec la puce GPS en mode multi GNSS éco. Hé ben comme je le disais, ce n’est pas un mode qui dégrade énormément la précision GPS.
Là, j’ai superposé 4 traces en mode Ultra sur mon trajet de vélotaf, histoire de vous montrer que ce n’était pas juste un coup de chance.
A vélo, les traces sont souvent excellentes (c’est lié au fait qu’on se déplace plus vite). Le seul point que j’ai trouvé d’intéressant, c’est ce passage sous un tunnel (j’allais de la droite vers la gauche). La trace de la Forerunner 965 décroche mais la Vertical gère mieux ce passage.
C’est habituel chez Suunto, rien à noter du côté de l’altimètre.
J’ai trouvé que le capteur cardio optique de la Vertical donnait de moins bons résultats que celui de Garmin.
Ici, le suivi est meilleur mais il y a de multiples petits décrochages. Quand on ne serre pas assez le bracelet, la montre balotte.
Activité quotidienne
C’est une partie que Suunto n’a pas travaillé depuis bien longtemps. Les informations sont réparties sur 6 widgets.
Nombre de pas et calories brûlées sont affichées sur le même widget. On y trouve les valeurs du jour ainsi que 2 écrans supplémentaires pour présenter un histogramme des 7 derniers jours.
La fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine ont été séparés dans 2 widgets différents. Ca permet à la rigueur de supprimer le widget de SpO2 si vous ne pratiquez pas la montagne.
Le widget de suivi du sommeil présente les durées de sommeil des 7 dernières nuits, avec la valeur de la dernière et de la moyenne des 7. Ensuite, on a quelques statistiques sans tomber dans l’overdose. On y trouve notamment un score de qualité du sommeil, la FCmin et la FCmoy, les heures d’endormissement et de réveil. C’est intéressant parce qu’on sent que Suunto reste prudent et ne s’engage pas sur le terrain glissant des phases de sommeil (toutes les montres donnent des résultats différents et c’est très difficile de savoir qui est vraiment fiable). De même, Suunto ne parle pas de FC au repos mais de FCmin et FCmoy qui sont, si on est puriste, des notions différentes de la FC au repos (alors que la majorité des marques mesurent la FCmin et annoncent que c’est la FC au repos).
Le widget des ressources affiche le niveau d’énergie de votre corps avec une évolution sur les 16 dernières heures. Techniquement, c’est exactement le même algorithme que le body battery de chez Garmin (issu de l’entreprise Firstbeat, rachetée par Garmin il y a quelques années).
Moi j’aime bien car c’est un bon indicateur d’équilibre de vie. La jauge se remplit avec le sommeil et toutes les phases de repos (sieste, télé, etc) et se vide plus ou moins vite en fonction de l’activité physique. C’est un algorithme physiologique qui s’adapte à chaque utilisateur. Il faut quelques semaines pour qu’il établisse vos constantes et ensuite ça roule. D’ailleurs, après ces 2 semaines de test, mes valeurs de ressources sur la Vertical et de body battery sur la Forerunner 965 que je porte en même temps sont différentes (alors que c’est le même algorithme).
Les données de ces widgets sont transférées à l’application Suunto, où l’on peut consulter les résultats selon différentes échelles de temps (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel). On peut aussi superposer l’évolution de plusieurs données sur le même graphique. Franchement, Suunto a bien fait évoluer sa nouvelle appli.
Montre connectée
La Suunto Vertical sort avec une nouvelle watchface qui affiche l’heure au milieu, 2 champs de donnée en haut et un graphique de recharge solaire en bas. On peut faire défiler les données sur les 2 champs du haut en appuyant dessus avec le tactile (rappel : il faut d’abord déverrouiller le tactile en appuyant sur un bouton ; je sais, c’est chiant). C’est bon à savoir parce que dans la configuration par défaut, cette watchface n’affiche pas la date. Or, c’est toujours utile de savoir la date. Donc on peut afficher la date en appuyant sur le champ en haut à gauche. Mais j’ai rencontré un nouveau problème : la date vient remplacer l’indication de l’autonomie restante. Or, ça aussi c’est utile. Donc j’ai voulu afficher l’autonomie en haut à droite. Hé bien ce n’est pas possible. Chacun des 2 champs a sa propre liste de données à disposition et elles ne se recoupent pas. Donc on ne peut pas afficher en même temps la date et l’autonomie. Ou la date et la météo. Dommage.
Après, comme sur la Suunto 9 Peak Pro, le choix de watchfaces est très limité : 8 et pas une de plus.
La Vertical reçoit toutes les notifications du smartphone et c’est du tout ou rien, on ne peut pas faire de sélection. Les photos ne passent pas et les émoticônes sont remplacés par des carrés.
On trouve ensuite un écran de contrôle des lecteurs de média du smartphone. C’est pratique avec le tactile et très compliqué avec les boutons. Là, de tête, je suis incapable de vous expliquer quel bouton fait quoi (appuis court, appui long).
La présentation du widget météo est originale et j’aime bien. On y trouve :
- Au centre, une barre de température, avec laquelle on voit facilement la température mini, la température max et la température actuelle
- A gauche, un pictogramme du temps qu’il fait et de la force du vent
- A droite la température actuelle en gros
Ces données sont tirées de OpenWeatherMap via le Bluetooth du smartphone. Pas de connexion à internet, pas de météo. Il faudra dans ce cas se contenter du bon vieux graphique de pression atmosphérique du baromètre.
On peut aller voir le détail dans les autres écrans : les prévisions heure par heure, le taux d’humidité, la probabilité de pluie, la qualité de l’air, etc.
Chaque matin, le premier écran est un rapport matinal (pas encore aussi complet que celui de Garmin) qui présente les infos suivantes :
- Durée sommeil (avec la différence par rapport à l’objectif de sommeil)
- Qualité du sommeil
- FCmoy de la nuit, FCmin
- Heures endormissement et réveil
- Temps éveillé, sommeil profond
- SpO2 + altitude
Conclusion du test de la Suunto Vertical
Suunto is back in the game !
Les nouveautés de la Suunto Vertical sont quasiment toutes liées à un nouveau hardware. Il n’y a pas de nouvelles fonctionnalités sportives ou connectées. Il n’en reste pas moins que Suunto a fait un pas de géant avec cette Vertical et dispose enfin d’une arme pour se repositionner dans les univers du trail, de l’ultra et de l’outdoor en général. On sent que dans ses développements, Suunto a le souci de la fiabilité et de la précision. La prochaine étape pour Suunto doit être d’ajouter la mesure de la VFC par mise à jour. Toutes les options haut de gamme des concurrents le font.
Suunto a fait le choix de se positionner à cheval sur la Coros VERTIX 2 : la Vertical Titanium Solar est plus chère, la Vertical standard est moins chère. Astucieux.
Maintenant, le challenge pour Suunto (pour vendre la Vertical), ça va être qu’il n’y a rien de complètement unique sur la Vertical. Le marché de l’outdoor est très concurrentiel. C’est fini le temps où il suffisait d’avoir la carto pour vendre sa montre GPS à un prix fou. Techniquement, il y a d’autres montres GPS sur le marché qui font aussi tout ce que la Vertical fait. Suunto a des cartes maîtresses (cartographie, record d’autonomie, précision GPS) mais pas d’atout pour écraser la concurrence.
Donc une fois encore, je pense que je vais recevoir beaucoup de questions de gens qui vont hésiter entre la Suunto Vertical, les différentes Garmin avec cartographie (avec des tarifs qui vont du simple au double) et les Coros de la série 2 (avec des tarifs qui démarrent plus bas que la Vertical). Hum, mes soirées vont être intéressantes…
Vous avez trouvé ce test utile ? Soutenez le blog en commandant chez un partenaire.
J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Suunto Vertical noire
Suunto Vertical grise
Suunto Vertical jaune
The post Test Suunto Vertical : carto, GPS double fréquence et recharge solaire first appeared on Montre cardio GPS : tests, avis, comparaisons, news, rumeurs.