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Slasher: Ripper (Saison 5, 8 épisodes) : boucherie victorienne

Publié le 19 mai 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Slasher: Ripper (Saison épisodes) boucherie victorienne

Slasher est une série au destin hors du commun. Elle a connu ses deux premières saisons sur Chiller puis Netflix est entrée dans l'arène pour la saison 3. Puis Shudder a récupéré Slasher pour produire la saison 4 (pas forcément brillante mais intrigante, ne serait-ce que par la présence de David Cronenberg en tant qu'acteur) et cette saison 5 qui change complètement de registre. Cette saison 5 est une assez belle réussite tant elle mélange assez bien les ingrédients du slasher avec un univers très différent (fini notre époque et bienvenu dans le XIXème siècle). Slasher est bien meilleure que American Horror Story pour la simple et bonne raison que Slasher ne cherche jamais à dépasser son propre concept et reste donc droite dans ses bottes. Cette nouvelle saison, baptisée " Ripper " (clairement inspirée par le nom de Jack the Ripper puisque la tueuse de cette saison est la Veuve). Rapidement, Slasher: Ripper installe quelque chose de gore. On sait que la série n'a pas prévue de cacher quoi que ce soit mais au contraire de nous faire profiter pleinement de l'horreur qu'elle veut nous raconter. Chaque saison de Slasher joue sur un genre particulier. La première c'était Halloween, la seconde Vendredi 13, la troisième Souviens toi l'été dernier (et un brin d'autre chose) et la quatrième Club Dread. Avec tellement de styles différents déjà utilisé, cette saison 5 se devait de clairement se challenger.

Ian Carpenter, showrunner de cette saison 5, décide alors de s'inspirer de Jack l'Eventreur pour cette nouvelle saison. C'est l'archétype même de ce sous genre horrifique. Il a terrorisé pendant des années les rues de Londres et s'inspirer de l'époque Victorienne pour une saison de Slasher était une excellente idée. Cela peut surprendre au début mais une fois le premier épisode passé, Slasher: Ripper ne perd jamais son objectif. La série se veut violente et brutale. Elle n'hésite pas à tuer ses personnages de façon assez originale (notamment la journaliste avec la presse) qui sont aussi des éléments du passé. On a des prostituées, un magicien qui pratique les seances, un flic qui veut la justice à tout prix (ce qui plait forcément au tueur). Slasher: Ripper s'intéresse donc à plusieurs typologies de personnages : certains tentent d'arrêter la Veuve avant qu'elle ne tue quelqu'un d'autre, certains sont paniqués à l'idée d'être le ou la prochain.e sur la liste et enfin ceux qui tentent de survivre ce monde qui n'est pas tout rose. Car oui, Slasher: Ripper a beau être un slasher, elle s'intéresse aussi intelligemment à l'époque qu'elle dépeint.

Cela permet de donner de la matière à la saison et donc à permettre aussi de comprendre au fur et à mesure ce qui motive la Veuve. Notamment toute cette histoire de différence de classe qu'il y a (et qui a conduit un homme innocent à la pendaison). Le meilleur personnage de Slasher: Ripper c'est Kenneth Rijkers incarné par Gabriel Darku (que les fans de Slasher comme moi ont déjà vu dans la saison 4). Slasher: Ripper s'inspire alors de tout ce qu'elle peut afin de créer un univers original et en même temps palpitant. En huit épisodes on n'a pas le temps de s'ennuyer, ni avec les personnages qui sont tous plutôt bien développés mais aussi avec l'univers gore et crade qui nous est présenté. L'époque victorienne a toujours été l'une de mes époques fétiches pour les fictions d'époque et l'on a ici des références assez bien fichues à tout un tas de fictions (Sweeney Todd notamment). Ce qu'une série comme American Horror Story n'a pas mais que Slasher a c'est la simplicité de son concept. Après tout, Slasher peut tout faire mais elle ne cherche jamais à rendre le tout inaudible et incompréhensible. C'est finalement ce qui fait de cette saison (et d'autres auparavant) une belle réussite. J'hésite encore à la mettre devant la saison 3 qui reste ma favorite mais elle n'en est pas loin.

Note : 7/10. En bref, un slasher réussi, gore et efficace où les personnages, plutôt soignés, peuvent nous attacher et offrir le spectacle attendu.

Prochainement en France


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