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Critiques Séries : Ghosts of Beirut. Mini-series. Episode 1.

Publié le 24 mai 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries Ghosts Beirut. Mini-series. Episode

Ghosts of Beirut // Mini-series. Episode 1.

L'histoire d'Imad Mughniyeh est forcément intéressante. Elle a la capacité de se raconter en série et de nous offrir les frissons attendus d'une telle fiction anti-terroriste et géopolitique. Ce premier épisode commence en 2007 alors que les traces d'Imad Mughniyeh, aka Red One, refont surface. Mais une fois que des indices laissent imaginer qu'il peut être enfin retrouvé par la CIA, on plonge dans ses débuts dans les années 80 alors qu'Israel occupe le Liban et que la CIA tente de faire signer un traiter de paix afin qu'ils quittent le territoire. Lorsque Ghosts of Beirut ne cherche pas à introduire des éléments documentaires (car il y a des témoignages réels au beau milieu de tout cet épisode) alors cela reste un assez bon thriller d'espionnage dans la veine d'une Homeland (également série de Showtime). Ce que Ghosts of Beirut fait tout de même bien c'est de reconnaître dès le premier épisode la façon dont les américains ont interféré dans les histoires du Moyen Orient alors que personne ne leurs avait rien demandé. La série n'a pas peur de montrer les Etats-Unis du doigt ce qui s'avère être bien plus sympathique que prévu.

La chasse à l'homme d'Imad Mughniyeh, l'insaisissable terroriste libanais qui a déjoué ses adversaires de la CIA et du Mossad pendant plus de deux décennies.

L'histoire d'Imad est intéressante bien qu'elle ressemble à bien des égards à d'autres séries du genre (Le Bureau des Légendes, Homeland, etc.). Cela reste un thriller ancré dans le réel contrairement à ses concurrentes ce qui lui donne forcément un habit plus intéressant. Avi Issacharoff et Lior Raz tentent d'offrir dans Ghosts of Beirut toutes les perspectives possibles : le Mossad, la CIA et surtout le groupe terroriste d'Imad aka Red One. Ce que je trouve dommage c'est d'entrecouper cet épisode (et probablement les suivants) de témoignage de vraies personnes qui ont travaillé sur cette histoire. Cela ne colle pas du tout avec le thriller d'espionnage que l'on nous présente en parallèle et cela ne fait que casser le rythme de ce qui aurait pu être bien plus palpitant sans. Après tout, Ghosts of Beirut n'a pas besoin du crédit de ceux qui ont réellement vécu cette histoire pour qu'ils la raconte. Au contraire, s'appuyer sur ce qui s'est passé et le faire incarner n'est jamais une mauvaise chose.

Cela ne fait que créer de la confusion au milieu de tous les personnages que l'on a déjà à l'écran. Le problème de ce premier épisode est que Ghosts of Beirut se concentre un peu trop sur des intrigues secondaires qui ne permettent pas de faire avancer la dure réalité de ce qui se passe. Si certains personnages sont intéressants et réussis, je dois avouer que je m'attendais tout de même à quelque chose d'un brin différent aussi. On passe notamment du temps (beaucoup de temps) sur la relation d'Imad et sa femme dans ce premier épisode alors que cette relation n'apporte rien. J'aurais préféré que l'on plonge un peu plus dans le groupe islamiste qu'il a créé avec les iraniens et sur tout ce qui s'est passé avec Israel lorsqu'ils occupaient le Liban plutôt que ces intrigues romancées peu passionnantes. C'est comme si Ghosts of Beirut cherchait à tout prix humaniser Imad alors que dans le même épisode il propose à un jeune garçon qui a perdu sa soeur et ses parents (et à qui il reste un petit frère) de faire le martyr en s'explosant au coeur d'une caserne israélienne.

Le casting est fort heureusement solide et permet de se prendre au jeu à de nombreuses reprises. Ce n'est pas parfait mais cela a le mérite d'être assez sympathique pour que l'on ne se pose plus trop de questions. Ghosts of Beirut reste une série historique qui mérite le coup d'oeil en mettant en lumière plusieurs points de vue tout en pointant du doigt ce que les Etats-Unis ont fait de mal au Liban.

Note : 5.5/10. En bref, une narration coupée par des interviews qui empêche de réellement se prendre au jeu. C'est intéressant mais parfois un brin confus.

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