Magazine Journal intime
Vêtus de draps sales, les pantelant fantômes aux sourires éternels vont et viennent sur des chemins de craie, par devant les forêts, à l’orée du monde : les voilà qui célèbrent les merveilles oubliées et chantent des poèmes endormis. Là, sur l’oreiller en feuilles persistantes qui entourent la civilisation, leurs longues mains de granit conjuguent le monde à l’écoulement du sable encore humide qui leur servit de dernière couche.