En séduction, comme dans la vie en général, chacun d’entre nous tend vers l’une ou l’autre de ces deux visions : celle optimiste et celle pessimiste.
Et, sans même qu’on s’en rende compte, cela influence nos pensées, nos actions et nos résultats.
Le pessimiste
Si vous voulez mon avis, le pessimiste est un mec à plaindre.
Il est à plaindre parce que son état d’esprit l’empêche d’exploiter son potentiel et d’améliorer ses conditions de vie.
C’est un type rempli de croyances limitantes et de mauvaises prophéties autoréalisatrice.
On le reconnaît d’abord à son fatalisme.
C’est une personne qui pense que les dés sont déjà jetés dans la vie. Qu’on ne peut rien faire pour améliorer son existence, qu’il faut se résigner à vie insatisfaisante.
Par exemple : le pessimiste va être convaincu qu’il ne peut pas avoir une vie sentimentale et sexuelle épanouie, parce qu’il n’est ni beau ni riche. Et parce que, pour celui lui, ce sont des conditions sine qua non pour plaire, ne serait-ce qu’un minimum, aux femmes.
Il a entendu quelque part que seulement 3% des hommes couchent avec 97% des femmes. Et comme cette info raisonne parfaitement avec sa vision du monde et ses croyances, il l’a accepté comme étant vraie sans jamais la remettre en question.
Une autre chose qui caractérise bien le pessimiste, c’est qu’il se plaint sans arrêt.
Il aime se plaindre !
Pire encore : il en a BESOIN. Comme il a besoin de respirer.
C’est une façon pour lui d’extérioriser sa frustration pour s’en libérer.
Ça lui fait du bien.
Et des raisons de se plaindre, il en a un tas !
D’ailleurs, toutes ne sont pas illégitimes.
Mais en même temps, ça arrange le pessimiste de croire que tout est déjà joué d’avance, que quelconque effort est vain.
Parce que…
- Ça justifie qu’il soit resté dans sa zone de confort ces dernières années – donc il ne sent pas coupable/responsable de sa situation et des « coups du sort » qui lui arrivent.
- Ça lui donne LE prétexte parfait pour y rester.
C’est par exemple le mec qui touche le minima social et vit chez ses parents à 40 piges, mais qui va jouer à la PlayStation 5 et regarder Netflix toute la journée, puisque de toute façon « c’est la crise » dans ce fichu pays : il n’y a plus d’emploi et c’est impossible d’entreprendre. Il a entendu ça dans on ne sait quel média alternatif…
Il voit l’oppression, la malveillance, l’injuste partout.
Et, bien entendu, il est jaloux.
Il trouve maints défauts et critiques à l’endroit de ceux qui réussissent.
Et il jubile quand quelqu’un échoue : ça « prouve » qu’il avait bien raison d’être pessimiste !
L’optimiste
L’optimiste, quant à lui, est le strict opposé du pessimiste.
Il cherche constamment à avancer. Il a des objectifs qu’il essaie d’atteindre ; des rêves et des projets qu’il essaie de concrétiser.
Quand il fait face à un obstacle, son réflexe est de trouver une solution pour le contourner.
Il a tendance à s’inspirer de la réussite des autres, et même de s’en nourrir. Quand quelqu’un réussit, ça lui prouve que tout est possible !
Et bien sûr, il attire la sympathie des autres optimistes.
L’optimisme est, en particulier en France, trop souvent associé à la naïveté. Il est souvent dépeint par l’honorable société comme un demi-crétin qui n’a pas le sens des réalités.
Mais en vérité l’optimisme n’est dangereux que pour quelqu’un de VRAIMENT naïf (et un peu idiot…).
L’optimiste « naïf » est celui qui se fait avoir par les promesses des vendeurs de rêve…
- Devenir riche en appuyant un bouton « Ajouter au panier »,
- Devenir un playboy international en récitant 3 phrases par cœur,
- Avoir un corps de rêve en avalant un comprimé tous les matins,
- Etc.
Mais là où l’on se trompe, c’est qu’un optimiste n’est pas nécessairement quelqu’un qui croit qu’on vit dans un monde des bisounours. Que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ; et qu’on peut tout avoir sans effort grâce à la pensée positive…
Je me considère être un optimiste.
Peut-être pas un optimiste parfait, mais je pense l’être plus qu’au moins 99% de mon entourage.
Néanmoins, je suis conscient des problèmes et des difficultés de ce monde !
La différence c’est que, en bon optimiste, plutôt que de ruminer et me plaindre que le monde est mal fait et part en couille, j’ai une approche plus positive et constructive de la situation.
Je me concentre sur les solutions plutôt que les problèmes.
Faire des rencontres amoureuses devient plus compliqué ?
Soit : je vais aborder un peu plus et plus intelligemment. Je vais aussi faire un peu plus d’efforts pour optimiser mon attractivité.
Les relations traditionnelles ne fonctionnent plus à long terme dans les pays occidentaux ?
Parfait : je vais entretenir un autre type de relation et ne pas avoir d’attentes trop élevées concernant la durabilité de mon couple.
Je sais que je peux rompre un jour ou l’autre, et j’y suis préparé – mentalement et logistiquement.
Mon pays va devenir invivable dans 10-20 prochaines années, à force d’être complètement géré de travers ?
Okay : dans ce cas je vais me barrer dans un pays où il fait mieux vivre !
J’ai conscience d’une bonne partie des problèmes qui m’entourent. Mais je fais avec et j’avance.
Je suis le mec qui va constater qu’il pleut à torrents dehors, mais qui va prendre son parapluie, sortir et profiter de sa journée quand même ; pendant que d’autres (les pessimistes) restent chez eux à se plaindre de la météo qui, selon eux, les oblige à rester enfermés.
En vérité, ce sont les pessimistes les plus naïfs.
Ils fantasment sur des conditions idéales qui n’arriveront jamais.
Ils restent là, devant leur fenêtre, à pester contre la pluie en espérant qu’il fasse beau un jour… Alors qu’on sait tous qu’il fera plus ou moins moche toute l’année !
Le pessimisme est un poison
Je serais bien tenté d’écrire une conclusion rapide et bateau du genre : « Être optimiste, c’est bien ; être pessimisme, c’est mal. »
Au lieu de cela, j’espère juste vous faire prendre conscience que ce n’est pas dans votre intérêt d’être pessimiste.
Qu’en effet : être pessimiste, c’est mal !…
C’est mal, parce que ça vous fait du mal.
Ça peut vous empêcher de faire ou d’obtenir des choses que vous auriez pu faire ou obtenir, et qui vous auraient rendus plus épanouis.
Pire encore : ça vous incite à l’inaction.
Ça vous aspire dans un cercle vicieux : vous restez dans votre zone de confort à ruminer, ce qui dégrade encore plus votre situation et vos ressentis négatifs (frustration, mal-être, dépression).
L’optimiste a un gros avantage sur le pessimiste : il se dit que c’est possible !
Ça lui évite d’abord de se mettre lui-même des bâtons dans les roues.
Mais aussi, ça l’incite à agir. Et l’action est source d’épanouissement en soi !
Même si on ne parvient jamais à atteindre un objectif, on trouve toujours un certain plaisir à être dans l’action.
On découvre des choses : sur nous-mêmes, sur autrui, sur le monde.
On en tire des leçons et des expériences de vie.
On vit de petites aventures.
C’est un peu la morale du livre « L’Alchimiste » si on y réfléchit : le parcours compte plus que la destination !
Encore faut-il être assez optimiste pour se mettre en route…
Chrys