L'histoire du boardshort iconique de Quiksilver
Le boardshort de Quiksilver fait parti des essentiels des surfeurs du monde entier. Cette pièce d’apparence anodine cache en réalité de nombreuses innovations technologiques qui ont permis à Quiksilver de se développer.
Accompagnés du témoignage de François Latterrade, général manager de Quiksilver, nous revenons sur l’histoire de ce boardshort qui a changé l’histoire du surf.
Dans les années 50, les premiers surfeurs utilisent des shorts faits à la main. Ils se rendent à Hawaï chez M.Nii Makaha pour acheter le “Drowners”.
En Australie, Alan Green et John Law, les fondateurs de Quiksilver, ne trouvent pas de short assez confortable pour surfer. Ils décident d’améliorer le Drowners en y ajoutant des boutons à pression, un scratch et une ouverture sur le côté comme les shorts de running. Ils le distribuent gratuitement aux surfeurs locaux de la plage de Torquay.
“Dès l’origine, le travail autour du boardshort s’est concentré sur la coupe et l’aisance qu’elle pouvait apporter aux mouvements spécifiques au surf. À partir des retours faits par les surfeurs locaux, Green et Law ont amélioré leur boardshort.
C’est toujours sur les retours des surfeurs qu’on se base pour améliorer notre boardshort.”
– François Latterrade
Ce prototype appelé “The Scallop” tombe par hasard entre les mains de Jeff Hakman, légende du surf de passage à Torquay.
Convaincu que ce boardshort allait révolutionner la discipline, Hakman réussit à obtenir de Green et Law la licence d’exploitation des boardshorts Quiksilver aux États-Unis.
Il réussit à signer des champions du monde comme Peter Townend et Mark Richards. Le boardshort Quiksilver se fait une place sur les étapes de coupe du monde pour ses atouts fonctionnels.
Mark RichardsLe surf devient ensuite un mouvement culturel majeur aux États-Unis. Vendu à 20$ à l’époque, le boardshort Quiksilver est deux fois plus cher que les autres shorts du marché.
Le succès est tel que certains jeunes surfeurs non sponsorisés vont jusqu’à les voler pour pouvoir en porter.
©Mike Moir 1980s
À cette époque, le Surfwear est un mouvement de fond qui touche toute la Californie, mais aussi l’ensemble de l’univers de l’habillement.
– François Latterrade
À Echo Beach, des surfeurs et shapeurs s’habillent en s’inspirant de l’imagerie des groupes de punk rock.
Quiksilver va sortir une ligne éponyme inspirée des tenues des surfeurs de la plage avec des prints Polka Dot, Diamond ou Checkered qui lui permettront de toucher d’autres communautés.
Les boardshorts seront portés par des groupes de punk rock, des graffeurs et des skateurs autour des compétitions de surf.
Echo beach crew by ©Mike Moir 1980s
C’est une force d’avoir un logo hyper graphique. C’est grâce à cette identité qu’on a réussi à pousser la marque en dehors de la plage.
– François Latterrade
Dans les années 90, le succès commercial de Quiksilver leur permet d’investir sur les talents de demain. En 1992, Quiksilver offre un contrat au surfeur le plus prometteur de sa génération : Kelly Slater.
Ses performances sportives en parallèle de son rôle dans Baywatch lui permettent de devenir
une icône reconnue par les core-surfer et une star mainstream.
Habillé des “Neon Butt Logo” et des différents boardshorts de la marque Kelly Slater gagnera 11 titres de champion du monde.
Momentum Generation
On avait Kelly Slater, mais aussi Tony Hawk et Christian Hosoi dans le skate … Tous ces ambassadeurs et le mouvement de fond autour du surfwear ont fait du boardshort un produit iconique.
On a été jusqu’à faire un festival Quiksilver au Grand Palais avec la plus grande rampe de skate d’Europe sur laquelle Tony Hawk a skaté. Il y avait aussi une exposition d’art urbain avec André et des DJ Sets de Bob Sinclar entre autres.
On avait réussi à réunir le surf, l’art et le skate dans un lieu emblématique.
– François Latterrade
Aujourd’hui, Quiksilver continue de faire évoluer son boardshort en se basant sur les retours de ses surfers.
Grâce à des innovations comme le Diamond Dobby et la matière Highlite, les boardshorts Quiksilver restent les boardshorts préférés des plus grands surfeurs.
Saturn Collection
On avait le retour des surfers comme quoi leur short avait tendance à coller aux cuisses.
Un de nos ingénieurs a crée le Diamond Dobby, une structure 3D pour générer un micro flux d’air entre le short et la peaux pour éviter les frictions.
– François Latterrade
Kelly Slater & Craig Anderson avec la technologie Diamond Dobby en 2012.
©Jesse conte
La marque explore depuis plusieurs années des méthodes pour inclure la marque dans l’économie circulaire.
Actuellement, la gamme boardshort est conçue à 100% à partir de matériaux recyclées et 85% sont composés à partir de fil recyclé issus des déchets textiles recyclés.
On a introduit notre technologie Highlite, un tissu microperforé qui se remplit moins d’eau pour qu’il soit plus léger.
Cette année on a aussi sorti des produits faits à partir de nos propres déchets textiles.
– François Latterrade
Le boardshort Quiksilver est le fruit de 50 ans d’innovation et est cette année célébré avec une collection inédite qui retrace toute son histoire.
L’ensemble de la collection est disponible au pop-up store 44 rue du Temple et sur quiksilver.com.
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