Dans le cadre de son Plan Vision 2030, le gouvernement saoudien ambitionne de faire sortir le pays de sa rente pétrolière en diversifiant son économie et en accélérant sur diverses privatisations. Un travail qui porte ses fruits selon l'agence de notation financière Fitch Ratings, qui a attribué à l'Arabie saoudite la note " A+ " avec perspectives stables.
Lancé en 2016 par le prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS), le Plan Vision 2030 a pour objectif de préparer la transition de l'Arabie saoudite vers un nouveau modèle de développement économique plus ouvert sur le monde, plus libéral, créateur d'emplois et de richesses. En clair, le royaume veut que son économie ne dépende plus des revenus pétroliers à l'horizon 2030.
C'est la raison pour laquelle l'Arabie saoudite favorise l'émergence de nouveaux pôles de développement qui doivent générer d'ici 8 ans des recettes budgétaires équivalentes à celles tirées de l'or noir. Le royaume investit notamment dans les nouvelles technologies, dans les énergies renouvelables, dans des mégaprojets d'infrastructures ou dans l'évènementiel (art, divertissement, sport, eSport...). Il a également déployé un plan destiné à attirer les investisseurs étrangers à hauteur de 89,5 milliards d'euros par an, via des mesures incitatives visant en particulier le secteur privé.
Selon Fitch Ratings, l'agence de notation financière qui évalue les pays et les entreprises en fonction de leur solvabilité, la politique de l'Arabie saoudite permet bel et bien de renforcer son économie. L'organisme international a revu à la hausse, le 5 avril dernier, la notation du royaume à " A+ " (contre " A " auparavant) avec perspectives stables. La solidité financière de l'Arabie saoudite, le contrôle de sa dette publique et la gestion de son budget ont été déterminants.
" Le relèvement de la notation de l'Arabie saoudite reflète la solidité de ses bilans budgétaires et extérieurs, avec un ratio dette publique/PIB et des avoirs étrangers nets souverains considérablement plus élevés que les notations médianes " A " et " AA ", ainsi que d'importantes réserves budgétaires sous la forme de dépôts et d'autres avoirs du secteur public ", précise le rapport de l'agence de notation.
Fitch Ratings salue les efforts du gouvernement saoudien pour rehausser l'efficacité et la transparence de la politique fiscale et économique, renforcer la rigueur en matière de dépenses et réduire la dépendance à l'égard des revenus pétroliers. L'agence reconnaît également le travail du royaume visant à promouvoir les investissements privés dans l'économie, ou encore sa réforme de la politique énergétique.
Ces mesures, combinées à l'engagement de l'Etat dans l'équilibre budgétaire et la discipline fiscale, contribuent à améliorer la stabilité macroéconomique et financière du royaume. Fitch Ratings prévoit que cette politique continue d'améliorer le profil de crédit et que l'Arabie saoudite conserve sa solidité financière à long terme.
L'agence de notation s'attend à ce que le royaume réduise encore sa dépendance à l'égard des recettes pétrolières, poursuive la diversification de son économie, améliore les activités commerciales et les investissements directs étrangers. Le pays arabe peut se réjouir de cette prestigieuse note attribuée par l'un des organismes les plus respectés par les investisseurs.
L'Arabie saoudite a salué la note accordée par Fitch Ratings, la considérant comme un signe que le pays fait le nécessaire afin de consolider son économie et ses finances publiques. Le royaume prend également cette distinction comme la preuve que le secteur privé reçoit le soutien dont il a besoin pour prospérer. En outre, la note A+ pourrait augmenter les investissements étrangers dans le pays, et donc stimuler la croissance économique nationale.
En étant notée A+, l'Arabie saoudite rejoint la liste des pays composés de la Chine, Israël et Malte.
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