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318. Demme : Philadelphie

Par Mouflon

 1001 films de Schneider : Philadelphie

318. Demme : Philadelphie
Film américain réalisé en 1993 par Jonathan Demme
Avec Tom Hanks, Denzel Washington, Antonio Banderas, Roberta Maxwell, Buzz Kilman, Joanne Woodward, Jason Robards

Procès pour discrimination contre un sidéen. Occasion, pour le grand public, de se confronter avec ses préjugés, ses peurs, ses fantasmes sur la question homosexuelle. Un film convenu rempli de bonnes intentions. Beaucoup de moraline. Un classique : l'avocat homophobe (Washington) qui défend le sidéen et qui, touché par le combat de son client, voit son homophobie se fragilisée puis disparaître.

Pourquoi Philadelphie ? C'est là qu'a été acceptée la constitution américaine, la Loi suprême des États-Unis, le 17 septembre 1787 dont un amendement stipule que tous sont égaux devant la loi.

De superbes airs d'opéra dont quatre sont interprétés par Maria Callas. Le plus émouvant et celui qui occupe une longue séquence la veille du dernier jour du procès :  La Mamma morta de l'opéra Andrea Chénier d'Umberto Giordano. Callas accompagne aussi Denzel Washington au retour à la maison avec O Nome Tutelar tiré de l'opéra La Vestale de Gaspare Spontini. Si vous n'êtes pas gagné à l'opéra après ces deux airs, vous êtes perdus pour la Musique. Il vous reste Mr Sandman interprétée par The Flirtations lors du party gay.

Encore de la musique : la très belle chanson de Bruce Springsteen en ouverture du film. 

On a certainement voulu ménager le public, on ne montrant pas la terrible déchéance physique que devaient affronter les sidéens avant l'arrivée de la nouvelle pharmacopée.

Après trois ans de covid, on comprend très bien la peur des non infectés lorsqu'ils rencontrent des infectés (se souvenir que dans les années 1980, on parlait de la peste gay). À l'époque du film, on trouvait ce comportement pratiquement discriminatoire alors que l'on sait, après la Covid, que c'est un comportement tout à fait des plus sanitaires. D'accord, on ne peut pas attraper le sida par le toucher ou la proximité des flux respiratoires - mais à l'époque, on pouvait avoir des doutes compréhensibles sur un virus dont on ne connaissait que dalle.

Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1994. Numéro 478. Les solitudes par Frédéric Strauss

Oscars 1994. Deux statuettes : acteur pour Tom Hanks, musique pour la chanson originale Streets of Philadelphia par Bruce Springsteen.
Berlin 1994 : Ours d'argent pour Tom Hanks

Visionné, la première fois, le 14 aout 1994 sur VHS 
à Montréal.
Mon 318ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


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