Magazine Culture

Bupkis (Saison 1, 8 épisodes) : Pete Davidson va mal et se raconte

Publié le 14 juillet 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Bupkis (Saison 1, 8 épisodes) : Pete Davidson va mal et se raconte

Pete Davidson n'est pas le premier comédien à se raconter dans une série. Cette mode est presque devenue classique depuis la série Curb Your Enthusiasm de Larry David. On a aussi eu d'autres aventures différentes autour de comédiens différents mais aucune n'a jamais eu le charme que Curb Your Enthusiasm. Bupkis c'est donc une énième comédie semi-autobiographique qui tombe parfois à côté de ce qu'elle pourrait être. Ce n'est pas mauvais mais pas très bon non plus. Produite par Lorne Michaels (Saturday Night Live), Bupkis a du mal à faire de vraies propositions. Plus connu pour son rôle de Chad dans le Saturday Night Live, la vie de Pete Davidson n'était pas forcément assez pertinente pour en développer toute une série. Mais pourquoi pas après tout, si la comédie savait réellement quoi faire de son univers et quoi proposer. Mais le manque cruel de profondeur autour des personnages ne fonctionne pas. Dès le premier épisode, Bupkis s'amuse alors que Pete se cherche sur Google avec son casque VR et fini par se laisser avoir par PornHub. Si cela cherche à créer une sorte de métaphore pour la série, elle tombe complètement à plat.

Une version fictive et sans filtre de la vie réelle du comédien Pete Davidson.

Et les huit épisodes de Bupkis sont un peu similaires dans leur ensemble. On a des idées mais pas toujours de quoi les faire tenir. Il y a des moments plus intéressants, notamment lorsque Edie Falco (Nurse Jackie) entre en jeu mais là aussi la série pouvait faire tellement plus qu'elle semble se freiner toute seule en cours de route à chaque épisode. Chaque épisode donne l'impression d'un éternel recommencement du premier épisode, comme si la série cherche à donner des points de vue différents sur une histoire similaire. C'est dommage car cela empêche réellement Bupkis de décoller et de nous proposer quelque chose d'original. Bupkis mélange alors les influences de Pete Davidson avec tout un tas d'éléments comiques qui ne fonctionnent pas tous mais parviennent malgré tout à faire parfois certaines propositions. Notamment dans la satire. Dans un épisode, Davidson est engagé pour jouer avec Brad Pitt dans un film réalisé par J.J. Abrams. Si Bupkis aurait pu en faire quelque chose, elle ne pourra jamais faire comme le final de Dave qui a réellement invité Brad Pitt.

Au milieu de tout un tas de références en tout genre, Bupkis s'égare rapidement et semble ne pas trop savoir sur quel pied danser. C'est dommage car il y avait réellement de quoi faire avec les personnages que l'on nous présente tout au long de la série. Certains sont même amusants et le casting est pour le coup très bon. Mais le manque de développement et après " ISO " (le meilleur épisode de la saison), Bupkis ne semble pas du tout savoir quoi faire malgré toutes les bonnes intentions qu'elle nous présente. Bupkis fonctionne aussi quand elle tente d'explorer des thématiques plus sombres comme l'addiction, les problèmes psychologiques de son héros ou encore le fait d'être isolé. Pete Davidson reste la vraie star de cette comédie comédie, ni plus, ni moins. Ce n'est pas forcément toujours une très bonne série, juste quelque chose qui a des idées et a parfois du mal à les mettre en oeuvre.

Note : 4.5/10. En bref, dommage que le fruit ne soit pas suffisamment mûr car il avait du potentiel.

Prochainement en France


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog