Heat (Mini-series, 4 épisodes) : du rififi pendant un feu de forêt

Avec Heat je pensais plonger dans un récit tendu autour d'une famille et de ses secrets avec en trame de fond les incendies qui ont ravagé une grande partie de l'Australie en 2020. Mais j'ai plus passé mon temps à m'ennuyer qu'à réellement prendre du plaisir. Jason Herbison (Riptide, Out of the Blue) ne cherche pas vraiment à créer de la tension autour de ces vacances sous la chaleur brûlante australienne. Je me suis donc terriblement ennuyé durant ces quatre épisodes sans grande surprise ni grande saveur. Jusqu'au bout, j'ai eu envie de croire que le scénario pourrait s'améliorer mais tous les poncifs du genre sont là et mal exploités. Danny Dyer (EastEnders) est pourtant un nom qui fait vendre mais le résultat n'est pas du tout ce que j'attendais. Que cela soit du côté thriller ou du côté soap tout est mi-cuit. Comme souvent chez Channel 5, les scripts ne sont pas du tout le fort des séries de la chaîne et le casting a beau être bon, si le script ne sait pas quoi faire d'eux alors le résultat est plus que mauvais.

Deux familles partent en vacances dans la campagne australienne. Les secrets et les mensonges se dévoilent alors qu'un danger extérieur pourrait bien empêcher certains de survivre.

L'idée de Heat est de créer de la tension autour de la maison de campagne. Mais le danger ce n'est pas seulement les secrets de chacun, c'est aussi les feux de forêts. Malgré la chaleur que cela peut créer, les esprits ne s'échauffent pas tant que ça. Je dois avouer qu'à chaque épisode je suis complètement resté sur ma faim alors que le point de départ de Heat me donnait justement envie. Le premier épisode permet de comprendre qui sont les personnages et de voir que tous ont des petits problèmes dans leur vie mais là aussi les thématiques sont des resucées de tout ce que l'on a déjà vu dans le genre. Heat n'ajoute pas vraiment de saveur supplémentaire en dehors d'un bon acteur principal et des feux de forêts comme trame de fond. Je m'attendais tout de même à ce que Heat ne se repose pas uniquement sur les incendies mais plutôt sur les personnages et une vraie tension.

Après deux épisodes j'ai réellement eu envie d'abandonner. Heat ne mène pas à grand chose et une fois terminé les quatre épisodes, il y a tellement peu de récompenses pour les téléspectateurs que je ne peux m'empêcher de penser avoir été dupé. Channel 5 semble incapable de produire quoi que ce soit de bon alors que le découpage de la série est assez problématique et que les épisodes préfèrent tirer sur la corde plutôt que de réellement nous intéresser à ce qu'ils racontent. Comment Jason Herbison (Neighbors) a pu écrire un truc pareil ? En tournant souvent autour du pot, Heat finit par ne rien raconter de palpitant. J'ai presque eu envie de rire face au ridicule de certaines scènes. Il serait temps de produire des séries qui valent le coup d'oeil plutôt que ce genre de trucs qui fait la soupe à la grimace. Les séries de Channel 5 doivent-elles toutes êtres aussi bizarre et mal fagotée pour être diffusées ?

Note : 2/10. En bref, Heat n'a rien à offrir si ce n'est de l'ennui et aucune profondeur narrative.

Prochainement en France