Je précise à ma famille et mes amis ainsi qu'à la rédaction de Sud Ouest que le personnage illustrant l'article c'est bien moi mais je n'ai pas disparu dans la Garonne
Parti faire du kayak sur le fleuve, il avait terminé sa sortie quand l’embarcation est retombée dans l’eau
"Les recherches pour l’heure restées vaines. Depuis mardi 18 juillet 2023, un Bordelais de 73 ans est porté disparu dans la Garonne à hauteur des hangars sur la rive gauche du fleuve, à Bordeaux. C’est l’unité départementale de protection des familles qui est chargée de l’enquête. Les policiers disposent d’éléments concrets et témoignages précis dans leurs investigations."
"Le septuagénaire était parti en début d’après midi faire du kayak sur le fleuve. Il a terminé vers 17 heures, heure à laquelle il a été vu alors qu’il hissait son embarcation sur la promenade pour la ramener chez lui. Mais pour une raison difficile à envisager, l’embarcation a soudain glissé et est retombée à l’eau. Sans doute par réflexe et pour ne pas perdre son équipement, le septuagénaire aurait alors sauté à la suite de son embarcation pour la récupérer. Il y avait beaucoup de courant."source: Sud Ouest du 19/07
Gérard L.Un bacalanaisLa dernière fois que je l'ai vu nous habitions encore rue des Pelourdes. Les toubibs venaient de l'ouvrir en deux, il nous montrait les agrafes qui refermaient sa poitrine après une opération à cœur ouvert.Un ancien de chez Ford, sportif sans palmarès mais pas sans exploits. Roller, course à pieds, vélo, kayak il n'aimait pas la compète. Son seul adversaire c'était lui et plusieurs fois par semaine, la Garonne. Son terrain de jeu. Il connaissaient, par cœur (ouvert), les marées, partait vers Langoiran ou Saint Louis de Montferrant selon le "jus" comme il disait et revenait avec le courant. Parfois, quand je l'accompagnais, il advenait que nous nous fassions surprendre par la renverse et on se faisait les épaules et les bras "à contre" sous les carrelets vers Floirac à cause de moi car à l'aller, je n'avais pas eu la vigueur de son coup de pelle et le rythme de sa nage pour être au rendez-vous de l'inversion de la marée.Il ramenait souvent de ses raids les ballons de foot que la Garonne charriait et, dans les temps tragiques des années 2010, il avait localisé pas mal des noyés de Bordeaux ou des suicidés du pont d'Aquitaine qui faisaient la même Une de Sud-Ouest que celle d'aujourd'hui.Puis, la Garonne de Bourg/Gironde à Caudrot devint trop petite et il partit avec une bonne marée un matin de juillet jusqu'à Toulouse via le canal.Quelques Bordeaux/Toulouse plus tard, la curiosité du canal après le partage des eaux au seuil de Naurouze le poussa jusqu'à Sète.Hiver comme été, on le voyais souvent au droit du cours du Médoc, marchant avec son kayak posé sur un charriot, mettre à l'eau ou sortir au quai des marques avec la maîtrise d'un process bien rodé. Je me souviens qu'il avait arraché à la voracité du fleuve son chien que le courant avait tenté de lui ravir il y a quelques annéesLe titre de S.O de ce jour avec des pudeurs de journaliste me laisse peu d'espoir.