1001 films de Schneider : A Streetcar Named Desire
Un tramway nommé désir
Oubliez ce qui précède. Ce qui fait la grandeur de ce film, ce sont les interprétations de Marlon Brando et de Vivien Leigh. C'est une grande démonstration de l'école dramatique de Kazan, l'Actor's Studio : aller chercher en soi ses expériences émotives du passé pour les transmettre au personnage. C'est le premier grand rôle de Brando et il ne rate pas son entrée en jouant ce personnage brutal, à la limite de l'abime. On a toujours l'impression qu'il va exploser, faire une décompensation psychotique. Vivien Leigh joue le rôle de sa vie à travers ce personnage qui, toujours au bord de la crise de nerfs, se démonte pièces par pièces jusqu'à la schizophrénie finale. ''I don't want realism... I want magic''
C'est le dernier grand rôle pour Vivien Leigh, accablée par des crises bipolaires qui mettront un terme à sa carrière. Seulement 5 petits rôles jusqu'à son décès en 1967 à l'âge de 53 ans. Abandonnée par son mari, Laurence Olivier, en 1961, au profit de Joan Plowright qui, incidemment, jouait sa fille, dans le film de Tony Richardson, The Entertainer, tourné en 1960 et que je viens de voir. Assez cocasse d'entendre le personnage joué par Oliver dire à Plowright :"que dirais-tu si j'épousais une fille de ton âge?" La réalité rejoindra la fiction quelques mois plus tard.
Critique. Cahiers du Cinéma. Mai 1952. Numéro 12. À la recherche de l'hypertendu par Renaud de LaborderieLes 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org.Oscars 1952. Quatre statuettes : meilleure actrice à Vivien Leigh, meilleure actrice dans un second rôle à Kim Hunter, meilleur acteur dans un second rôle à Karl Malden, direction artistique.Venise 1961. Prix spécial du jury à Elia Kazan, meilleure actrice à Vivien Leigh
Visionné, la première fois, le 27 juillet 1995 sur VHS à Montréal.
Mon 324ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider