The Lake (Saison 2, 8 épisodes) : et l'été s'assombrit

La première saison de The Lake n'était pas exceptionnelle mais elle avait ce petit goût d'été qui fait du bien. La saison 2 n'améliore rien et enfonce un peu plus la série dans sa propre médiocrité. La saison démarre sur les conséquences de l'incendie et l'enquête sur qui a commis le crime va se poursuivre toute la saison. La révélation finale est assez prévisible et au fond c'est presque uniquement pour les personnages que l'on doit suivre cette suite. Dommage car ils ne sont pas tous attachants et certains même irritants. L'appréciation de The Lake dépend grandement de ce que l'on peut apprécier sur le petit écran et qui peut faire écho à notre propre vie. Ici on parle de la réconciliation des parents avec leurs enfants. Dans un sens ce n'est pas une thématique que l'on voit régulièrement sur le petit écran ce qui rend le tout assez sympathique. Mais après la première saison, The Lake avait plus ou moins bouclé cette histoire rendant cette saison dispensable. Je me demande même si au fond le plaisir que l'on peut prendre avec la première saison ne disparaît pas complètement ici.

L'écriture de The Lake reste assez clinique et peu inspirée. Les dialogues ne sont pas mémorables, les situations prévisibles et les personnages n'arrivent pas à éclore réellement. Le politiquement correct de The Lake peut être confortable et il n'était pas désagréable dans mes souvenirs de la première saison. Peut-être que l'erreur de The Lake est de faire un portrait aussi sérieux de ses personnages, oubliant qu'elle peut être une vraie comédie et donc nous amuser. C'est l'été on a besoin de soleil et de moments d'évasion, pas forcément de choses qui viennent nous miner le moral. En cherchant à devenir plus sombre, cette saison oublie le côté ensoleillé de la première. D'ailleurs, The Lake fonctionne bien mieux quand elle se concentre sur ses éléments les plus drôles (comme Maisy-May et Mimsy). En cherchant constamment à être quelque chose qu'elle est incapable d'être, la comédie dramatique s'égare et égare le téléspectateur en cours de route.

L'intrigue de la saison 2 est là aussi beaucoup trop maigre pour tenir ses promesses sur autant d'épisodes. Je pense que six épisodes auraient été suffisants (si ce n'est moins). La morale des personnages ne permet pas toujours de s'attacher à eux et la série n'a de cesse de justifier les actions de chacun. C'est comme si les scénaristes voulaient absolument expliquer ce qu'ils écrivent afin de justifier la moralité morose de la série. Dommage car ce n'est pas ce que l'on peut attendre d'une comédie comme celle-ci. La saison s'achève même de façon encore plus morose qu'elle ne débutait. Le fait que Whoreen soit l'incendiaire n'a pas vraiment d'impact car l'on ne sait pas grand chose du personnage (et en deux saisons les scénaristes n'ont pas cherché à vraiment nous intéresser à elle). Ses intentions sont nulles et le mystère finit donc en eau de boudin. Sans parler du fait que la famille décide de lui épargner les conséquences, rendant le tout bête comme ses pieds.

The Lake reste agréable par sa dynamique de lieu. Ce cottage surplombant un lac est forcément un lieu agréable à voir et le casting est plutôt correct. J'aime beaucoup Julia Stiles sous les traits de Maisy-May. C'est d'ailleurs l'un des rares éléments qui fait que j'ai survécu à l'intégralité de cette saison 2. The Lake aurait pu être meilleure, s'améliorer mais comme souvent avec les séries la saison 2 n'est jamais simple. Et cette saison est en grande partie ratée.

Note : 4/10. En bref, en cherchant à devenir plus sérieuse et moins légère, The Lake s'égare et finit par ne rien raconter de mémorable.

Disponible sur Amazon Prime Video