Magazine Culture

Critique Ciné : En eaux très troubles (2023)

Publié le 08 août 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné : En eaux très troubles (2023)

En eaux très troubles // De Ben Wheatley. Avec Jason Statham, Jing Wu et Shuya Sophia Cai.

En 2018 j'avais pris un malin plaisir à suivre Jason Statham se battre contre un requin géant : le megalodon. Cinq ans plus tard arrive En eaux très troubles. Ce n'est pas spécialement une suite à laquelle je m'attendais mais pourquoi pas. Après tout, le premier film laissait une porte ouverte à une potentielle suite (sans pour autant se terminer sur un jump-scare classique de ce genre de films). Ben Wheatley (Kill List, High-Rise) hérite alors de la mise en scène pour une suite certes plus folle et dangereuse mais visuellement bien plus crade. En eaux très troubles représente parfaitement la série B des vacances estivales que l'on prend plaisir à voir même si c'est ici assez indigeste à de nombreuses reprises. La première erreur est cette introduction au crétacé. C'est laid mais ça se veut ultra pop avec toutes ces couleurs ultra saturées. Quant à ce que cette introduction raconté, En eaux très troubles semble chercher à être une sorte de spin-off de Jurassic World plus assumé que le précédent volet. On retrouve rapidement les personnages du premier volet (sauf ceux qui ont vu l'enfer visuel arriver) et notamment notre héros incarné par Jason Statham.

Une équipe de chercheurs continuer d'explorer les profondeurs de l'océan. Leur périple tourne à la catastrophe lorsqu'une opération d'extraction minière illégale met en péril leur mission - et leur vie. Confrontés à d'immenses megalodons et à des bandits sans pitié, nos héros doivent échapper aux terribles prédateurs en gardant toujours un temps d'avance sur eux dans une terrifiante course contre la montre.

Jon Turteltaub sait faire ce genre de films qui en font des caisses. Ben Wheatley beaucoup moins. Souvent, En eaux très troubles ressemble à une réédition du premier volet en ajoutant plus de méchants, plus de grosses bêtes du fond des océans sans se soucier de l'histoire. Dans un sens, ce genre de divertissement écervelé peut fonctionner mais le fan de films de requins que je suis je peux qu'une fois de plus être déçu (un peu comme le film français du genre que l'on a eu l'été dernier). C'est simple, le dernier bon film de requins que j'ai vu c'est Instinct de Survie (2016) avec Blake Lively. Même le premier volet En eaux troubles n'était jamais à la hauteur à cause d'une histoire qui patine rapidement et ne sait jamais vraiment où aller. Avec En eaux très troubles on sent que cela veut devenir une franchise, un Sharknado cinématographique avec des pieuvres géantes, toujours plus de requins préhistoriques et des nouvelles bêtes capables de vivre dans l'eau ET sur terre.

En eaux très troubles manque de tout un tas d'ingrédients pour fonctionner. Si ce n'est pas tant le visuel le plus gros soucis c'est le manque cruel de moments forts. Tout est tellement désincarné que En eaux très troubles ressemble à un truc de seconde zone sans grand intérêt. En eaux très troubles est basé sur le second roman de Steve Alten qui a écrit toute une série de romans sur des requins géants (et il y en a six pour le moment donc ils ont largement de quoi faire des suites). Certaines scènes sont surréalistes (comme le fait que Jonas peut nager à 25 000 pieds sous la surface sans scaphandre car il a les sinus dévier ce qui lui empêche de ressentir la pression) et le premier l'était mais un peu moins que celui-ci. C'est la seconde partie du film qui devient plus engageante et efficace que la première qui est longue au démarrage.

Note : 4.5/10. En bref, c'est laid mais parfois c'est aussi assez fun. Cela manque d'entrain au début pour mieux se rattraper par la suite. Un film qui manque d'âme mais qui saura être le plaisir estival de tous les passionnés comme moi de films de requins.

Sorti le 2 août 2023 au cinéma


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog