Hijack ne réinvente rien, n'offre rien de nouveau mais s'avère être diablement efficace. A la fois par le charisme d'Idris Elba et par le rythme soutenu, ces sept épisodes s'enchaînent facilement et donneraient presque envie de voir une suite. Hijack est une série qui rappelle tous les thrillers que l'on a pu voir des dizaines de fois durant les années 2000. Il y a un esprit 24 heures chrono qui fonctionne aussi grâce au fait que la série est racontée en temps réel. Hijack n'est pas ce que Apple TV+ a fait de plus prestigieux mais c'est une offre nécessaire qui permet aussi de nous rappeler à quel point ce genre de séries manquent sur le petit écran. Dans un sens, Hijack marche sur les plates bandes de Netflix ou Amazon qui ont elles pour habitude d'offrir ce genre de contenus (The Night Agent, Jack Ryan, etc.). Nous suivons donc Sam Nelson (Idris Elba), un homme honorable qui va tout faire pour sauver la journée de tout le monde.
Raconté en temps réel, " Hijack " est un thriller centré sur le détournement d'un avion à destination de Londres. Au cours des sept heures de vol, les autorités au sol se démènent pour trouver des réponses. Sam Nelson est un négociateur reconnu dans le milieu des affaires. Alors qu'il doit user de toute son ingéniosité pour sauver la vie des passagers, sa stratégie très risquée pourrait bien le mener à sa perte.
Hijack suit donc sept heures du détournement d'un vol de Dubai à Londres. Cinq terroristes prennent le contrôle de l'avion alors que Sam cherche tout de suite à s'immiscer dans la situation. C'est un héros, donc il doit tout faire pour ce faire. Idris Elba a un charisme qui fonctionne parfaitement et Sam, son personnage, est intelligent, observe tout et peut facilement se frayer un chemin. La série ne perd pas de temps à installer son rythme (et c'est parfait pour une narration qui au fond n'a que peu de choses à raconter). Mais le fond de Hijack n'est clairement pas d'entrer dans la psychologie des personnages. C'est simplement de nous offrir le divertissement que le pitch nous a donné envie de voir. Rien de plus. Il n'y a pas non plus de grande énigme et Idris Elba n'a pas forcément l'occasion de montrer ses gros muscles non plus mais Hijack se suffit à elle-même. Elle fonctionne car le scénario fonctionne et les scénaristes savent clairement ce qu'ils veulent faire du peu de choses qu'ils ont entre les mains.
Durant sept épisodes on est alors happés par le récit, sans pouvoir réellement en décoller. Le côté huis clos qui se construit grâce à l'avion permet de créer un climat anxiogène qui donne du coffre à la série. Hijack n'est donc pas là pour être originale mais simplement pour nous rappeler que ce genre n'est pas mort et qu'il peut toujours être efficace. En dépit de faiblesses narratives, d'un manque d'enjeux et d'une crédibilité douteuse, Hijack reste sur la même longueur d'ondes jusqu'au bout. On suit ces sept épisodes avec plaisir sans jamais s'ennuyer. Je regrette cependant que la fin soit aussi simpliste (et presque bâclée) car cela gâche un peu tout ce qui a été construit auparavant. Mais ce n'est qu'un petit détail car au fond de mon canapé je suis resté au fond de mon siège.
Note : 6/10. En bref, divertissement estival qui par son rythme soutenu vaut le coup d'oeil.
Disponible sur Apple TV+