Full Circle rassemble pas mal des qualités des précédentes aventures de Steven Soderbergh derrière la caméra. Cette aventure en six épisodes se suit d'ailleurs avec grand plaisir grâce à cette mise en scène soignée et intelligente. Mais le casting, lui aussi très séduisant, permet de développer la psychologie des personnages sans renier quoi que ce soit. Steven Soderbergh est fascinant par sa façon de mélanger les genres et de démontrer que sa filmographie est probablement la plus éclectique parmi tous les réalisateurs connus. Ed Solomon (Mosaic) parvient avec Steven Soderbergh à tirer vers le haut un récit qui mélange les univers des deux personnes intelligemment. Sans beaucoup d'efforts, Full Circle reste efficace car l'on sent que le récit est maîtrisé de bout en bout. De prime à bord, Full Circle est un thriller qui se consume sur six épisodes avec des révélations qui viennent agrémenter le récit et nous conduire vers le final. Mais Full Circle est un peu plus qu'un thriller. La série mélange à cela des drames familiaux, une histoire policière qui a tout du procédural du dimanche soir et un brin de film noir élégant qui offre une perspective différente.
Une enquête sur un enlèvement raté met en lumière des secrets de longue date reliant plusieurs personnages et cultures dans la ville de New York d'aujourd'hui.
Mais Full Circle aime aussi critiquer la société dans laquelle nous vivons. On n'oublie donc pas la place du capitalisme et la façon dont celui-ci peut pourrir jusqu'au trognon les personnages. Certes tout commence avec un kidnapping raté mais cela va rapidement beaucoup plus loin. Notamment car Full Circle propose d'étudier chacun des personnages de son histoire. Parmi toutes les séries que l'on a pu voir cet été, Full Circle est dans le haut du panier. Full Circle c'est un peu comme un bon bouquin que l'on lit sur la plage mais que l'on n'a pas envie de refermer. Chaque épisode a son lot de suspense, de surprises et de moments particuliers qui rendent le visionnage encore plus percutant. La façon dont l'histoire se développe montre aussi sa personnalité et ses forces rapidement. Je ne m'attendais à rien du tout en me lançant dans cette aventure mais je dois avouer qu'elle a su me tenir en haleine jusqu'au bout.
Il faut s'accrocher tout de même à la série pour en apprécier tous les moments. Car chaque moment a une importance et le casting, tellement impeccable, permet de rapidement tout digérer. Mais sans jamais avoir l'impression d'être dans l'overdose non plus. La façon dont l'histoire se met en place dans ses deux premiers épisodes n'est peut-être pas toujours lisible. Il faut attendre la seconde partie de la saison pour que les choses prennent une forme encore plus détonnante et surprenante. Visuellement, Steven Soderbergh démontre une fois de plus toutes ses qualités de metteur en scène et de direction d'acteurs. C'est assez fou de voir le réalisateur capable de mélanger autant d'éléments et d'ingrédients avec autant d'aisance. Cela donne à Full Circle un visuel particulier mais justement plus marquant que d'autres productions d'un même genre.
Claire Danes, Timothy Olyphant et le reste du casting sont ici très bons. Ce ne sont pas leurs rôles les plus mémorables certes mais ils s'intègrent parfaitement au récit et parviennent à délivrer ce que l'on a envie d'attendre de leur part. Full Circle est le genre de mini-séries que j'aimerais voir plus souvent pour son originalité. Elle propose quelque chose que l'on a pourtant déjà vu des dizaines de fois sur le petit écran mais offre une originalité dans plein d'ingrédients qui en fait finalement un bon plaisir estival.
Note : 7/10. En bref, belle surprise estivale.
Prochainement en France