The Lost Flowers of Alice Hart (Mini-series, épisodes 1 à 3) : Les Fleurs Sauvages

La véritable force du récit de The Lost Flowers of Alice Hart c'est sa façon de dépeindre la solidarité féminine. Il faut dire que c'est fort bien incarné mais aussi bien écrit. Adapté du roman du même nom de Holly Ringland, The Lost Flowers of Alice Hart ne perd pas de temps et nous plonge rapidement dans l'histoire qu'elle veut nous raconter. Au milieu du second épisode (après avoir longuement introduit les personnages dans le premier), June (incarnée par Sigourney Weaver), raconte l'histoire d'un livre à sa petite fille de neuf ans. Ce livre maison c'est Thornfield Language of Flowers, un livre passé de générations en générations, qui à travers les fleurs (et leurs combinaisons) propose un langage secret. Chaque fleur ou combinaison de fleurs représente une phase différente ou un message parfois difficile à faire passer raconté autrement que par ce langage. The Lost Flowers of Alice Hart devient alors tout de suite fascinante par cette nouvelle forme de langage qui se ressent forcément dans l'écriture.

Après un tragique et mystérieux incendie au cours duquel elle perd ses parents, la jeune Alice Hart, alors âgée de neuf ans, part vivre avec sa grand-mère, June, dans une ferme de fleurs. Elle y apprend que sa famille cache bien des secrets...

Ce langage visuel sert de fondation pour le récit. Le second épisode nous le présente et le troisième permet de cerner un peu mieux où The Lost Flowers of Alice Hart veut réellement en venir. C'est une bonne chose que Amazon ait décidé de dévoiler les trois épisodes d'un coup car cela permet d'avoir une vraie vision de l'univers, des personnages et de l'histoire. Un seul épisode aurait été frustrant, deux n'auraient pas été suffisants mais trois permettent de réellement plonger dans l'univers sans s'en défaire. Plus qu'une série sur un langage et des fleurs, c'est aussi l'histoire de l'éveil d'Alice Hart. Alice va alors rencontrer de nombreuses femmes (appelées Fleurs) et toutes ces femmes permettent de donner plus de profondeur encore au récit. Il y a des mystères dans The Lost Flowers of Alice Hart mais la série va aussi chercher des émotions brutes. C'est visuellement assez réussi pour faire son impact et donner quelques frissons.

Il faut dire que le casting est impeccable pour donner corps à ces personnages étonnants. Tout le monde a quelque chose à nous raconter dans The Lost Flowers of Alice Hart mais le fait avec subtilité et intelligence. C'est d'ailleurs ce qui rend le récit d'autant plus profond car il prend le soin de creuser réellement les personnages et l'univers. The Lost Flowers of Alice Hart c'est avant tout l'histoire de femmes qui se sont battues dans leur vie et qui continuent de se battre afin que le futur des futures femmes soient plus radieux que le leur. Alyla Browne est incroyable dans le rôle d'Alice Hart quant à Sigourney Weaver, que l'on ne présente plus, a un charisme fou qui imprègne rapidement la série et les décors. Le rythme peut sembler lent par moment (le début est le plus difficile) mais une fois que l'on est dans le récit, on n'a pas envie de quitter ces personnages. Au contraire, on a envie d'aller au bout. J'espère que la suite de la mini-série sera à la hauteur et que tout ne va pas s'éterniser de trop mais c'est la première série australienne depuis longtemps qui me fait autant d'effet.

Note : 7/10. En bref, une introduction charmante, touchante et réussie à un univers fascinant et riche.

Disponible sur Amazon Prime Video