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La multiplication des blogs a-t-elle renouvelé l’exercice de la critique d’art dans la Caraïbe ?

Publié le 11 août 2023 par Aicasc @aica_sc

Le CAAM, Centro Atlántico de Arte Moderno, est un centre d’art dédié à l’art contemporain des Grandes Canaries.  Certains se souviendront de l’exposition Horizons insulaires, présentée à la Fondation Clément lors de la saison 2011-2012, après une itinérance dans les îles Canaries en 2010. Cette exposition collective réunissait Teressa Arozena, Ricardo Barbeito, Marìa José Cavaco, Gregorio Gonzàlez, Joëlle Ferly, Tchalé Figueira, Thierry Hoarau, Sandra Ramos, Belkis Ramìrez, Roseman Robinot, Shirley Ruffin, Julio Suàrez pour tendre des ponts et engendrer des espaces de rencontre entre des cultures insulaires qui partagent une expérience géographique, historique et politique sensiblement similaire. A l’actif du CAAM des expositions donc mais aussi, une collection et la publication d’une revue d’art Atlantica. Entre 1991 et 2017 cette revue trimestrielle a édité soixante numéros. Après une pause et une période de réflexion sur son nouveau format, Atlántica. CAAM Magazine d’Art amorce une nouvelle étape numérique en ligne, ce  qui  élargira l’espace d’action du magazine.

José Manuel Noceda, l’un des fondateurs du Centre d’Art Contemporain Wifredo Lam, spécialiste de l’œuvre de cet artiste cubain, chercheur en art contemporain des Caraïbes et Amérique centrale, membre de l’équipe de curateurs de la Biennale de La Havane depuis 1992, commissaire du Pavillon de Cuba à la 57 Biennale de Venise en 2017, auteur de nombreux ouvrages assure la direction éditoriale du numéro 5 d’Atlantica. Ce numéro est consacré aux résonances artistiques de deux territoires, l’Amérique centrale et la Caraïbe insulaire.

Au sommaire, des analyses de Yolanda Wood Pujols, Carlos Garrido Castellano, Dominique Brebion et Miguel A. López, ainsi que les projets de deux créateurs, Lucía Madriz et Tabita Rezaire.

La multiplication des blogs a-t-elle renouvelé l’exercice de la critique d’art dans la Caraïbe ?

Le blog de l’Aica Caraïbe du Sud partage la version française d’un des articles

La multiplication des blogs a-t-elle renouvelé l’exercice de la critique d’art dans la Caraïbe ?

Une accessibilité accrue à la documentation artistique grâce à la multiplication des blogs et sites spécialisés est l’une des conséquences de l’essor de la numérisation. Ce phénomène a été déterminant dans la Caraïbe, doublement handicapée par la fragmentation géographique et linguistique et par une presse régionale souvent médiocre où peu de place est accordée à la critique d’art, et ce particulièrement dans les Départements français des Amériques.  L’insignifiance des articles a conduit certains internautes à prendre la parole en créant des blogs spécialisés et souvent bien mieux documentés que les journaux régionaux généralistes.

Quel est l’impact des blogs de critique d’art sur la vie artistique de la Caraïbe ? Quels sont les atouts de ce qu’il est convenu de désigner comme la critique de réseau ? Quelles sont les particularités de la critique d’art en ligne ? La pratique des blogueurs renouvelle – t- elle le genre et en quoi ?  Quels liens entretiennent les blogs avec les réseaux sociaux, Facebook, Instragram, Twitter ?

Recenser les blogs dédiés à l’art de la Caraïbe se révèle toutefois être une entreprise assez ardue qui ne peut aboutir à l’exhaustivité.  Aujourd’hui un large choix s’offre au public intéressé.

Il convient de distinguer les revues numériques des blogs et sites.

La différence principale entre un blog et un site, c’est qu’un blog relève d’une écriture solitaire, alors qu’un site internet– faisant intervenir plusieurs auteurs – a tendance à fonctionner comme un magazine ou une revue, c’est-à-dire avec une chaîne de décision – mais aussi un ton – similaire à celle d’un comité de rédaction de la presse traditionnelle.

El cuarto del Quenepón, magazine électronique culturel dans la communauté latino-américaine créé par la graphiste et plasticienne de Porto Rico, Dr. María de Mater O’Neill est le pionnier en la matière. C’est l’un des dix premiers e-zines espagnols diffusé pendant dix ans, entre 1995 et 2005 à une époque où les propositions d’articles s’envoyaient sur disquette et où les intégrer sur un serveur était une véritable aventure.

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Cuba a toujours été le champion de la vitalité éditoriale dans la Caraïbe avec de nombreux titres, Arte Cubano, Arte Sur, Loquevenga, La Gaceta de Cuba, Arte por Excellencias entre autres. Aujourd’hui Artcronica https://www.artcronica.com/revista/ est l’une des  revues numériques les plus anciennes, la plus régulière et la plus graphiquement aboutie. C’est un magazine indépendant, sans liens institutionnels, et réalisé avec des ressources propres. La dernière édition, le numéro 19, date de 2021.  C’est une revue exclusivement numérique, fondée par David Mateo en 2012, animée par une équipe de quinze personnes.  Conçue pour documenter systématiquement les processus artistiques de la région, promouvoir la réflexion et la pensée sur les arts plastiques contemporains dans les Amériques et les Caraïbes et, dans le même temps, présenter et légitimer des œuvres et des auteurs de la région, elle s’insère en outre dans un ensemble d’autres activités, expositions, participation à des foires internationales, librairie, galerie.

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Plus récente, d’un design graphique moins recherché, Faire mondes, https://fairemondes.com/ mise en ligne en fin 2020 s’applique à proposer, à travers un numéro annuel, une posture inédite qui permette de s’extraire du schéma Centre /Périphérie et de tirer parti de l’évolution du tout internet, de la multiplication des réseaux qui rendent ce rapport Centre/Périphérie dynamique, toujours changeant, en permanence reconfiguré. Parce que chaque contexte porte avec lui ses richesses, son esthétique, ses modes de pensée et qu’une multiplicité de centres ne porte pas préjudice à la circulation des idées, Faire mondes veut construire un dialogue au sein d’une constellation de Centres en rassemblant des auteurs de tous les continents pour alimenter une réflexion esthétique et critique, pensée à partir du contexte caribéen mais élargie sur le monde.

Depuis Saint-Domingue en République dominicaine, la plateforme éditoriale Pardo, https://www.holapardo.com/nosotros œuvre pour la collaboration et le dialogue, célèbre l’art, le design, la musique et la culture.  Le magazine digital Artes https://www.ossayecasadearte.com/revista-artes produit également depuis onze ans un support vivant, ouvert, critique pour diffuser l’art et le commercialiser au plus haut niveau mais a renoncé à son édition sur papier

Dans le corpus des sites, il convient de ne pas négliger d’autres nuances.

Il y a des sites d’artistes où le plasticien maîtrise la présentation de sa démarche créatrice et de son corpus d’œuvres. Par exemple,

 Samuel Gelas (Martinique) https://www.samuel-gelas.com/,

Ewan Atkinson (Barbade),http://www.theneighbourhoodproject.com/aboutewan,

Raquel Païewonsky (République dominicaine) https://raquelpaiewonsky.com/.

Il y a des sites marchands comme

Art majeur https://www.artmajeur.com/fr/oeuvres-d-art?q=antilles

ou Singulart : https://www.singulart.com/fr/artistes/peintres/dominicains

Cet article évoque principalement les blogueurs bénévoles qui s’investissent dans cette activité par conviction et engagement.

De prime abord, on remarque la diversité des profils des blogs, parfois bilingues ou trilingues, plus ou moins généralistes ou spécialisés, simplement informatifs ou plus analytiques, par exemple

Repeating islands : https://repeatingislands.com/ 

C’est un site d’information et de commentaires sur la culture, la littérature et les arts des Caraïbes, créé en 2009 par Ivette Romero-Cesareo, professeur d’espagnol et  Directeur du Latin American and Caribbean Studies à Marist College et Lisa Paravisini-Gebert, Professeur à  l’Hispanic Studies Department à  Vassar College

Le nom du blog emprunté à Antonio Benítez Rojo, The Repeating Islands, tout en rendant hommage à cet écrivain, définit le public – cible, des universitaires et lecteurs dont les intérêts se concentrent sur les cultures caribéennes

Aica Caraïbe du Sud : https://aica-sc.net/, créé en 2013 par Dominique Brebion

Jocelyn VALTON Blog CARAÏBES- AMÉRIQUES :

https://jocelynvalton.blogspot.com/

Perspectives : https://veerlepoupeye.com/

Animer un blog est une activité qui exige un lourd investissement personnel.  Les blogs sont des supports éphémères et relativement chronophages pour leurs auteurs. Passé l’engouement des premiers posts, beaucoup disparaissent ou ne sont plus alimentés.

Une autonomie éditoriale inégalée reste en tête des avantages appréciés par les blogueurs. L’animateur de blog est le seul maître à bord et publie quand il veut, sur le sujet de son choix. Il a la maîtrise de la longueur de l’article ainsi que du nombre et du choix des illustrations.

L’administrateur du blog Jocelyn VALTON Blog – Art CARAÏBES-AMÉRIQUES, créé en 2013 sur l’interface technique Blogger / Blogpost  https://jocelynvalton.blogspot.com ne le cache pas : « La publication de ma communication au colloque du CEREAP ‘‘Arts et Transgressions’’ en 2012 ayant été censurée, écartée de la publication des actes, j’ai décidé de créer un blog pour être entièrement maître de la publication de mes articles sur l’art.En ce qui me concerne, l’usage du blog représente un gain en termes de liberté et d’indépendance pour diffuser mes articles sur l’art. »

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Veerle Poupeye, curator et critique d’art, directrice de la National Gallery de la Jamaïque de 2009 à 2018, a connu une motivation similaire : « J’ai initié le blog Perspectives  https://veerlepoupeye.com/  quand j’ai décidé de quitter la National Gallery of Jamaica. Je voulais poursuivre le travail que j’avais réalisé avec le blog de la National Gallery of Jamaica pour produire une archive croissante d’informations et d’opinions sur l’art jamaïcain.   Je voulais avoir un support indépendant pour publier mes propres opinions, recherches et autres travaux, répondre librement aux problématiques essentielles et rendre ce matériel sur l’art caribéen et jamaïcain disponible comme de véritables archives vivantes facilement accessibles. Je veux créer quelque chose de pérenne pour la communauté. Je crois fermement à la nécessité de ressources en ligne en libre accès  sur l’art caribéen, car trop de matériel précieux restent  cachés dans les bibliothèques et les archives universitaires et n’atteignent  jamais les Caraïbes.  Souvent leur coût laisse des auditoires exclus des conversations sur l’art caribéen.”

De même la création de la collection de courtes vidéos trilingues L’œil du lézard https://aica-sc.net/2019/08/29/loeil-du-lezard-la-collection-complete/

ouhttps://aica-sc.net/2019/08/30/loeil-du-lezard-all-in-english/

ou  https://aica-sc.net/2022/08/25/loeil-du-lezard-todo-en-espanol/

par Dominique Brebion relève de cette même nécessité de maîtriser la diffusion. C’est à la suite de la programmation sur la chaîne de télévision officielle de Martinique du film Souffle et essence de Laure Martin Hernandez sur la plasticienne Shirley Rufin en 2015, plus d’un an après sa réalisation qu’a été initié L’Œil du lézard.  Même si ce n’est pas l’unique objectif de ce programme, acquérir une maîtrise de la diffusion a grandement déterminé sa production.

La multiplication des blogs a-t-elle renouvelé l’exercice de la critique d’art dans la Caraïbe ?

Le second aspect positif de la diffusion numérique, c’est l’élargissement considérable du   rayonnement géographique des publications. Un blog abat véritablement les frontières et permet d’atteindre un public très éloigné bien plus que ne le ferait aucune publication sur papier. Comme le démontrent les statistiques géographiques, si l’essentiel des lecteurs des blogs caribéens se concentre aux Amériques, en Europe et bien évidemment dans l’archipel, des lecteurs, certes moins nombreux, vivent en Corée, aux Emirats arabes unis, en Israël, en Tunisie, en Finlande ou à Madagascar.

« Les espaces numériques, internet constitue aujourd’hui la ressource la plus accessible, la plus fonctionnelle et la plus économique pour diffuser l’exercice analytique dans l’art et le repositionnement de la pensée critique. Bien instrumentés, ils peuvent contribuer à l’amplification des contacts et du dialogue régional et à l’attraction d’un plus grand nombre de lecteurs » confirme David Mateo

Du côté du public, on gagne en gratuité et en rapidité. Si le blog réclame de la part de celui qui l’anime un investissement personnel important (collecte de l’information, rédaction, insertion des articles), il facilite grandement l’accès du lecteur à la critique d’art. Il est gratuit, la consultation est aisée et comme à la carte grâce à la navigation au cœur du large éventail des ressources. L’offre numérique est large, encore accrue par les traducteurs automatiques des ordinateurs. Le public intéressé ne dépend plus ni d’un délai d’impression, ni de la distribution très complexe dans la Caraïbe.

En outre, on ne pense pas de prime abord à une autre particularité des blogs qui n’appartient pas aux objectifs prioritaires mais se révèle d’un intérêt indéniable, c’est la constitution d’archives.  L’Internet n’est pas uniquement le média de l’instantané, mais également celui de la mémoire. Les articles continuent d’être consultés plusieurs années après leur mise en ligne comme le démontre par exemple les statistiques du blog de l’Aica Caraïbe du sud.

Les blogs contribuent donc fortement à accroître et à entretenir l’intérêt du public pour la vie artistique. En permettant d’éviter les coûts prohibitifs des publications trilingues sur papier et la complexité d’une distribution en Caraïbe, ils améliorent la circulation des idées, pallient la fragmentation géographique et linguistique et accroissent la visibilité des artistes. C’est ce qu’explique Julie Bessard, http://www.juliebessard.com/wp/fr/ plasticienne, agrégée d’arts plastiques et Inspectrice Académique & Pédagogique Régionale pour les Arts Plastiques, Académies de Martinique, Guadeloupe et Guyane depuis 2014 tout en émettant certaines réserves :

« Les blogs de critiques d’art donnent une visibilité supplémentaire via leurs articles. Ils permettent de faire émerger des postures ou concepts ou démarches artistiques qui ne sont pas en haut de l’affiche. Ils développent de nouvelles approches des artistes avec une relation plus spontanée aux lieux et auteurs.

La critique d’art officielle est faite par des auteurs qui approfondissent le même sillon de pensée de manière poussée, les blogs ajoutent une pensée différente, avec une dimension parfois trop amateure, mais qui réveille un peu les approches attendues.

Les blogs permettent un rapprochement avec les artistes par leur flexibilité et leur proximité dans les milieux créateurs ».

Stedy Theodore  https://www.stedytheodore.com/ fait le même constat. Stedy est un jeune plasticien, aujourd’hui assistant Chef de Projet Production Image, à la division mode de la maison Chanel. Sa thèse De l’intention à l’héritage de l’œuvre. La créolisation comme concept de création est en cours de finalisation à Rennes 2 sous la direction de Philippe Le guern. Il confirme que « La présence en ligne de ces blogs participe à la vie, à l’existence d’artistes et d’acteurs de l’art d’une scène artistique en les rendant visible sur internet, là où des structures locales chargées de la diffusion et la promotion se contentent du strict minimum. »

A la question La pratique des blogueurs renouvelle – t- elle le genre, leurs réponses soulignent l’évolution de la critique engendrée par internet :

« Je crois que le numérique, au-delà de la critique d’art, modifie la manière d’écrire. Les possibilités illimitées de modifier le texte (couper, copier, coller…) tout en conservant une page non surchargée, exempte de ratures qui la rendraient illisible, de consulter simultanément des sources électroniques (textes et images), de joindre à son texte des photos ou des vidéos, de renvoyer à des liens électroniques, y compris la possibilité de revenir sur ses textes pour les modifier à sa guise… tout cela a changé la manière et la forme de nos écrits »   affirme Jocelyn Valton.

D’après Stedy Théodore : « La multiplication des formats et la diversité des voix s’exprimant a indéniablement changé ce que l’on entend être une critique d’art aujourd’hui, provoquant ainsi l’évolution de la discipline. Entre la critique traditionnelle rédigée à une voix, les entretiens critiques expérimentaux à plusieurs voix (Le before, Zist), les vidéos, la critique contée de Chris Cyrille, il me semble entrevoir de la place pour bien d’autres formats et je pense qu’artistes et professionnels de l’art sont en attente de les lire et de les entendre. »

Il poursuit « même si je m’éloigne de la définition première du blog, il me semble intéressant de mentionner deux projets, qui dans le fond peuvent être reçus comme des outils de critique d’art puisqu’ils mettent en lumière des discours sur l’art et le discours de l’art, avec d’abord L’œil du Lézard, et ensuite le travail que mène Samuel Gelas à travers des entretiens dirigés en format vidéo.

 Autrement, pour évoquer un autre support, il existe, me semble-t-il, des comptes Instagram où les utilisateurs expriment en quelques lignes un point de vue et l’illustrent avec un carrousel d’images ou de vidéo ».

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En effet, Les réseaux sociaux sont les partenaires indispensables au rayonnement des blogs car l’annonce des nouvelles publications passent par Facebook, Instragram, Twitter. Certains comptes Instragram dans leur usage moins traditionnel fonctionnent pratiquement comme un blog C’est le cas de Trayskreyol. Nadine Priam, martiniquaise, journaliste et spécialiste des problématiques de patrimonialisation des productions artistiques en Caraïbe a ouvert Trayskreyol sur instragram en 2021. Elle le dédie aux figures méconnues de l’histoire de l’art en caraïbe francophone en période coloniale, post-coloniale et contemporaine. Son titre est une référence au Tray en hommage à la place des femmes dans nos sociétés. Des notices circonstanciées et documentées présentent des œuvres emblématiques, des parcours d’artistes et posent des problématiques.

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Les blogs, appréciés en premier lieu pour l’autonomie éditoriale qu’ils apportent, comblent un créneau négligé par les médias traditionnels, luttent contre la fragmentation géographique et linguistique de l’archipel caraïbe, accroissent la visibilité des artistes, favorisent l’émergence de nouvelles formes critiques par une offre gratuite et facilement accessible entre immédiateté de l’actualité et constitution d’archives pour l’avenir.

Participent – ils à l’ubérisation de la société c’est-à-dire à la remise en cause d’un secteur d’activité et d’un modèle traditionnel par l’intervention de nouveaux acteurs indépendants proposant les mêmes services à des coûts moindres ?

Dominique Brebion

Notes

1, tray

A l’origine, objet du culte indou, le tray, plateau en bois aux bords relevés, a été utilisé comme objet usuel pour transporter la canne ou les pierres, ranger le linge repassé, isoler du sol un bébé endormi, jouer au serbi , avant de devenir une pièce de mobilier traditionnel, élégant plateau des salons créoles, équivalent du serviteur muet de Chippendale.

2 Le sommaire d’Atlanica n°5 est consultable ici

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