Trouver ce qui cause un problème médical est parfois très difficile et demande du temps, de la patience, de l'imagination, de la créativité et, parfois, une aide supplémentaire.
C'est l'histoire d'un couple que nous connaissons, Paul et Ginette qui justement se sont retrouvés dans ce genre de situation. Tous deux sont septuagénaires. En 2013, Ginette s'est évanouie une fois en recevant des amis pour dîner et peu de temps après quand elle se trouvait au cinéma. Paul et elle ont mis ces deux incidents sur le compte d’une pression artérielle un peu basse et l’incident était vite oublié.
En août 2022, tôt le matin, alors qu'elle se réveillait pour aller aux toilettes, Ginette s'est évanouie au saut du lit et a chuté. Heureusement, elle ne s'est pas blessée, mais a ressenti un terrible mal d’estomac avec une horrible nausée qui ont duré le reste de la journée. Elle a du garder au lit, vidée de toute énergie, et ce n’est qu’en soirée qu’elle a lentement repris un peu de vie. Par contre, le lendemain matin, elle se sentait et en parfaite forme, pouvait faire tout l'exercice et les activités qu'elle faisait régulièrement.
Cet incident allait se reproduire huit fois de plus sur une période d'un an, avec à chaque fois les mêmes symptômes, de douleurs et le même rétablissement rapide. Le couple avait demandé conseil à leur médecin de famille qui, pendant cette période, avait ordonné une étude du sommeil, une coloscopie et une endoscopie, une IRM cérébrale et un électrocardiogramme assortit de test à l'effort. Tous ces essais n'aboutiraient à rien de concret et de rassurant.
Entre-temps, Alice, la fille du couple, avait cherché sans relâche des solutions et avait d'abord réussi à faire une corrélation entre les symptômes de sa mère avec une condition extrêmement rare appelée « syncope du sommeil ». Les professionnels de santé locaux n'en n’avaient jamais entendu parler. Continuant à creuser un peu plus profondément, Alice avait ensuite découvert que l'aide viendrait plus probablement d'un électrophysiologiste cardiaque, travaillant sur les rythmes cardiaques.
Ginette avait alors envoyé un message à un groupe d'entre eux travaillant à proximité et avait demandé: « La syncope du sommeil est-elle une condition que vous avez traitée dans le passé, ou dont vous avez fait l’expérience d'une manière ou d'une autre? Si oui, êtes-vous intéressé à m'aider ? »
Sur une demi-douzaine de médecins contactés, un seul a répondu positivement en disant que même s'il n'avait jamais rencontré cette condition, il était motivé pour l'aider. Après avoir consulté Ginette, il lui a dit qu'en l'absence de problème cardiaque, elle devrait être vue par un neurologue. Cependant, il surveillerait son cœur pendant un mois pour suivre son comportement.
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Il a enregistré l'événement sur le moniteur que Ginette gardait toujours avec elle, et peu de temps après, ils étaient sommés de se précipiter à l'hôpital, où ils ont appris que le cœur de Ginette avait cessé de battre pendant 18 secondes complètes (un arrêt cardiaque peut être mortel s'il dure plus de 8 minutes sans RCR, tandis que des lésions cérébrales peuvent survenir après seulement 5 minutes).
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Ainsi, la morale de l'histoire est qu'il est parfois très difficile de parvenir à un diagnostic clair, il faut rester extrêmement patient et continuer à chercher, si possible recruter un membre de la famille ou un ami motivé pour aider, et ne rien négliger jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.
Quelque chose à toujours bien garder en tête.