Critique Ciné : AntiGang : la relève (2023, Disney+)

AntiGang : La Relève // De Benjamin Rocher. Avec Alban Lenoir, Cassiopée Mayance et Sofia Essaïdi.

Si je vous parle d'AntiGang le film de Benjamin Rocher datant de 2015 vous l'avez surement oublié. Jean Reno et Alban Lenoir se partageaient l'affiche et il n'a à raison pas marqué grand monde. Huit ans plus tard, Disney+ nous offre une suite. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'était pas nécessaire. Alban Lenoir est en train de se faire une petite réputation d'acteur de franchises françaises sur les services de streaming (après le doublé très réussi Balle Perdue sur Netflix). Je dois avouer que j'attendais un minimum de la part d'AntiGang : La Relève. Il y a tout un tas de choses qui ne fonctionnent pas dans ce film. A commencer par l'action où les acteurs s'arrêtent parfois en pleine scène pour se balancer des blagues. C'est le genre de chose qui vieillit vraiment mal au cinéma quand c'est mal écrit et malheureusement ici c'est le cas. Si le film a l'avantage de ne pas ressembler totalement à un téléfilm mais à un film français estival sans grande surprise, je m'attendais tout de même à quelque chose de beaucoup plus rythmé.

Ancienne légende de la brigade Antigang connue pour ses méthodes musclées et peu conventionnelles, Niels Cartier, a quitté la police à la suite d'une intervention qui a mal tourné et conduit au décès de sa femme. Quand le gang de braqueurs responsable de sa mort réapparait huit ans plus tard, Niels ne laisse personne se mettre en travers de son chemin pour obtenir vengeance. Quitte à devoir former malgré lui un duo explosif avec sa fille de 14 ans, au tempérament bien trempé...

On sent que l'influence de Benjamin Rocher c'est L'Arme Fatale ou encore Le Flic de Beverly Hills mais il ne tente jamais d'en faire quoi que ce soit. C'est posé là et on attend que le train passe. C'est dommage car le casting (réussi) aurait pu faire quelque chose mais avec le strict minimum difficile de sortir du lot. En soit, tout n'est pas forcément à jeter dans AntiGang : La Relève mais il n'y a rien qui marque, rien qui interpelle (en dehors de la bêtise de tout un tas de dialogues) et à la fin on a déjà oublié. Le premier volet avait le mérite d'inspiré la sympathie, cette suite est molle, insipide et nulle. A certains moments, AntiGang : La Relève casse complètement le rythme et donne l'impression d'avoir été lâché sur une aire d'autoroute dans l'attente d'un nouveau chauffeur. Le démarrage est efficace mais sur la durée le film n'arrive pas à rutiler. Je pense que l'on va rester sur le film original dont AntiGang (premier du nom) était l'adaptation. C'était fait avec humour et action comme les britanniques savent le faire.

Note : 3/10. En bref, en dehors du casting réussi et de quelques éléments sympathiques, AntiGang : La Relève n'a aucun intérêt et s'insère parfaitement dans la longue liste de films français de plateforme ratés.