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Who is Erin Carter? (Mini-series, 7 épisodes) : prête à tout pour sauver sa famille

Publié le 29 août 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Who is Erin Carter? (Mini-series, 7 épisodes) : prête à tout pour sauver sa famille

Who is Erin Carter s'inscrit parfaitement parmi toutes ces séries de Netflix qui jouent la carte de la facilité et se cachent derrière des rebondissements tous plus surréalistes les uns des autres. Car Who is Erin Carter en tient une bonne dans le registre des twists surréalistes et incohérences. Cela me rappelle Qui a tué Sara? (Mexique) ou encore d'autres séries espagnoles que la plateforme produit chaque année. Dans un sens, malgré tout ce qui ne va pas dans Who is Erin Carter, il y a un certain sens du rythme. Le seul épisode qui m'a pas spécialement emballé c'est l'épisode 4 qui est un très long flashback sur ce qui s'est passé sur le sol britannique et qui a conduit Erin (Kate) à partir en cavale en Espagne avec Harper et des millions de livres en lingots d'or. Les facilités narratives s'enchaînent dans Who is Erin Carter à défaut de nous offrir quelque chose qui vaut vraiment le coup d'oeil. Si les incohérences narratives peuvent déplaire, je dois avouer que je me suis bien amusé.

Who is Erin Carter n'est pas à regarder au premier degré. La série s'amuse et nous aussi. Le casting est tellement mauvais que le surjeu des acteurs devient un comic relief dès le premier épisode. On se prend au jeu car il n'y a pas grand chose dans cette aventure qui a le mérite d'être intelligent. Les rebondissements sont tous plus farfelus les uns que les autres et tout est fait pour que notre héroïne se batte à l'écran. Les scènes de combat sont sympathiques. L'actrice n'est clairement pas chevronnée pour ce genre de scènes mais cela a le mérite de créer une sorte d'esbroufe qui nous fait oublier que le scénario est en roue libre. Erin passe d'un braquage dans un supermarché à tuer une femme qui la connait d'avant l'Espagne à un dealer qui veut sa peau à un grand manitou pas très commode à ... tout ce qui peut se faire dans ce genre de séries. L'adrénaline n'est pas spécialement présente mais Who is Erin Carter ressemble à un DTV de luxe qui a clairement plus de moyens (merci Netflix).

L'intrigue est sensée nous révéler qui est Erin Carter. L'épisode 4 nous le relève sans pour autant chercher à creuser quoi que ce soit chez les personnages. On est alors trimbalés de scènes en scènes et de péripéties en péripéties. L'héroïne, complètement amochée à la fin de la saison, est clairement surhumaine. On ne peut pas se battre et se relever comme si de rien n'était avec une balle dans l'abdomen. L'idée de Who is Erin Carter était excellente mais à force de tourner autour du pot et de créer des rebondissements pour le plaisir d'en créer alors la série n'est pas spécialement cohérente. On a des influences claires (Mr & Mrs Smith, Salt - la chute sur le camion -) qui tentent d'apporter un peu de soleil dans la vie des téléspectateurs. On ne comprend plus rien à ce qui se passe mais on se laisse porter et les épisodes s'enchaînent. Les scénaristes ne sont clairement pas les meilleurs de l'histoire mais ils ont saucissonné quelque chose qui, quand on met son cerveau de côté, peut fonctionner.

C'est sensé être une mini-série mais la fin de Who is Erin Carter est une telle porte ouverte à une suite que je ne serais pas surpris que Netflix commande une saison 2 si le succès est ici au rendez-vous. Après tout, faire venir Jaime Bamber pour un épisode et une apparition dans les dernières minutes n'est pas juste. C'est l'un des rares bons acteurs de Who is Erin Carter et il méritait vraiment plus de place ici que d'autres qui jouent comme des pieds. Peut-être aussi car j'adore cet acteur depuis Battlestar Galactica et que sa présence plus que minime dans la série m'a déplu. Tout est improbable mais Netflix sait produire des trucs qui laissent le téléspectateur enchaîner les épisodes. Car à chaque fois, même si l'épisode était mauvais, un twist sorti de derrière les fagots vient nous donner envie de voir la suite. On tombe dans le panneau, on se rend compte que c'est toujours mauvais, mais on continue et ça jusqu'à la fin. Le manque de conclusion de la saison (c'était une mini-série !) à la fin en laissant une grosse porte ouverte m'a dérangé.

Note : 5/10. En bref, c'est mal joué, improbable, surréaliste et parfois étrangement ennuyeux quand on se concentre sur les simagrées des personnages mais cela reste efficace pour ce que c'est. On enchaîne les épisodes et on se rend compte à l'issue de la saison que l'on n'a pas totalement détesté.

Disponible sur Netflix


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