Sex/Life (Saison 2, 6 épisodes) : malheur, c'est un mauvais coup

Si c'est avec plaisir que je retrouve Sarah Shahi, j'aimerais bien qu'elle fasse autre chose. Cette saison 2 de Sex/Life n'est pas du tout à la hauteur après une première saison qui était déjà sacrément bas de plafond. Bourrée de clichés en tout genre, la série a du mal à créer quelque chose de vraiment mémorable. On sent le côté confortable de la série avec son ambiance feutrée et faussement stylisée par ses lumières en néon mais rien n'y fait. Pourtant, la saison 2 tente d'aller plus profondément au coeur du sujet qu'elle veut aborder. On est loin de la série controversée que l'on nous a vendu alors que Sex/Life se repose surtout sur ses plans full frontal. Billie Connelly est une femme frustrée sexuellement et à partir de ce moment là, tout commence à partir à vaut l'eau dans sa vie. Bien qu'amoureuse de son mari Cooper, elle s'était perdue dans ses aventures sexuelles de jeunesse. La saison 2 se concentre sur la nouvelle vie de Billie fraichement divorcée.

Sex/Life continue d'être une sorte d'étude de ce que c'est qu'une société monogame. Quand on aime le sexe, difficile de se satisfaire d'un seul ou d'une seule et même partenaire. C'est en tout cas ce que vante Sex/Life sans parvenir à en faire quoi que ce soit. Cette saison délivre tous les clichés du genre alors que l'on a d'un côté une femme divorcée qui est libre de coucher mais une saison qui veut aussi creuser sa relation avec Brad. Les deux entrent dans une toute nouvelle relation et la tension sexuelle que la série installe ne fonctionne pas. Peut-être car finalement Sex/Life tire sur la corde en cherchant constamment à gagner du temps sur le dénouement sans parvenir à remplir les épisodes correctement. La vie sexuelle de Billie n'est pas spécialement palpitante, notamment car Sex/Life ne sait pas du tout quoi faire de ses personnages en dehors de les traîner à l'écran de scènes en scènes.

La série se concentre surtout sur ses scènes de sexe et de nudité. C'est clairement ce pourquoi elle a été produite et elle l'assume mais ce n'est pas meilleur qu'une série de la chaîne câblée Cinemax. Cette dernière produisant des tas de séries érotiques en tout genre. Les scènes de sexe sont mises en scènes de façon à nous donner l'impression d'être ailleurs. Le côté néons roses et violets n'a rien de neuf. Ce n'est fait que pour appuyer le cliché du genre. J'apprécie que Sex/Life se concentre sur le plaisir sexuel féminin mais encore faudrait-il qu'il y ait quelque chose d'intéressant à raconter autour entre deux scènes de sexe. Les scènes de sexe deviennent lassantes et les personnages m'ont profondément ennuyé. Tout est sur-écrit, sur-joué et c'est à la fin mauvais. Plus mauvais que dans mes souvenirs de la première saison. La série perd rapidement son rythme et répète des scènes qui sont toutes plus creuses les unes que les autres.

Note : 1/10. En bref, il n'y a plus rien à raconter dans Sex/Life alors la série s'étire en longueur et incarne le vide narratif.

Disponible sur Netflix

Netflix a annulé Sex/Life après 2 saisons. Il n'y aura pas de saison 3.