Justified: City Primeval (Saison 1, 8 épisodes) : Raylan Givens reprend du service

La force de Justified: City Primeval reste Timothy Olyphant. On reprend Raylan Givens dans de nouvelles aventures et c'est vraiment ce qu'il y a de plus intéressant. L'acteur est vraiment investi dans son rôle alors que l'enquête de la saison s'avère au fil des épisodes un brin moins efficace que ce que l'on a vu précédemment dans la série mère. Ce qui faisait le charme de la série originale c'était à la fois son rythme mais aussi et surtout ses dialogues souvent sarcastiques. Justified: City Primeval perd un peu de ce charme là. La saison est réussie mais j'aurais aimé retrouver le côté ultra fun de la série originale dans cette suite. Dès le début de la saison on est replongé dans ce qui a fait le charme de la série originale. Les premiers épisodes de Justified: City Primeval sont vraiment bons. On a tout ce qui fait la force du héros mais aussi de l'univers en lui-même. Puis la série a tendance à tourner autour du pot malgré quelques rebondissements avant de conclure la saison de façon plutôt sympathique.

Justified: City Primeval est un peu plus sérieuse que l'incursion précédente alors que la mort a ici de vraies conséquences. Mais cela manque souvent d'action contrairement à Justified première du nom. Clement Mansell, notre vilain de la saison est surtout violent et menaçant. Mais ce que j'aimais chez Boyd Crowder c'était ce côté sarcastique qu'il apportait au genre. Il faut dire qu'il est difficile de passer après Walton Goggins qui était brillant de bout en bout. Adapté du roman d'Elmore Leonard, City Primeval a tout de ce que l'on peut aimer chez ce romancier. On a ici quelque chose de plus grave qui est conté ce qui dans un sens est une bonne chose mais cela manque de ce sentiment de folie qu'il y avait dans Justified. Justified: City Primeval est une très bonne série si l'on oublie la série originale mais bien moins fun si l'on se souvient de ce que Justified a été durant toutes ces années.

Nous avons un côté soap dans Justified: City Primeval qui m'a tout de même plu. En donnant de la place à la famille Givens la série parvient à nous attacher autrement aux personnages. Cela fait évoluer les personnages en plus de l'intrigue. Pour autant, cela manque de personnages qui font avancer l'histoire générale de la saison. Si le vilain est intéressant et plutôt bien incarné, je m'attendais à ce que l'on ait des évènements intéressants au fil de la saison qui engagent un peu plus le téléspectateur au delà du héros. Timothy Olyphant fait beaucoup du charme de Justified: City Primeval. Sans lui la série ne serait clairement pas mémorable. Cette ambiance nostalgique permet alors à la série de fonctionner tant bien que mal mais après la réussite Justified, difficile de changer autant de choses. Il y a des moments où tout fonctionne vraiment et certains personnages sont travaillés. Notamment Sweety incarné par Vondie Curtis-Hall.

En transformant l'univers de Justified en quelque chose de beaucoup plus sombre, Justified: City Primeval tente quelque chose de neuf. Cela ne fonctionne pas toujours et certains épisodes sont moins bons que d'autres mais cela fait tellement de bien de retrouver Raylan Givens que l'on oublie facilement les défauts de cette mini-série. La fin est sympathique sans briller pour autant mais cela ressemble parfois surtout au début d'une nouvelle aventure plus qu'à un one shot.

Note : 6/10. En bref, quel plaisir de retrouver Timothy Olyphant en Raylan Givens. Pour autant, la saison, plus sombre et moins cynique que la série originale perd parfois le fil.

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