Paris est la ville la plus peuplée et la capitale de France, chef-lieu de la région d’Ile-de-France.
« Ville lumière », « la plus belle ville du monde », « capitale de la mode », voire « capitale du monde », Paris est une ville superlative qui ne laisse aucun visiteur indifférent.
Paris, plus que toutes les autres capitales européennes, est d’abord une ville royale. Tout y reflète noblesse et grandeur : rive droite, l’immense palais du Louvre modelé à travers les siècles par les plus grands architectes; rive gauche, l’ancien collège des Quatre-Nations, qui abrite l’Académie française, et l’hôtel de la Monnaie, chef d’oeuvre d’Antoine; le Pont-Neuf (le plus vieux pont de Paris) d’où Henri IV à cheval contemple les ravissantes maisons de briques roses qui s’élèvent au débouché de la place Dauphine construite sous son règne.
Au loin, les tours du palais de Justice évoquent les derniers rois capétiens tandis que la flèche de la Sainte-Chapelle, les tours de Notre-Dame et le dôme du Panthéon (ex-église Sainte-Geneviève) rappellent que la religion catholique a profondément marqué le paysage parisien.
Mais le Paris d’aujourd’hui ne se résume pas au spectacle enchanteur des rives de la Seine ou celui des admirables perspectives qui ont tracé leurs sillons dans la capitale. Il recèle aussi, au hasard des rues de ses 80 quartiers, des trésors, humbles ou somptueux, qu’un promeneur à l’oeil un tant soit peu exercé découvre avec ravissement : vieux puits dissimulé dans une cour aux pavés disjoints, antiques maisons à colombages, vestiges des remparts qui pendant des siècles ont ceinturé Paris, porches aux heurtoirs ciselés, vielles enseignes, inscriptions des noms de rues sculptées à même le mur des maisons…
Le Marais, le Quartier latin, Saint-Germain-des-Prés sont des lieux de prédilection pour ceux qui cherchent les témoignages du passé. C’est également dans ces antiques quartiers que sont installés nombre de créateurs que compte la capitale. Boutiques de mode et de décoration, ateliers, galeries, espaces multimédia, cafés sont incontournables pour sentir la tendance du moment.
Paris a ses « montagnes » : Buttes-Chaumont, Montmartre, Montparnasse, montagne Ste-Geneviève, Butte-aux-Cailles; son fleuve, la Seine, qui lui a donné sa devise : « Fluctuat nec mergitur » (elle est battue par les flots, mais ne sombre pas). Et ses deux îles qui forment son coeur historique.
Magie de Paris, Paris la nuit, Paris le jour, Paris est une incitation aux joies simples de la flânerie et du bien-vivre. Flâner à Paris, c’est partir à la découverte de mille et une facette de cette ville si mythique, guidé par l’humeur du moment.
Que voir ? Que faire ?
Arc de Triomphe
Au sommet des Champs-Elysées à Paris, l’Arc de Triomphe, inspiré de l’antique, a des dimensions colossales : 50 m de haut sur 45 de large. Il occupe le centre de la place Charles-de-Gaulle, qui s’ouvre sur 12 grandes avenues.
En 1806, Napoléon, confia à l’architecte Jean-François Chalgrin, la réalisation d’un monument en l’honneur de la Grande Armée et de la victoire d’Austerlitz. Son édification s’acheva en 1836.
L’Arc de Triomphe arbore les oeuvres des plus grands sculpteurs de la première moitié du XIXe siècle. Il faut s’approcher de La Marseillaise de Rude (côté Champs-Elysées) pour en saisir la puissance.
Au fil des ans, la symbolique de l’Arc de Triomphe s’est enrichie d’autres grands monuments de l’histoire de France. Avant d’être déposés aux Invalides, les cendres de Napoléon passèrent sous la voûte, tout comme le cortège funèbre de Victor Hugo. Le 26 août 1944, le général de Gaulle s’inclina sur la tombe du Soldat inconnu en présence de centaines de milliers de Parisiens.
En sous-sol, se trouve un petit musée abritant une exposition sur la construction du monument et quelques objets et documents concernant Napoléon et la Première Guerre mondiale.
Du sommet, vue imprenable sur la place de l’étoile.
Assemblée Nationale – Palais Bourbon
L’Assemblée nationale occupe le Palais-Boubon à Paris. Il accueille les 577 députés de l’Assemblée nationale.
Il a été construit en 1722 et 1728 sur ordre de la duchesse de Bourbon. Elle cède une partie de sa propriété à son amant, le marquis de Lassay, qui bâtit le magnifique hôtel mitoyen, qui porte son nom. A la mort de la duchesse, Louis XV achète le palais en 1756, pour le revendre en 1764 au prince de Condé qui l’embellit, y intègre l’hôtel de Lassay et le rebaptise Petit-Bourbon. Sous la Révolution, en 1790, les biens du prince – qui a émigré – sont confisqués et le palais sert au Conseil des Cinq-Cents. Une salle des débats semi-circulaire est construite à la place des salles de réception et la restructuration est d’une telle ampleur que seule la cour donne une idée du palais d’origine.
C’est à Napoléon que le monument doit aujourd’hui sa colonnade. Sa façade ne correspond pas au style de la place de la Concorde, l’empereur approuve, en 1806, le projet de l’architecte Poyet qui préconise d’ajouter un péristyle à fronton pour faire pendant à celui de la Madeleine, située de l’autre côté de la Seine. Sculpté par Cortot, il est flanqué de deux bas-reliefs par Rude (à droite) et Pradier (à gauche) et des statues de Sully, Colbert, d’Aguesseau et L’Hospital.
Basilique du Sacré-Coeur
La basilique du Sacré-Coeur, qui se dresse sur le point culminant de Paris, est le monument le plus récent et le plus visible de Montmartre. Sa pierre blanche, étincelante provient de Seine-et-Marne.
Cette basilique romano-bysantine dédiée au Sacré-Coeur de Jésus fut construite à l’initiative de quelques personnalités pour expier les crimes de la Commune de Paris.
Les travaux commencèrent en 1875 et furent dans un premier temps dirigés par l’architecte Paul Abadie qui mourût en 1884. La basilique fut terminée en 1914 par Lucien Magne, qui ajouta le campanile haut de 84 m.
Symbole de la Butte et d’un Paris aujourd’hui disparu, sa lourde silhouette blanche attire chaque année une foule de visiteurs du monde entier. On y va en pèlerinage retrouver l’esprit de Montmartre d’hier et contempler une des plus belles vues sur la capitale.
Cathédrale Notre-Dame
Ce chef-d’œuvre, l’un des symboles les plus connus de la capitale française, est situé à l’extrémité est de l’île de la Cité, centre historique de la ville, tout près des berges de la Seine.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris se dresse sur des vestiges d’un temple gallo-romain dédié à Jupiter, d’une église du IVe siècle et d’un basilique du VIe siècle. Le pape Alexandre III pose, en 1163, la première pierre de ce qui allait devenir l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture gothique.
Elle a subi de 1844 à 1864 une restauration importante et parfois controversée dirigée par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui y a incorporé des éléments et des motifs que le monument légué par le Moyen-Age n’avait jamais possédé.
C’est ainsi que les culées des arc-boutants de la nef sont surmontées d’offensants édicules, que la façade sud du transept est chargée d’éléments nouveaux et désastreux et qu’une flèche haute de 90 m est dressée.
Trois portails ornent la façade ouest de Notre-Dame. De gauche à droite se dressent le portail de la Vierge, le portail du Jugement dernier, puis le portail de Sainte-Anne. Le portail de Sainte-Anne possède les plus anciennes statues, datant de 1170 environ.
Les portails ouvrent sur cins nefs; le long de chaque collatéral se répartissent sept chapelles complétées par celles qui donnent sur le choeur.
Les portails sont encadrés de deux grandes tours, chacune possèdent des fenêtres en ogive de plus de 15 m de haut. Une galerie, connue sous le nom de galerie des Chimères (statues ajoutées par Viollet-le-Duc), relie les deux tours.
La taille et les vitraux des trois grandes roses témoignent de la splendeur de l’architecture gothique.
La rose nord de 13 m de diamètre, dont les vitaux du XIIIe siècle sont quasiment intacts, représente les personnages de l’Ancien Testament entourant la Vierge.
La rose sud, du même diamètre, qui fait face à la Seine, a été en grande partie restaurée en 1737. Elle représente le Christ entouré de saints, d’apôtres et d’anges.
Centre Georges Pompidou
Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou est né de la volonté du président Georges Pompidou de créer au coeur de Paris une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine.
Installé au coeur de Paris, le Centre Pompidou a ouvert au public en 1977, dans un bâtiment à l’architecture surprenante signé Renzo Piano et Richard Rogers.
Les couleurs des ascenseurs, escalators, tuyaux et conduits situés à l’extérieur du centre Georges Pompidou répondent à un code : bleu pour l’air conditionné, vert pour l’eau, jaune pour l’électricité et rouge pour les visiteurs.
C’est un des musées d’Art moderne les plus riches au monde : 45 000 oeuvres des débuts du XXe siècle à nos jours, sont répartis sur 2 étages. Il comprend une grande bibliothèque de lecture publique disposant de plus de 2 000 places de travail.
Le 1er étage du musée (4e niveau) est consacré à l’art contemporain (de 1960 à nos jours). Il y est présenté les grands mouvements artistiques (pop art, arte povera…) avec des artistes isolés (Klein, Dubuffet…) et une création contemporaine très diversifiée (vidéos, installations, design, architecture).
Au 2e étage du musée, la section d’Art moderne (1905-1960) présente les grands courants artistiques : des oeuvres fauvistes (Matisse, Derain) aux cubistes (Braque, Picasso), en passant par le mouvement « dada » (Marcel Duchamp).
Puis suivent les peintres abstraits (Kandinsky, Delaunay, Klee), les expressionnistes (Soutine, Chagall, Modigliani), les surréalistes (Dalí, Miró, Magritte), jusqu’à la peinture américaine des années 1960 (Pollock, Rothko).
En règle générale, les sculpteurs, dont les oeuvres sont exposés sur les trois terrasses prolongeant le musée, et les peintres contemporains français sont particulièrement bien représentés, de même que le mobilier et le design.
Recevant près de 6 millions de visiteurs par an, le Centre Georges Pompidou compte parmi les monuments les plus fréquentés de France.
Champs-Elysées
Les Champs-Elysées sont un des symboles de Paris. Elégante, prestigieuse même, la « plus belle avenue du monde » participe au charme de la Ville Lumière.
De la Place de la Concorde au Rond-Point, l’avenue est bordée d’allées plantées d’arbres tandis que du Rond-Point à l’Arc de Triomphe, les « Champs » deviennent une vaste avenue commerciale.
Défilé militaire du 14 juillet où, le temps d’un jour, l’avenue est en bleu, blanc et rouge, arrivée de la dernière étape du Tour de France, nuit de la Saint-Sylvestre… chaque fois qu’un événement exceptionnel, grave ou joyeux le commande, c’est sur cette voie triomphale que le peuple de Paris se rassemble spontanément.
L’avenue des Champs-Elysées est la plus longue avenue de Paris : 71 m de large sur 1,9 km de long.
Cimetière du Père-Lachaise
Ce cimetière de Paris attire plus de 2 millions de visiteurs par an. Son nom lui vient du père de La Chaise, le confesseur de Louis XIV, qui résida de 1665 à 1709 dans le domaine des jésuites, alors propriétaires des lieux.
En 1803, l’architecte Alexandre Brongniart fut chargé d’aménager le site pour en faire un cimetière. S’inspirant des jardins anglais, il a imaginé un paysage romantique et pittoresque, doté d’une végétation abondante et d’une statuaire funéraire exubérante.
Le cimetière a ouvert ses portes le 21 mai 1804; onze ans plus tard, il ne comptait que 2 000 tombes. D’astucieux responsables municipaux projetèrent d’y transférer les dépouilles mortelles de personnages célèbres, certains que, le snobisme aidant, les futurs défunts viendraient les rejoindre. En 1817, les restes de Molière, du poète Jean de La Fontaine y ont été inhumés. L’opération fut efficace : 1828, le cimetière abritait plus de 33 000 tombes et la municipalité fut contrainte d’agrandir le cimetière.
La partie basse, qui a été classée Monument historique, se présente comme un enchevêtrement de tombes et d’arbres, traversé de sentiers de terre et d’allées pavées. La partie haute, en revanche, obéit un plan parfaitement géométrique.
Dans ce cimetière, vous découvrirez quantité de sépultures intéressantes – ne manquez pas celles de Frédéric Chopin et d’Oscar Wilde.
La dernière demeure de Jim Morrison, le chanteur des Doors, est devenue un sanctuaire pour ses fans.
Eglise de la Madeleine
L’église Sainte-Marie-Madeleine appelée comunément « la Madeleine », est l’un des monuments les plus célèbres de Paris. Sa façade est composée de 52 colonnes corinthiennes plus hautes (20 m) que celles de n’importe quel temple grec ou romain.
Commencée en 1764, suivant les plans d’aménagement de la place Louis-XV (actuelle place de la Concorde) par Jacques Ange Gabriel, l’église fut ensuite rasée pour être remplacée par un bâtiment conçu sur le modèle du Panthéon. La Révolution interrompit les travaux qui reprirent en 1806, lorsque Napoléon Ier décida de bâtir un temple à la gloire de la Grande Armée. Il passa commande à Vignon. La structure existante fut une nouvelle fois détruite et l’édifice actuel s’éleva lentement. Enfin en 1814, Louis XVIII rendit au monument sa fonction d’origine et le dédia à son frère guillotiné, Louis XVI.
L’intérieur, faiblement éclairé par trois coupoles aplaties qui surmontent les trois travées de la nef et une abside semi-circulaire, renferme quelques tableaux et sculptures de maîtres.
Ne manquez pas dans le narthex, Le Baptême du Christ, chef d’oeuvre de François Rude.
Eglise Saint-Eustache
Construite entre 1532 et 1637 sur les plans de Notre-Dame, l’église Saint-Eustache est d’abord une petite chapelle vouée à sainte Agnès.
Elle prend ensuite le nom d’un général romain, converti après vu une croix apparaître entre les bois d’un cerf (la tête de l’animal est sculptée sous la pointe du pignon qui agrémente la belle façade du transept Renaissance).
A noter que bon nombre de personnages historiques y ont laissé leur trace. C’est là que Molière est baptisé (1622), que Louis XIV fait sa première communion (1649), que Jean Colbert, ministre des Finances du Roi-Soleil, est inhumé (dans une des chapelles du choeur, se trouve son tombeau dessiné par Le Brun et sculpté par Coysevox et Tuby). Fléchier y prononce, en 1676, l’oraison funèbre de Turenne. Les obsèques de La Fontaine s’y déroulent en 1695. Berlioz y dirige la première exécution de son Te Deum, en 1885, et Liszt celle de sa Messe solennelle, en 1886.
Les vitraux réalisés au XVIIe siècle par Antoine Soulignac, d’après des cartons de Philippe de Champaigne, sont remarquables. Le sanctuaire s’orne également de peintures de l’école de Rubens et de Simon Vouet, ainsi que d’une sculpture naïve de Raymond Masson.
Vous ne pourrez pas manquer devant l’église, une sculpture moderne de Henri de Miller intitulée Ecoute.
Fontaine des Innocents
La Fontaine des Innocents trône au milieu de la place Joachim du Bellay dans le quartier des Halles.
Jadis, ce lieu était occupé par un cimetière dit des Saints-Innocents le plus important de Paris jusqu’à sa suppression en 1786.
Elle a été construite en 1546 et 1549 par Jean Goujou sur un dessin de Pierre Lescot, afin de célébrer l’entrée officielle du roi Henri II à Paris.
A noter que cette fontaine est la seule de style Renaissance à Paris.
Elle est transférée en 1787, de l’angle de la rue Saint-Denis à son emplacement actuel.
La fontaine des Innocents ne possédait à l’époque que trois arcades décorées de nymphes et de naïades. Il fallut donc sculpter une quatrième face et ce travail fut exécuté par Augustin Pajou qui fit l’effort de retrouver la même harmonie que son illustre prédécesseur. Il s’inspira alors de la statue de la Paix de Jean Goujon que l’on peut admirer au Louvre. Lorsque le marché des Innocents fut remplacé par un square en 1858, on déplaça une nouvelle fois la fontaine pour la faire trôner en plein cœur de la place en y ajoutant un piédestal à six vasques sur chaque face.
La fontaine des Innocents a la forme d’un petit temple quadrangulaire placé sur un très haut soubassement. Ce petit temple est percé de quatre arcades dont les axes se croisent.
À la manière d’un temple grec, chaque face possède un fronton triangulaire qui est surmonté d’un attique et l’édifice s’achève par une coupole hémisphérique. Les bas-reliefs font référence aux divinités des fontaines. En plein cœur du petit temple se trouve une vasque de laquelle surgit un gros bouillon d’eau qui s’écoule sur le pavé après avoir franchi les arcades. L’eau est recueillie dans six petites cuves étagées qui sont accolées au soubassement. Sur les trois faces originales réalisées par Jean Gougon, l’on peut admirer de magnifiques naïades au corps voilé réalisées en bas-relief et qui s’insèrent entre les pilastres. Chaque attique est décoré de scènes mythologiques.
D’une rare élégance, la fontaine des Innocents est un édifice qui est considéré comme un vrai chef-d’œuvre grâce à la finesse de ses contours et à la grâce du style.
Hôtel de ville
L’Hôtel de Ville accueille les bureaux de la Mairie de Paris.
Le bâtiment fut incendié en mai 1871, lors de la Commune et reconstruit de 1874 à 1882 dans un style néo-Renaissance.
Le bâtiment a été le théâtre de révolutions, de célébrations et d’exécutions. En 1789, Louis XVI y a agrafé sa coiffure la cocarde tricolore. Sous la Révolution, Robespierre y trouve un dernier refuge avant d’être guillotiné, le 27 juillet 1794.
A l’époque de Noël, une superbe crèche est aménagée sur son parvis.
L’intérieur de l’Hôtel de Ville est somptueux. Il est possible d’y admirer les lambris dorés, le grand escalier décoré de fresques (L’Eté et le Printemps) de Puvis de Chavannes et les plafonds peints à la gloire de la IIIe république.
L’eau reste associée au site grâce aux fontaines réalisées en 1980 par François-Xavier Lalanne.
Invalides
Entre la Seine et l’hôtel des Invalides, l’esplanade fut aménagée de 1704 à 1720 par Robert de Cotte, beau-frère de Mansart. Des allées de tilleuls argentés longent les six parterres de gazon latéraux.
C’est Louis XIV qui décide la construction du somptueux hôtel des Invalides à Paris, établissement destiné aux soldats réformés pour une raison d’âge ou de blessure. C’est après Versailles, le plus ambitieux chantier du règne, initialement confié à l’architecte Libéral Bruant.
Libéral Bruant se révélant trop timoré dans ses projets, c’est finalement Jules Hardouin-Mansart qui édifie la chapelle royale du bâtiment, en 1706. Son dôme audacieux, récemment restauré, étincelle de tous ses ors, au milieu des toits de zinc de la capitale. En effet, c’est à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française qu’il a retrouvé son éclat. 555 000 feuilles d’or ont été nécessaires à sa restauration (soit 12,65 kg).
En 1840, les cendres de Napoléon Ier y sont déposées et la chapelle devient un mausolée impérial. En 1861, le tombeau en porphyre, oeuvre colossale de l’italien Visonti, où repose désormais l’empereur, est édifié dans la crypte funéraire, au centre du dôme.
Les cendres de Napoléon reposent dans six cercueils emboîtés les uns dans les autres. Un en fer-blanc, un autre en acajou, puis en plomb, doublé d’un autre en plomb; pour finir un cercueil d’ébène protégé par un autre de chêne.
Quatre musées se trouvent dans l’enceinte des Invalides. Le musée de l’Armée, fondé en 1905, est l’un des musées militaires les plus complets du monde. On y trouve un vaste ensemble d’armes en grande partie issue des collections de Napoléon III. Le musée des Plans et Reliefs abrite, quant à lui, de nombreuses maquettes de villes, de ports et de places fortes confectionnées sur ordre de Louis XIV. Le musée de l’Ordre de la Libération rend hommage à ceux qui ont mérité cette prestigieuse décoration au cours de la Seconde Guerre mondiale. L’Ordre de la Libération a été créé par le général de Gaulle en novembre 1940. Enfin les nouveaux espaces 1939-1945 retracent les grandes actions de la Résistance et des unités de la France libre et des Alliés.
Jardin des Tuileries
Le Jardin des Tuilleries à Paris ouvre la « Voie trimphale », superbe perspective linéaire qui débute avec l’Arc de triomphe du Carrousel, se poursuit avec l’obélisque de Louqsor, érigé sur la place de la Concorde, puis avec l’Arc de Triomphe de l’Etoile, pour s’achever sur la Grande Arche de la Défense, huit kilomètres plus loin.
Il a été construit par Catherine de Médicis afin d’agrémenter son palais des Tuileries, le jardin, où fêtes royales et feux d’artifices rivalisent de beauté, devient rapidement un lieu de promenade à la mode.
En 1666, André le Nôtre transforme le jardin du château des Tuileries en parc à la française et ouvre la perspective à l’ouest par une allée qui deviendra les Champs-Elysées.
Ornée de l’Arc de triomphe du Carrousel voulu par Napoléon Ier, la partie orientale du lieu est délimitée par les deux longues ailes du Musée du Louvre.
Le bassin octogonal, les terrasses longeant la Seine et la rue de Rivoli, les quinconces de marronniers et de tilleuls de chaque côté de l’allée confèrent à ce jardin une élégance des temps passés.
Les Halles de Paris
Philippe Auguste fait édifier les premières halles à Paris entre 1181 et 1183. Il finance en partie les travaux par la vente des biens confisqués aux juifs expulsés du quartier en 1182. Petit à petit, négociants et artisans viennent s’y établir et de splendides demeures se construisent alentour.
Au milieu du XIVe siècle, les commerçant y ouvrent boutique trois fois par semaine. En 1851, Louis Napoléon Bonaparte charge l’architecte Victor Baltard d’édifier des « parapluies » avec du fer pour abriter les marchandises. Démolies en 1854, les Halles appelées « le ventre de Paris » par Victor Hugo sont remplacée en 1856 par 10 pavillons.
En 1950, elles répondent aux besoins alimentaires de 20% de la population française.
En 1965, le marché est transféré à Rungis et à La Villette.
C’est en 1979 que l’actuel Forum des Halles, conçu par Vasconi et Pencreach et dont la vocation est commerciale et culturelle est inauguré. Il ranime le quartier.
Aujourd’hui, les couloirs tentaculaires de la station de métro et de RER Châtelet-Les Halles sont sillonnés de banlieusards et d’acheteurs. Des badauds venus de tous les horizons arpentent les galeries du complexe souterrain aménagé sur quatre niveaux, qui comporte, outre les nombreuses boutiques, un espace d’exposition de photographies, un gymnase, une piscine, une serre tropicale, des salles de cinéma.
Musée d’Orsay
Construite en 1900 pour l’Exposition universelle, la gare d’Orsay devint musée en 1986. Fondé sur le principe de la pluridisciplinarité (peinture, sculpture, photographie, arts décoratifs et graphiques), Orsay est à ce titre le musée le plus complet de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
En 1977, l’idée d’un musée consacré à l’art du XIXe siècle (1848 à 1915), faisant le lien entre le musée du Louvre et Beaubourg prend corps. La conception est confiée au cabinet d’architecture ACT et l’aménagement intérieur à l’architecte italienne Gae Aulenti.
Le musée d’Orsay, inauguré par le président François Mitterand, le 1er décembre 1986, devint le nouveau foyer des oeuvres impressionnistes jusqu’alors exposés dans la galerie nationale du Jeu de paume. Le Louvre y transfère des peintures de Salon et des oeuvres d’artistes nés après 1820 et le musée national d’Art moderne, des oeuvres post-impressionnistes.
La période couverte par le musée d’Orsay est très importante dans l’histoire de l’art contemporain. C’est une époque de rupture avec les conventions. De nouveaux thèmes et une approche radicale de la peinture et de la photographie en termes de couleur et de composition apparaissent.
Les collections sont présentées suivant un ordre chronologique et thématique. Chefs d’oeuvre : l‘Angélus du soir de Millet, Un enterrement à Ornans de Courbet, la Famille Bellelli de Degas, Orphée de Gustave Moreau, la Danse de Carpeaux, Honoré de Balzac de Rodin, le Déjeuner sur l’herbe de Manet, la série des Cathédrales de Rouen de Monet, les Raboteurs de parquet de Caillebotte, le Bal du moulin de la Galette de Renoir, la Petite Danseuse de Degas, Pommes et Oranges de Cézanne, La Toilette de Toulouse-Lautrec, la Partie de croquet de Bonnard, Les Nourrices de Vuillard, l’Autoportrait au Christ jaune de Gauguin, l’Eglise d’Auvers-sur-Oise de Van Gogh, Le Cirque de Seurat, le Pendant de cou et chaîne de Lalique, la Vitrine aux libellules de Gallé, et le mobilier de l’Hôtel Aubecq à Bruxelles dû à Victor Horta.
Musée du Louvre
Entre le Palais-Royal, le jardin des Tuileries et la Seine, la position du Louvre est centrale à Paris, tout comme elle l’est dans son histoire. Il fut à travers huit siècles la demeure des rois et des empereurs.
Lancé par le président François Mitterand en 1981, le projet de modernisation du Louvre a véritablement métamorphosé le musée. La pyramide de verre, oeuvre de Pei, procure espace et lumière, et lui offre surtout une entrée principale qui manquait cruellement.
A noter une étonnante caractéristique : la pyramide de verre de leoh Ming Pei a quasiment les mêmes proportions, en réduction, que la pyramide de Kheops, à Gizeh.
Les collections du Musée du Louvre sont réparties en huit départements : antiquités orientales, égyptiennes, grecques, étrusques et romaines, peintures, sculptures, objets d’art et arts graphiques du Moyen Age jusqu’en 1850, et arts de l’Islam.
On se laisse attirer par les vedettes : La Vénus de Milo, la Joconde, Le Radeau de la Méduse.
Ne manquez pas les somptueux appartements Napoléon III de l’aile Richelieu, qui regorgent de meubles dorés recouverts de velours rouge et d’immenses lustres de cristal.
Musée Grévin
Le Musée Grévin de Paris expose une incroyable collection de personnages de cire. C’est Arthur Meyer, journaliste, qui est à l’origine du musée Grévin. En effet, il voulait représenté les personnages faisant la une de son journal intitulé « Le Gaulois ». Il confie la réalisation des personnages à Alfred Grévin, célèbre dessinateur humoristique, créateur de costumes de théâtre et sculpteur.
Le musée a ouvert ses portes le 5 juin 1882 avec tous les grands personnages de l’époque, soit de Victor Hugo à Rodin.
Les personnalités du monde du spectacle, de la politique, du sport, de l’histoire sont représentées et mis en scène dans un décor original et somptueux, toujours identique à celui conçu en 1882 par l’architecte Eugène-Emile Esnault-Pelterie.
La collection s’enrichit avec l’entrée de quatre à six personnalités par année en fonction de l’actualité.
Ce musée vous offre donc la possibilité de toucher des yeux des personnalités célèbres.
Opéra Garnier
Imaginé et construit par Charles Garnier à la fin du XIXe siècle sous Napoléon III, le Palais Garnier à Paris est entièrement dévoué à l’art lyrique et chorégraphique.
Baroque, éclectique et particulièrement extravagant avec son dôme surmonté d’un Apollon qui élève sa lyre vers le ciel et ses statues de femmes portant des lampadaires, l’édifice est en effet typique de l’architecture du Second Empire.
L’Opéra, aux boiseries dorées, aux sols de marbres et aux mures ornés de fresques, possède un foyer et un escalier grandiose.
La salle de cinq niveaux ne compte que 2 131 places, dont certaines sont aveugles, mais la scène peut accueillir jusqu’à 450 artistes. Il est possible d’admirer le plafond peint par Marc Chagall en 1964.
Palais-Royal
Le palais est élevé par le cardinal de Richelieu en 1636, d’où son premier nom de Palais-Cardinal. Louis XIV, enfant, y habite.
Sous la Régence, Philippe d’Orléans y organise ses célèbres « soupers ». Louis-Philippe Joseph d’Orléans, à court d’argent, réduit le jardin et fait construire des bâtiments à arcades pour y abriter des boutiques qu’il loue.
En 1784, le nouveau Palais-Royal est ouvert au public. Il ne tarde pas à attirer commerçants, intellectuels et amateurs d’établissements mal famés. En effet, sous les arcades se développent le jeu, le commerce et la prostitution, tandis que dans les clubs se propagent les idées révolutionnaires.
En 1830, après être monté sur le trône, le très puritain roi Louis-Philippe ferme cet antre du vice.
Incendié sous la Commune, puis restauré, l’ancien palais est aujourd’hui occupé par différentes institutions gouvernementales, soit le Conseil d’Etat et le ministère de la Culture.
Il y a quelques années, l’érection de colonnes blanches et noires de Daniel Buren à l’extrémité sud du site a suscité une très vive controverse.
Place de la Bastille
Cette place de Paris porte le nom de l’un des bâtiments les plus symbolique de l’histoire française. Dotée de huit tours, de douves, d’un pont-levis et de murailles crénelées, la forteresse de la Bastille a été bâtie au XIVe siècle notamment pour protéger l’hôtel Saint-Pol, où résidait Charles V.
La prise de cette forteresse fera de cette place, construite au cours du XIXe siècle, le symbole de la Révolution française.
Au centre de la place se dresse, la colonne de Juillet, surmontée d’un ange ailé. Elle s’inspire de la colonne de Trajan à Rome. Elle rappelle le souvenir des morts de la révolution de juillet 1830. Sa base est entourée d’une galerie où reposent les victimes des affrontements de 1830 et de 1848.
Place de la Concorde
Principal lieu des exécutions capitales sous la Révolution, l’actuelle place de la Concorde est une vaste esplanade que de nombreux aménagements ont peu à peu modelée.
L’actuelle place de la Concorde a été réalisée en 1757 par l’architecte Jacques Ange Gabriel, pour recevoir la statue équestre de Louis XV. Cette dernière fut détruite en 1792 et la place, qui portait jusqu’alors le nom du roi, fut rebaptisée place de la Révolution. Pendant la Terreur, plus de 1200 personnes y furent guillotinées, dont les souverains Louis XVI et Marie-Antoinette, ainsi que Robespierre.
Après avoir changé de nom plusieurs fois, la place devint la place de la Concorde.
Louis-Philippe y fit ériger deux fontaines et des statues représentant les principales villes de France.
Au centre de la place, il fit placer un obélisque vieux de 3300 ans.
Cet obélisque est le jumeau de celui qui orne l’entrée du temple de Louqsor.
Il a été offert à la France en 1829 par le vice-roi d’Egypte.
En 1836, des milliers de Parisiens assistèrent à l’érection de l’obélisque par l’ingénieur Lebas et son équipe de 120 hommes.
Les différentes phases de cet exploit sont gravées sur le socle de l’obélisque.
Traverser la place pour se rapprocher de l’Obélisque nécessite un certain courage, car il vous faudra franchir un flot quasi ininterrompu de voitures.
Pont-Neuf
Le Pont-Neuf est le plus ancien des ponts de Paris : commencé en 1578 par Androuet du Cerceau et achevé en 1604.
Le Pont-Neuf, majestueux ouvrage jeté entre les quais des Grands Augustins et de la Mégisserie, coupe l’extrémité ouest de l’Ile de la Cité. Ses douze arches en font l’un des plus beaux ponts de Paris.
La statue équestre en bronze de Henri IV, détruite à la Révolution, a été rétablie en 1818.
Devenu le coeur de la ville, le Pont-Neuf fut longtemps un lieu de promenade à la mode.
Tour Eiffel
Cette tour métallique de 324 m fut érigée par Gustave Eiffel en 1889 pour l’Exposition universelle dont elle fut la vedette.
De 1887 à 1889, les 300 monteurs acrobates ont assemblé deux millions et demi de rivets.
Le plus haut monument du monde sera achevé sept jours avant l’ouverture de l’Exposition.
Son poids : 7 000 t, auxquelles il faut ajouter 50 t de peinture.
Elle devait normalement être démontée, l’Exposition universelle une fois terminée, comme nombre d’infrastructures semblables, mais elle est sauvée par la TSF (télégraphie sans fil), sa hauteur lui permettant de jouer le rôle d’antenne et de réaliser les premiers essais radiotéléphoniques.
La tour offre une vue superbe, qui peut s’étendre jusqu’à 70 km par temps clair.