Berthner

Après des années de lycée plus que normales qui m'amenèrent à passer un bac littéraire, mes parents choisirent pour ma modeste personne l'itinéraire d'un enfant gâté, ce qui devait me permettre à travers de délectables études de droit de finir au barreau tout en évitant les barreaux.

Si la deuxième partie de ce plan quinquennal fut réussie, il n'en fut pas de même pour la première qui vit le modeste étudiant prendre, entre deux grèves, les chemins de traverse pour ne pas finir son droit.

Après avoir été poursuivi par un DEUG, je me rabattis, avec l’insouciance de la jeunesse, sur le concours d’entrée du 27 rue Saint Guillaume sans réaliser qu’une année préparatoire m’eût sans doute été salutaire.

C’est donc stupéfait par mon échec et sans comprendre que si Paris m’avait conquis, j’étais très loin d’avoir conquis Paris que telle la patelle sur son rocher méditerranéen, je décidais de m’y accrocher et fis un passage éclair dans une école de théâtre. Là goûtant avec Beaumarchais aux « Jeux de l’Amour et du Hasard » je finis grâce à Arthur Miller à avoir une « Vue du Pont » qui m’évita de finir sous eux en me faisant comprendre que je ne brûlais pas les planches.

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