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Gâteau moelleux à la fraise et au fenouil : DI-VIN!

Par Eric Bernardin

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Oui, vous avez bien lu l'intitulé. Fraise et fenouil. Je ne suis apparemment pas le premier à y avoir pensé, mais avant d'avoir essayé, j'aurais été sceptique. D'autant que je croyais détester le fenouil. S'il y a des lecteurs observateurs, il auront remarqué que dans la recette du 9 novembre dernier, je n'utilise qu'un demi-fenouil. Eh bien voilà où est passée l'autre moitié ;o)
Tout ça, c'est à cause de Miss Cannelle. Alors que je regardais chez elle comment l'on prépare l'espuma de riz au lait, mon oeil a obliqué sur les dernières recettes concoctées, et a vaguement aperçu "tatin au fenouil caramélisé et à la vanille, sorbet à l'ananas". En fait, je n'ai  pas lu la recette à ce moment précis, mais à chaque fois que mon oeil tombait sur cette pauvre moitié de fenouil, cette idée de dessert m'obsédait. Si bien que j'ai fini par craquer hier matin : j'ai coupé mon fenouil en petits dés et mis à cuire avec 20g de beurre et 20g de sucre. J'ai recouvert mon mélange d'un papier sulfurisé percé (méthode éprouvée by Robuchon). Et laissé mijoter à feu très doux environ 20mn. Puis tiédir. J'ai enfin goûté : "p...! C'est bon". Ai-je hurlé intérieurement. "Je verrais bien ça avec de la fraise".
Je fonce illico à mon frigo (distance à parcourir : deux mètres). Et je saisis promptement un pot de confiture préparée pendant l'été. Je n'y avais pas trop touchée parce qu'elle était restée un peu trop liquide. En l'occurence, ça m'arrangeait bien. Ca me permettrait de napper mon gâteau. Euh, vous dites-vous intérieurement. De quel gâteau parle-t-il? Ah oui, c'est vrai, je ne vous en ai pas parlé!
Pendant que je courais de la cuisinière au frigo, mon fameux oeil qui oblique (voir plus haut) a repéré un Pandoro alangui sur la table (va falloir que je fasse un plan de la cuisine...). Cette brioche italienne  (en vente à LIDL) me sert d'ordinaire pour mon p'tit déj. Ca me gagne un temps incroyable le matin : plus de beurre à tartiner, de confiture qui salit des petites cuillers. On découpe une belle tranche, et basta! Mais revenons à nos moutons....
Mon dessert commençait à prendre forme dans ma tête : je découpe une jolie tranche de pandoro. Je l'imbibe de "sirop de fraise", et dépose dessus mon fenouil "confit". Et ainsi une deuxième fois. Bon peut-être pas trois. Parce que les kilos que je me vantais d'avoir perdu hier risque de faire leur come-back.
Eh bien, c'est exactement ce que j'ai fait. Je ne vais pas vous le réécrire. C'est juste le paragraphe au-dessus. Non mais sans blague...
Je me doutais que ce serait bon. Mais à ce point, c'est carrément inimaginable. C'est grand. C'est énorme. Divin comme je l'ai écrit en titre. Et pourtant, plus  c.. à faire, c'est pas possible. Là je vous l'ai fait 36 15 ma vie *, mais sinon, ça tient en deux lignes. Eh bien, des trucs comme ça, ça devrait pas exister. Parce que si l'on se régale divinement d'un bout de brioche imbibé d'une confiture de fraise trop liquide et d'un bout de fenouil inutilisé depuis trois jours, où va le monde? A quoi sert l'école Lenôtre? Faut-il fermer les pâtisseries? Et dieu dans tout ça?
Bon, je vous laisse dans toutes ces interrogations nihilistes, et je m'en ressert une part ;o)

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(*) 36 15 ma vie : référence au minitel. Céquoidon? Euh, c'est un truc inventé au début des années 80 qui servait à communiquer entre humains. Comme un ordinateur, quoi? Mouiii, mais y avait pas d'image, y avait que des caractères très moches, c'était super lent, et coûtait super cher (surtout le fameux 36 15 dont on a du mal à croire qu'il ait pu assouvir la libido de quiconque tellement c'était tristoune).


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