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Les meilleures définitions du grand dictionnaire d'Alexandre Dumas : l'autruche

Par Thierry Roussillon
Aujourd'hui, Dumas nous régale avec sa définition gourmande de l'autruche.

Autruche. - Comme oiseau, c’est le plus grand et c’est
aussi un des plus célèbres et des plus anciennement
connus sous le rapport alimentaire, puisqu’il en est
question dans l’Ancien Testament, en particulier dans le
Deutéronome, où Moïse interdit aux Hébreux de manger
sa chair, qui devint fort en usage chez les Romains.
On rapporte qu’Héliogabale se fit servir dans un repas
les têtes de six cents autruches pour en manger les
cervelles. La chair de l’autruche n’est pas très bonne; elle
est dure et sans aucun goût; cependant l’aile, qui en est la
partie la plus tendre, et les filets bien assaisonnés peuvent
encore se manger.
Les oeufs de l’autruche sont très gros; on en a vu qui
pesaient autant que trente oeufs de poule, et quelques
voyageurs qui ont mangé de ces oeufs les ont trouvés très
bons; on fait au cap de Bonne-Espérance un commerce
considérable de ces oeufs; on en prépare même des
omelettes gigantesques; on les accommode encore avec de
la graisse; enfin on les emploie à clarifier le café.
Les Arabes de nos jours, comme les Hébreux
d’autrefois, s’abstiennent de manger la chair de l’autruche,
mais ils recherchent beaucoup la graisse de cet oiseau
dont ils se servent pour apprêter leurs mets, et aussi pour
se frictionner le corps dans les cas de rhumatismes et
autres maladies. On vend cette graisse fort cher, peut-être
à cause de sa rareté.

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