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Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !

Par Dorian
Me voilà donc ce jour-là du côté de la Madeleine chez Senderens pour assister à un repas tout Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !café réalisé par le vieux maître à l'œil malin à l'occasion de la présentation de la toute nouvelle Quadrante de Philips… Prévenu que j'étais par Amandine, je savais que je mettais les pieds dans un endroit dangereux, un véritable lieux de perdition pour le cafémaniacovore que je suis ! Alors je me suis consciencieusement préparé, je devais être froid et acéré tel le sabre forgé dans le plus ferme des aciers, prêt à trancher toutes les tentations d'un revers de lame… J'allais sans doute être cruel mais il le fallait pour qu'aucune tentation caféinée n'ait prise sur moi… Et pour décharger ma tension je n'ai jamais trouvé de meilleure solution que de transmettre mon stress aux autres et surtout de partir en courant une fois qu'ils le tiennent bien !
Et c'est ce qui s'est passé de manière tout à fait fortuite et pratiquement à l'insu de ma volonté… Et tout ça pour presque rien, juste parce qu'après avoir répété pendant trois heures, j'vais être en retard, j'vais être en retard, p'tain j'vais… et être passé en mode j'suis en retard, j'suis… j'ai posé une simple question toute innocente, dis Chouchou t'aurais pas vu les clés de ma voiture parce que là visiblement tu les as pas rangées à leur place… Je n'ai jamais compris pourquoi cette simple question déclenchait régulièrement des ouragans domestiques.
Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !Pourtant c'est pas compliqué mes clés sont toujours aux mêmes endroits, dans la petite poche de mon jean, enfin sinon dans une des autres… ou sur la serrure du coffre de la voiture qu'il m'arrive d'oublier ouvert… ou accrochées sur les branches du framboisier parce que je me suis arrêté pour en cueillir une ou deux et que je ne savais pas quoi faire de ces foutues clés… ou dans le bac à légumes posées sur la salade ou simplement sur la table… sous la pile du courrier de la semaine ou… Enfin toujours aux mêmes endroits quoi ! Il suffirait donc de les ramasser pour Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !les mettre à leur place, ça serait tellement facile et ben non ! Et quand je le dis à ma Marie subitement elle se retourne avec une tête de chacal dont on aurait trempé les fesses d'abord dans du miel puis dans une fourmilière… et là elle se met à me parler mal… Et tout ça pour rien, puisqu'elle finit toujours par les chercher et les trouver et par me les tendre en me disant tiens Chouchou tu te les prends et tu te tires avec tes clés de… généralement je n'entends pas la fin, je préfère la laisser exprimer seule sa joie de la tâche accomplie…
Détendu que j'étais donc, j'ai profité du voyage pour me transformer en roc, en pic, en péninsule de volonté ! Rien de n'atteindrait ! J'étais fort, j'avais les lunettes noires d'Horacio Caine et dessous le regard méprisant qu'il prend face aux malfaisants, et quand je suis entré dans la salle du restaurant en Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !enlevant mes lunettes noires je répétais encore entre mes dents, roc, pic, péninsule… Et là je l'ai entendue me lancer, un p'tit noir beau gosse ?
J'ai tout de suite reconnu sa voix, c'était la Quadrante, la blanche, les dossiers d'Amandine m'avaient renseigné sur elle, et elle avait surligné, fais attention c'est une charmeuse et ses formes… fais attention… Alors je me suis retourné, j'ai enlevé ma deuxième paire de lunettes, je les porte toujours par deux, on n'est jamais assez prudent, je l'ai bien regardée, les yeux dans les dosettes à café. Et là tel un sabre d'acier trempé, je n'ai pas hésité, je n'ai pas eu peur, je n'ai pas reculé, j'ai juste répondu… café… ouiComment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks ! oui m'dame… café sans sucre siouplait…
Et après, je n'ai plus été qu'un oui oui… et les plats et les cafés se sont succédés et je n'ai résisté à rien, et vas-y le saumon et la pastilla et vas-y le fondant au chocolat et vas-y les cafés et même le " je-t'en-remettrais-pas-un… " tout oui oui… Et c'est après tout ça, alors que je disais à Amandine que j'allais juste faire le tour du pâté de maison, j'ai entendu la Quadrante, la noire, me lancer, un dernier café beau gosse… ? Subitement je me suis dit que bientôt j'aurais sans doute envie de poncho et de jungle tropicale et de courir, courir, courir… et je lui ai dit oui…
Petits steaks hachés juste saisis aux herbes et au sirop de café furieux…Comment décidément je ne résisterai jamais à un café… au point qu'il finit même par napper mes steaks !
Ingrédients pour 1 : 90g de steak haché – 1càs d'huile neutre - 3 ou 4 feuilles de basilic thaï – 3 ou 4 feuilles de menthe – 1 ou 2 feuilles de basilic violet – 1ou 2 tiges de ciboule – 5cl de café (utilisez un café bien parfumé) – 1càs de rhum ambré - 2 capsules de cardamome – 1 piment lampion (tout petit piment antillais qui ressemble à un poivron en miniature) - sel – des feuilles d'herbes mélangées pour décorer le plat.
Commencez par réaliser le sirop furieux, mettez le café, le sucre en poudre et la cardamome dans une petite casserole et faites chauffer à feu moyen. Dès qu'il commence à blobloter, montez le feu, ajoutez le rhum et faites flamber. Baissez ensuite à feu moyen, posez le piment dedans et laissez le tout sur le feu jusqu'à obtenir un sirop pas trop serré. Vous pouvez goûter le sirop régulièrement et enlever le piment quand il sera à votre goût. Sinon enlever le piment en fin de cuisson.
Découpez ensuite les feuilles, pour cela enroulez-les ensemble puis émincez-les finement, puis émincez aussi finement la ciboule. Prélevez une pointe de couteau de piment confit au café, hachez-le et mélangez-le aux herbes (encore une fois à vous de trouver votre équilibre entre le piquant du piment et les herbes).
Mettez dans un cercle de pâtisserie (de préférence petit et haut le mien fait 6cm de diamètre et si vous n'avez pas de cercle des boîtes de conserve entièrement métalliques font l'affaire !) la moitié de la viande, puis les herbes et la ciboule émincée, puis l'autre moitié de viande. Tassez bien le tout.
Mettez une poêle à feu très vif, quand la poêle commence à fumer ajoutez l'huile et quand elle commence à fumer, salez les deux cotés de la viande et posez-la de suite dans la poêle surtout dans enlever le cercle ! Laissez à peine une minute, la viande doit juste être saisie en surface.
Retournez alors le cercle et posez-le dans la poêle appuyez un peu sur la viande pour qu'elle descende (normalement le cercle n'est pas rempli avec cette quantité de viande) et saisissez-la de ce côté.
Quand la viande est à votre goût (prolongez si vous voulez une viande plus cuite), posez le cercle sur une assiette sur laquelle vous aurez mis quelques feuilles d'herbes mélangées, faites glissez pour libérer la viande et nappez le tout avec belle cuillère à soupe de sirop furieux que vous aurez réchauffé et quelques feuilles. Dégustez de suite.
Mais pourquoi, ça serait pas l'heure de la pause… café, par hasard… est-ce que je vous raconte ça…
P.S. : à cette occasion j'ai rencontré une drôle de fille qui signe The Best Brunette Ever ! et qui tient un blog qui promet du design, des voyages, du miam et plein d'autres trucs chouettes dedans... et comme elle tient ses promesses... vous pouvez allez voir : The Best Brunette Ever !

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