Magazine Cuisine

Millésime 2009 : exceptionnel à Bordeaux

Par Elmarco

La période des vendanges touche à sa fin et on le proclame partout haut et fort : “Le millésime 2009 est exceptionnel”. Mais sur quoi se base-t-on pour l’affirmer alors que le vin n’existe pas encore ?

Le vin est fait à base de raisin (non, non, tout le monde ne le sait pas) et c’est la qualité de ce raisin que l’on peut analyser aujourd’hui. Les baies de raisin sont composées de sucre, d’acides, de minéraux, de polyphénols (les anthocyanes, pigments contenus dans la pellicule de la baie de raisin et les tanins, molécules présentes dans la pellicule de la baie, les pépins et la rafle), d’arômes et d’eau. C’est la concentration de ces différents composants qui détermine le potentiel d’une récolte.

Le climat ensoleillé de cet été et du mois de septembre ont favorisé une forte concentration des anthocyanes et des arômes, ce qui, d’après les experts offre le potentiel nécessaire pour réaliser le premier grand millésime de ce siècle. Il faudra également que l’équilibre entre les sucres (qui seront transformés en alcool) et l’acidité soit au rendez-vous.

Reste à savoir dans quelle mesure le goût des raisins détermine celui du vin, question à laquelle s’attaque Jean-Marc Quarin en direct de Bordeaux. Le mardi 6 octobre, il écrivait : “Mais la plus belle émotion fut de déguster le jus de raisin de merlot du plateau d’Ausone, vendangé le 2 octobre et conservé au froid. Ce moût présentait une odeur de truffe, champignon et sous-bois, la même odeur que l’on retrouve dans les carrières d’Ausone, un caractère que je n’avais jamais perçu jusqu’alors. Quant à sa saveur en bouche, je parlerais surtout de fruit et d’une extraordinaire douceur tactile. Tous les observateurs cherchent cette année un lien, voire Le Lien, entre le goût du raisin et le goût du futur vin.” Pour en apprendre d’avantage sur le liens entre les baies de raisin et le vin qu’elles donneront, suivez les observations de Jean-Marc Quarin.

Si ces observations sont indiscutables, il est légitime de se demander dans quelle mesure le climat économique actuel ne pousse pas à crier un peu tôt au millésime extraordinaire. Car crise ou pas crise, un millésime encensé par les médias se vendra mieux et plus cher… une aubaine pour le secteur en difficulté, notamment à cause des bordeaux de 2006 et 2007 qui trouvent difficilement des acquéreurs.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Elmarco 902 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines