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Cos d'Estournel 2002 et Lafaurie-Peyraguey 1986

Par Daniel Sériot

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Les plaisirs de la table et de la discussion justifient toujours assez que se succèdent les plats. Les mises en bouches et les deux entrées n'ont donc pas suffi. J'ai servi une selle d'agneau, parfumée au jus de truffe, puis un Saint Nectaire. C'est une poire farcie à la pistache et marinée dans du sirop de mangue qui ont clos ce repas, et qui ont accompagné le Lafaurie-Peyraguey 1986.

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Sur les précédents plats, le Cos d'Estournel 2002 s'est montré ravageur, superbe, boule de nerfs toute maîtrisée, aux parfums grisant de sous-bois, de champignon, de fruits noirs...

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Une grande dimension de plaisir qui s'attarde bien au-delà des mets qui l'ont accompagné. Ce soir, Cos s'est comporté comme un grand vin et il lui fallait cette selle d'agneau, délicatement parfumé d'aillet, de poivre et de truffe.

Le Saint Nectaire était à point : un fromage fermier, en fin de saison, mais encore délicatement parfumé de noisette, au goût de Salers.

Saint Estèphe : Cos d’Estournel 2002

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La robe est profonde de teinte sanguine au bord du disque. Le nez est crémeux et ouvert, avec des arômes de cassis écrasé, de cerises mûres, d’épices douces, des notes florales, l’élevage n’est pas encore totalement fondu, mais beaucoup moins soutenu que sur la bouteille bue, il y a près de trois ans. L’attaque est nette, avec des tannins fins, mûrs, et enrobés, le milieu de bouche est, plein, charpenté ; finement texturé, charnu, rehaussé de fruits frais et expressifs. La finale est très persistante, puissante, séveuse, avec toujours la même élégance tannique et des saveurs intenses de fruits, d’épices douces, et de réglisse. Noté 17,5, note plaisir 16,5. A attendre quelques années pour que l’élevage soit complètement fondu. Une réussite dans ce millésime, qui a permis une sélection naturelle des rendements (coulure pendant la floraison), et une maturation lente des baies, grâce à une très belle arrière saison


Sauternes : Lafaurie Peyraguey 1986

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La robe offre une couleur dorée soutenue, avec des larmes bien dessinées au bord du verre, l’olfaction généreuse et complexe évoque, la mangue, l’abricot, l’ananas, le curry, le safran, avec des notes d’oranges confite. La bouche laisse percevoir une liqueur pure, serrée, dense, onctueuse, soulignée par des fruits rôtis et intenses. La finale est longue, complexe (fruits variés, épices douces), fraîche, dotée d’un très bel équilibre, avec toujours une belle pureté aromatique, dans une construction alliant l’élégance à la richesse du jus. Noté 17,5, même note plaisir

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