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Le don d’organe : une réflexion pour la vie

Par Annuclean

Le don d’organe : une réflexion pour la vie


Don d’organe, don de vie

Les médecins doivent aujourd’hui faire face à une pénurie d’organes, responsable de plus de 200 décès chaque année. A l’origine de ce terrible bilan, un taux de refus qui reste élevé. Pourtant, les greffes permettent de sauver des milliers de personnes.

Quelques chiffres sur le don d’organe :

  • 88 188 patients ont été greffés en France depuis 1991
  • 50726 personnes sont porteuses d’un greffon fonctionnel en 2012
  •  Le rein reste l’organe le plus greffé avec une hausse de 53% sur 20 ans suivit par les greffes de foie qui ont augmenté de 66%.
  • Les greffes de cœur sont en diminution grâce à l’amélioration des techniques alternatives.
  • En 2012, 17 627 personnes sont en attente d’une greffe.
  • + 42 % de greffes en 21 ans

Aujourd’hui en France on peut prélever :

  •  des cœurs jusqu’à 65 ans,
    Don Organe
  •  des poumons jusqu’à 70 ans,
  •  des foies jusqu’à 80 ans,
  •  des reins jusqu’à 85 ans,
  •  et des cornées jusqu’à … 90 ans et plus !

En 2011, 31 % des personnes prélevées avaient 65 ans et plus, et l’âge moyen des donneurs ne cesse d’augmenter : il était de 53,6 ans en 2011.

Sommes nous tous donneurs ?

Le prélèvement est possible à tous les âges : un enfant, comme un grand-père, peut sauver plusieurs personnes le jour de son décès.

Chacun peut donc, de son vivant, décider de devenir potentiellement donneur. Pour les mineurs, il faut un accord des parents.

Si l’on décide de son vivant de faire don de ses organes après son décès, il existe une carte de donneur d’organe qu’il est conseillé de porter sur soi en permanence avec ses papiers d’identité par exemple, ce qui rendra plus sereine la décision. Cette carte n’a aucune valeur légale et donne simplement une information à l’équipe médicale et à la famille.

 C’est l’état physiologique de l’organe le jour du décès qui fait qu’il sera prélevé ou non, et l’engagement initial n’est pas contraint par votre état de santé du moment : vous pouvez vous engager aujourd’hui, même si vous avez un problème de santé.

Toute personne est considérée comme potentiellement consentante pour un prélèvement d’organe à la suite de son décès, mais il n’est pas possible d’effectuer ces prélèvements sans que l’équipe médicale ait au préalable consulté les proches pour en obtenir leur autorisation.

Si au contraire vous êtes opposé à tout prélèvement d’organes ou de tissus sur vous-même, inscrivez-vous sur le Registre National des Refus, le jour du décès l’équipe médicale consultera immédiatement ce registre.

Pourquoi le don d’organes ?

De nombreuses personnes, adultes et enfants, sont à ce jour dans l’attente d’une transplantation d’organes.

Lors qu’il s’agit d’organes vitaux comme le cœur, le foie, l’intestin, et les poumons, leur qualité et leur espérance de vie diminuent de jour en jour car elles ne peuvent être sauvées que par le don d’organes.

Lors qu’un organe non vital est malade, les reins et le pancréas, des traitements de substitution permettent la survie dans des conditions de dépendance médicale difficiles et pénibles (la dialyse pour les insuffisants rénaux et les injections d’insuline pour les diabétiques). La transplantation est attendue comme un moyen de retrouver une meilleure qualité de vie.

Chacun d’entre nous pourrait se retrouver un jour dans cette situation d’attente.

Quand une mort permet de sauver des vies, nous ne pouvons pas rester indifférents. Nous sommes tous des donneurs potentiels.

L’anonymat et la gratuité

Les principes juridiques qui encadrent le don, le prélèvement et la greffe d’organes sont énoncés par la loi relative à la bioéthique du 6 août 2004, modifiée le 7 juillet 2011 (loi n° 2011-814).

Trois principes majeurs ont été posés : le consentement présumé, la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur.

La gratuité signifie que toute rémunération en contrepartie du don d’organes est interdite. Elle constitue un frein puissant aux tentatives de trafics d’organes en France.

L’anonymat signifie que le nom du donneur ne peut être communiqué au receveur, et réciproquement. La famille du donneur peut cependant être informée des organes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, si elle le demande à l’équipe médicale qui l’a suivie.

Ce cloisonnement a été conçu pour préserver les familles en deuil mais également pour aider les personnes greffées à prendre de la distance par rapport à leur greffon, même si beaucoup d’entre elles pensent régulièrement au donneur.

Que devient le corps après un prélèvement d’organes ?

Après le prélèvement, le corps a un aspect normal, excepté la cicatrice opératoire.

La famille pourra disposer du corps du défunt pour pratiquer les rites funéraires de leur choix.

La position des différentes religions

La plupart des religions considèrent la vie humaine comme une valeur essentielle. Le prélèvement d’organes a pour finalité de restaurer la vie et ce principe n’a pas d’objection de principe.

Le don d’organe, en parler, c’est agir !

oui au don d'organe


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