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Pauillac : Duhart-Milon 2004, et Haut-Médoc : Sociando-Mallet 2001

Par Daniel Sériot

Nous continuons nos dégustations pour voir l’évolution des vins du millésime 2004, avec l’ouverture d’une bouteille de Duhart-Milon. Ce vin est représentatif du style des vignobles Lafite-Rothschild : tanins fins et élégants, construction allongée, soyeux de texture, et fruits mûrs mais frais. Il évolue lentement, et n’a pas encore un élevage totalement fondu, ce qui a pour conséquence de présenter de légers amers en finale. Il faudra l’attendre encore quelques années pour qu’il gagne en harmonie et en complexité.

La bouteille de Sociando-Mallet 2001 que nous avons goûtée quelques jours plus tard s’est fort bien présentée. Les fruits et les tannins sont mûrs, sans nez et goût de poivron vert que j’ai souvent rencontré dans le millésime 2000. Un bel avenir pour les bouteilles de ce millésime 2001 qu’il convient de laisser vieillir dans une bonne cave, sans problème jusqu’à 2020 pour en profiter pleinement.

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Pauillac : Duhart-Milon 2004

mis en carafe trois heures avant le début de la dégustation, et regouté le lendemain

La robe est assez profonde, avec des reflets de teinte pourpre à sanguine, le nez net et ouvert évoque les cassis écrasé, les fines épices, avec des notes de tabac et une touche de graphite, et d’élevage discret pas encore complètement fondu. L’attaque est très veloutée à soyeuse, les sensations sont ascendantes, dans une construction fusiforme, les tannins fins se trament dans un corps fuselé assez plein et d’une bonne densité, délicatement charnu, et fruité. La finale d’une bonne allonge est fraîche, élégante, élancée d’une bonne douceur tactile, agrémentée de fruits noirs, d’épices douces, et de notes florales, avec un petite pointe d’amertume que le temps estompera. Note potentielle 15,5/16, note plaisir 15. A attendre encore 4 à 5 ans pour davantage de complexité.

Haut-Médoc : Sociando-Mallet 2001

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mis en carafe deux heures avant le début de la dégustation, et regouté le lendemain

La robe est profonde, de couleur sanguine à pourpre. Le bouquet est net et intense, avec des arômes de fruits mûrs (cassis, myrtilles), boites à épices, avec des notes d humus, et de légère résine, l’élevage est quasiment fondu. La bouche est veloutée, les tannins mûrs sont tramés serrés, dans un corps puissant, dense, rehaussé d’une chair de bon aloi et de fruits avenant. La finale est longue, construite avec énergie (tannins plus fermes) fraîche, très soutenue, soulignée par les expressives saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 16,5, note plaisir 15,5. Un vin  qui évolue lentement, et à laisser vieillir en cave quelques années de plus.

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Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Gauche - Commentaires [0] - Permalien [#]

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