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Quelques vins bus sur les rives du lac Majeur

Par Bobosse92

Retour sur les rives du lac Majeur pour une seconde semaine de vacances, de visites, de gastronomie et d’amitiés.

Nous avons donc bu, le soir :

Quelques vins bus sur les rives du lac Majeur

DOC Chardonnay Langhe, Settembrino 2020, Fratelli Grasso : robe jaune pâle à reflets légèrement verdâtres, très jeune, très cristalline. Un nez avec une superbe aromatique cristalline, sur les herbes type menthol / aneth, laissant transparaître une fine minéralité. Bouche tonique, qui explose les papilles. C’est tendu avec du gras, complexe, sur une amertume typée zan fine. Finale ciselée, frétillante, avec un retour d’une légère réduction fumée salivante. A mon goût, supérieur au 2017 bu la semaine précédente. Pour 13 € la bouteille (à peine un bourgogne générique de base), aucune raison de s’en priver, s’en user et d’en abuser. Excellent ++

DOCG Barolo, Cannubi 1997, Michele Chiarlo : un grand nez sur les fruits noirs, une légère évolution « ronde », l’ensemble étant parfaitement équilibré. Bouche sur l’élégance, avec une acidité présente mais fondue. Tannins laissant une impression de fine granulosité sur les papilles. Base aromatique fraîche, herbacée et mentholée. Profondeur, empreinte, rondeur et acidité forme un ensemble accompli. Finale sensuelle, sur une sorte de minéralité calcaire. Confirmation de ce domaine peu médiatisé et (trop) peu connu. Excellent ++

DOCG Barbaresco, la Rocca di San Stefano 1997, Castello di Neive : robe tuilée, relativement claire, légèrement trouble. Nez totalement fondu, avec des notes tertiaires (feuilles mortes, herbes sèches, champignon) bien marquées. Bouche qui possède une attaque tout en douceur, avec une acidité saline de bel effet. Tannins cacaotés, fondus. Longue empreinte suave, salivante sur la finale. Rétro-olfaction sur le menthol, très persistante. Peut-être un poil au-dessous du vin précédent. Excellent +

DOCG Barolo, Cannubi 1952, Giacono Borgogno : ou le pari réussi de notre impétrant du jour. Robe orangée, très évoluée, encore plus diaphane. Nez tertiaire, plus évolué sur les champignons de Paris (un peu à la mode d’un Nuits Saint Georges 1923 dégusté il y a quelques années). Bouche détendue, avec des tannins fondus, une amertume sur le zan, une légère pointe saline « perlante ». Structure encore bien droite, sur l’élégance. Finale avec une aromatique suave, épicée, qui tonifie et allonge le vin. Excellent (pour un vin de cet âge)

DOCG Barolo, Vignala Rosa 1990, Fontanafredda : robe évoluée, plutôt trouble. Nez un peu diffus et confus, manquant de netteté et de définition. Belle bouche par contre, énergique, tendue, avec des tannins de caractère. Rétro-olfaction sur la fraîcheur, avec des notes perlantes … un peu trop prononcées à mon goût. Très Bien (+)

DOCG Barbaresco, Vanotu 1990, Pelissero : robe encore sombre et profonde, une pointe d’évolution à peine perceptible. Un nez de méditation, infusé, sur le café. A l’aération, fruits noirs, réglissé et pointe épicée. Bouche tonique, très droite, bien définie. Une aromatique sur les fruits noirs, sur un substrat tannique à point. Jolie impression de « grains torréfiés ». Finale très persistante, saline, sur les épices douces, les fruits à l’alcool. Excellent +(+)

DOCG Barbaresco, Bernardot 2001, Ceretto (Bricco Asili) : robe encore très jeune, sur la profondeur et la densité, de couleur carmin sombre. Nez suave, frais, sur les fruits noirs, une aromatique fine. Bouche puissante, équilibrée. A l’aération, les herbes mentholées apparaissent, apportant une sensation supplémentaire de classe et de complexité. Tannins possédant une amertume classieuse, finement réglissée. Finale claquante, avec une rétro-olfaction fraîche, fruitée et réglissée, d’une longueur superlative. (TRES) GRAND VIN

DOCG Barolo, Brunate 1997, Ceretto (Bricco Roche) : robe beaucoup plus évoluée, tirant presque sur des notes de rouille et d’oxydes de fer. Nez profond, aérien, vineux et tonique. A l’aération, une impression de petits grains (tannins) apparaît, comme les plantes aromatiques (ici, plutôt aneth). Grande bouche qui pinote, « à la bourguignonne ». Touche de bouche tannique soyeux, aromatique veloutée et fraîcheur encore vive. La finale est à l’image de cet ensemble, soyeuse, suave et enveloppante. Saul défaut, un peu trop de dépôt en fin de bouteille, mais je pinaille. TRES GRAND VIN

Deuxième séjour transalpin et deuxième ravissement. Nous avons touché ici des vins à la limite de l’exceptionnel, pour des tarifs encore doux (relativement). Vivement la prochaine fois.

Bruno


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