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Gertrude Stein et Pablo Picasso, l’invention du langage, exposition au musée du Luxembourg

Par Mpbernet

Cette exposition, (montée à la va-vite car on en prévoyait une autre centrée sur la Russie), reste une énigme pour moi. Je l’ai visitée le matin de son ouverture avec Camille, ma petite-fille, et nous en sommes sorties toutes deux particulièrement perplexes.

De Gertrude Stein, je ne connaissais à vrai dire que le fait qu’elle résidait à Paris dans le même pâté de maison que le mien – il y a une plaque au 27 rue de Fleurus - d’abord avec son frère Léo puis avec l’amour de sa vie, Alice B. Toklas rencontrée en 1905. Mais si je la savais esthète, découvreuse de talents et mécène, j’ignorais qu’elle fut aussi poète et écrivaine …

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Arrivés à Paris au tout début du siècle, la découverte de l’art moderne, moins cher que les Impressionnistes déjà bien installés, suscite l’intérêt de cette famille de collectionneurs. Le marchand Ambroise Vollard leur vend des Cézanne.

Gertrude et Léo, ainsi que leur frère Michael et sa femme Sarah deviennent les principaux soutiens des maîtres de l’art moderne.

Gertrude fait connaissance et se lie immédiatement d’amitié avec Picasso dès 1905, qui vient juste de commencer le cubisme.

Elle lui apporte une nouvelle situation sociale, une sécurité financière et une émulation financière.

Mais ces éléments, je ne les ai pas glanés lors de l’exposition, dont seule la première salle montre les tableaux révolutionnaires (pour l’époque) que le cubisme a produits … J’ai les ai lus, mais après, dans le journal de l’exposition.

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Gertrude et Alice

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Dans les autres salles, on découvre les prolongements de l’art moderne dans la sphère américaine, l’influence évidente de Gertrude Stein et de ses écrits sur les artistes dans le temps long : des écrivains comme Sherwood Anderson, Hemingway, Joyce, Nathalie Clifford Barney, des peintres comme Jasper Johns, John Cage et Andy Warhol, entre autres …

L’influence de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris a bien été totalement effacée par l’action de Gertrude Stein.

D’une guerre l’autre, Gertrude et Alice, juives et lesbiennes, réussissent à fuir la persécution allemande et retrouvent leur appartement parisien et leur collection intacts en 1944.

Gertrude décède d’un cancer à l’Hôpital américain en juillet 1946. Alice publie « Ma vie avec Gertrude Stein » en 1963.

Un atout de cette exposition : obliger les amateurs d’art moderne à se documenter sur cette femme exceptionnelle et son œuvre protéiforme à travers deux continents.

Un gros bémol : un choix d’œuvres parfois abscons et trop peu d’explications pour le non-spécialiste.

Une déception, donc.

Gertrude Stein et Pablo Picasso, l’invention du langage, exposition au Musée du Luxembourg jusqu’au 28 janvier, 19 rue de Vaugirard Paris 6ème, de 10h30 à 19h, tous les jours, 14€.


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