John Lennon avait tellement de talent qu’il pouvait écrire de la musique en dormant. C’est en tout cas ce qui s’est passé pour sa chanson classique “#9 Dream”, qui lui est littéralement venue en rêve. La chanson a été écrite par le chanteur pendant son “week-end perdu” : une période qui a marqué la longue séparation de Lennon avec Yoko Ono, lorsqu’il s’est installé en Californie et a enregistré l’album de reprises Rock and Roll ainsi que Walls and Bridges.
#9 Dream” faisait partie de Walls and Bridges et a apparemment été livrée à Lennon “toute faite”, sans “aucune inspiration”. Bien qu’elle ait déclaré plus tard qu’il s’agissait d’une chanson “jetée”, la maîtresse de Lennon, May Pang, a déclaré que c’était “l’une des chansons préférées de John, parce qu’elle lui est littéralement venue en rêve”, ajoutant : “Il s’est réveillé et a écrit ces mots ainsi que la mélodie. Il n’avait aucune idée de ce que cela signifiait, mais il trouvait que cela sonnait très bien”.
La qualité onirique de cette chanson se retrouve dans sa sonorité mélodique et relativement douce, qui reste l’une des préférées des fans de Lennon et qui est considérée comme l’un des titres les plus marquants de Walls and Bridges. Son attrait éthéré a indéniablement un impact durable, comme l’a prouvé R.E.M. en 2007 avec une réimagination de la chanson, quelque 30 ans plus tard.
La chanson figure parmi les nombreuses reprises de Lennon sur l’album caritatif Instant Karma : The Amnesty International Campaign to Save Darfur, destiné à la campagne d’Amnesty International visant à atténuer la crise humanitaire au Darfour. Outre R.E.M., des artistes comme U2, Christina Aguilera, Aerosmith, Lenny Kravitz et Avril Lavigne ont tous tenté de recréer de petits morceaux de l’héritage de Lennon.
La version de R.E.M. de “#9 Dream”, en fin de compte, reste la plus remarquable, avec sa fidélité à la qualité ondulante de l’original et une saveur unique de leur propre son. La version de R.E.M. comprend également la voix distinctive de Michael Stipe et le style musical caractéristique du groupe, qui combine des éléments de rock alternatif et de folk-rock pour créer une interprétation stupéfiante du morceau.
Pour cet album, Yoko Ono a fait don des droits d’édition de Lennon à Amnesty International. Le conflit du Darfour, qui a commencé au début des années 2000, a entraîné des violences et des violations des droits de l’homme dans la région du Darfour, au Soudan. Le projet Instant Karma visait à collecter des fonds et à promouvoir le message de paix et de respect des droits de l’homme défendu par Lennon.
Mme Ono a déclaré : “C’est merveilleux : “C’est merveilleux que, grâce à cette campagne, une musique si familière à de nombreuses personnes de mon époque soit désormais adoptée par une toute nouvelle génération. La musique de John avait pour but d’inspirer le changement, et en défendant les droits de l’homme et en vendant plus de disques, nous pouvons vraiment rendre le monde meilleur”.
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