Le 1er août 1991, trois semaines avant la déclaration d'indépendance de l'Ukraine, le président des États-Unis d'alors, George H. Bush a fait preuve d'une grande absence de flair en livrant ce qu'il a été commun d'ensuite appeler: le discours du poulet à la Kiev.Ayant discuté plusieurs fois avec Micheal Gorbatchev, Bush réitérait sa foi en sa glasnost, sa perestroika et sa tentative de rendre l'Union Soviétique démocratique. Ce qu'une très large partie de l'Ukraine, une presque majorité, atteignait déjà.
Inspiré de ses discussions avec Gorbatchev, Bush n'était pas en faveur de l'indépendance de l'Ukraine, disant qu'il ne fallait pas l'obtenir afin de remplacer la lointaine tyrannie par le despotisme local. Ce ne serait pas aider quiconque de faire le promotion d'un suicide nationaliste axé sur la haine ethnique.

Une jeune Condoleezza Rice de 37 ans lui avait écrit un discours qui allait dans ce sens. Peu importe la direction des vents politiques, les États-Unis voulaient voir quelque chose de stable et par dessus tout des changements dans la paix. Il y avait envie de noblesse et de dignité, mais du côté des partis nationalistes Ukrainiens, il y avait la même chose. C'est pas dignité et par refus du totalitarisme Russe qu'on souhaitait une indépendance et marcher main dans la main dans la démocratie. C'est ce qui se produirait au référendum de décembre suivant alors que par une très large majorité, on se votait une indépendance Ukrainienne.


William Safire, journaliste du New York Times, était celui qui avait appelé le discours du Chicken Kiev, qui était en même temps un jeu de mot sur l'idée de ne pas oser une indépendance, de se dégonfler. Mais qui est aussi un plat à l'apprétation traditionnelle Ukrainienne.

George H.Bush était celui qui avait ajouté le terme "suicide nationaliste" au discours afin de prévenir les Ukrainiens qu'il ne voudraient pas qu'il arrive ce qui était alors arrivé à la Yougoslavie.


145 jours plus tard, l'URSS s'effondrait pour de bon.
On connait la suite.

La Russie tente de redevenir URSS et tente d'éradiquer l'Ukraine.
Et Zelensky fait le tour du monde afin de dire merci de votre aide souterraine. Mais aussi, merci d'en faire davantage si possible. La survie peut avoir ses limites.
La fin du conflit, que l'on souhaite tous plus rapide que lointaine, doit vouloir aussi dire la fin de Vladimir Putin.
Pour les deux peuples impliqués.
