Ayant discuté plusieurs fois avec Micheal Gorbatchev, Bush réitérait sa foi en sa glasnost, sa perestroika et sa tentative de rendre l'Union Soviétique démocratique. Ce qu'une très large partie de l'Ukraine, une presque majorité, atteignait déjà.
Inspiré de ses discussions avec Gorbatchev, Bush n'était pas en faveur de l'indépendance de l'Ukraine, disant qu'il ne fallait pas l'obtenir afin de remplacer la lointaine tyrannie par le despotisme local. Ce ne serait pas aider quiconque de faire le promotion d'un suicide nationaliste axé sur la haine ethnique.
Une jeune Condoleezza Rice de 37 ans lui avait écrit un discours qui allait dans ce sens. Peu importe la direction des vents politiques, les États-Unis voulaient voir quelque chose de stable et par dessus tout des changements dans la paix. Il y avait envie de noblesse et de dignité, mais du côté des partis nationalistes Ukrainiens, il y avait la même chose. C'est pas dignité et par refus du totalitarisme Russe qu'on souhaitait une indépendance et marcher main dans la main dans la démocratie. C'est ce qui se produirait au référendum de décembre suivant alors que par une très large majorité, on se votait une indépendance Ukrainienne.
Condoleezza Rice était alors responsable des affaires soviétiques et de l'Europe de l'Est pour George H. Bush. Le discours mal avisé avait principalement enragé les Ukrainien qui s'était dit que les États-Unis parlaient de liberté sans même comprendre que l'indépendance en était la seule voie et non la botte Russe. On disait à Bush père que les milliards donnés par les États-Unis à l'URSS nourrissait l'esclavagisme Ukrainien. On lui reprochait de ne pas comprendre que la démocratique Ukraine s'opposait au totalitarisme Soviétique. L'Ukraine se créait, avec succès, une liberté du peuple toute sienne et toute saine, se créant aussi d'importants réseaux de services indépendants, sa propre monnaie, en plus de déjà avoir sa propre langue et sa propre identité. Tout ça était dans le but de protéger leur économie et l'empêcher de s'effondrer. Ce qu'ils réussissaient à faire.William Safire, journaliste du New York Times, était celui qui avait appelé le discours du Chicken Kiev, qui était en même temps un jeu de mot sur l'idée de ne pas oser une indépendance, de se dégonfler. Mais qui est aussi un plat à l'apprétation traditionnelle Ukrainienne.
Le discours avait donné l'impression que George H.Bush, et les États-Unis étaient anti-liberté alors que tout le monde pouvait percevoir que l'URSS avait quelque chose de très malsain dans l'ADN. Le temps le confirmera.George H.Bush était celui qui avait ajouté le terme "suicide nationaliste" au discours afin de prévenir les Ukrainiens qu'il ne voudraient pas qu'il arrive ce qui était alors arrivé à la Yougoslavie.
Le discours, avec le temps sera considéré comme un colossal manque de jugement, au ton faible et une majeure erreur de calcul. Les billes étaient dans le mauvais sac. Le discours serait gravement critiqué, même par Margaret Thatcher, et les journalistes diront de Bush qu'il s'était comporté comme un reflet Soviétique, un commissionnaire des Russes, et que le discours pouvait peut-être être un des pires de l'histoire des présidents des États-Unis à l'étranger alors qu'il associait les mots suicide nationaliste, haine ethnique et despotisme local avec errance contre le mauvais peuple. Bush père ne fera qu'un mandat. Bill Clinton le battra facilement aux élections suivantes. Dans l'année qui suivra, il n'était pas étonnant de voir des citoyens s'habiller en poulet dans les scrotums politiques où discourait Bush père. Pour lui rappeler à quel point il avait raté le cible avec sa foi en ce qui fonçait vers le mur.145 jours plus tard, l'URSS s'effondrait pour de bon.
On connait la suite.
La Russie tente de redevenir URSS et tente d'éradiquer l'Ukraine.
Et Zelensky fait le tour du monde afin de dire merci de votre aide souterraine. Mais aussi, merci d'en faire davantage si possible. La survie peut avoir ses limites.
La fin du conflit, que l'on souhaite tous plus rapide que lointaine, doit vouloir aussi dire la fin de Vladimir Putin.
Pour les deux peuples impliqués.