Je n’ai jamais eu de chien mais j’ai été attirée par cet hommage de François Schuiten au sien, et par ces très beaux dessins qui parlent de la perte. Le 24 janvier 2023, Jim s’en va, et face à cette disparition, dans les heures qui suivirent, François Schuiten n’a qu’un seul désir, le dessiner. L’album reproduit donc ces dessins, dans l’ordre dans lequel ils lui sont venus… Au départ, il y a beaucoup de larmes. L’auteur se représente liquéfié et le fantôme de Jim prend une place énorme sur la page. Puis, peu à peu, ce sont les souvenirs qui refluent. Jim était présent, le plus souvent possible, auprès de son maître. Il était beau, si graphique. Mais au bout de la laisse, au bout de ce cordon invisible qui les reliait constamment, même à distance, il n’y a plus personne. François Schuiten voit Jim partout, le cherche du regard. Le dessin permet de le faire revivre encore un peu… Cet album parlera très certainement à ceux qui ont eu un chien, ou un animal auquel ils tenaient beaucoup. J’ai bien entendu aimé les dessins, tous en noir et blanc, d’une grande qualité. Je ne connaissais François Schuiten que de nom. C’est un dessinateur belge, connu essentiellement pour sa collaboration avec Benoït Peeters, avec lequel il a réalisé Les cités obscures. Il se met ici en scène dans son intimité et sa fragilité, et le résultat est d’une grande classe.
Editions Rue de Sèvres – 30 août 2023
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Tous les autres liens sont chez Noukette aujourd’hui
Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.
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