
Dans les heures qui ont suivi la disparition de son chien avec qui il a vécu 13 ans, l'auteur a ressenti l'impérieux besoin de le dessiner " comme pour le garder encore un peu".
Ainsi les promenades ont été remplacées chaque jour par un dessin, le livre reproduisant l'ordre exact où ils ont été réalisés. A travers des illustrations en noir et blanc dont l'écriture est composée de hachures et de traits à l'épaisseur variée, François Schuiten dit à la fois sa tristesse, le manque, les souvenirs qui l'assaillent et tout ce que son chien lui a appris, apporté. Nous sommes dans une relation bien plus riche que celle d'un maître avec son animal domestique. Cela se traduit par des illustrations, comme sur la couverture du livre, par un chien représenté beaucoup plus grand que l'auteur. Le chien est vu comme un pilier sur lequel s'appuyer, un nid protecteur dans lequel se blottir, une immense ombre qui flotte au-dessus de l'auteur depuis sa mort.

