Sagesse et isolement

REJOIGNEZ-MOI SUR MON NOUVEAU BLOG : abdesselambougedrawi.com

Une philosophie moderne de l’isolement

Je ne surprendrais personne si j’affirmais que nous assistons aux déclins des valeurs anciennes. Tout ce que nous avons connu, tout ce qui faisait les rapports humains, tout ce qui réunissait les familles, volent en éclats. Nul n’est préparé à vivre ou à supporter cette nouvelle existence dans laquelle le cynisme devient vertu.

Une nouvelle philosophie de l’égocentrisme et du chacun pour soi s’installe de façon insidieuse dans les cœurs et dans les esprits. L’isolement s’accorde avec la difficulté de supporter la présence d’autrui. On vit dans l’isolement, on le supporte, finalement, il représente l’ultime refuge.

La sagesse des anciens pour se soustraire aux autres

Beaucoup recourent à la sagesse asiatique, de Lao Tseu, du bouddha ou bien celle de Confucius. Dans leur vision, ces personnes se cloitrent dans cette sagesse ancienne pour éviter la collision avec la réalité du quotidien. En fin de compte, pour fuir la présence des autres. Les autres, voilà la source de leurs maux.

La sagesse et la méditation se transforment en philosophie de la solitude et du détachement.

Beaucoup pensent que par leur isolement, ils participent, à petite échelle, au salut général. Je me tiens à l’écart pour ne pas participer à la déchéance collective. Cette pensée qui n’est ni raisonnable ni sensée. En effet, si chacun s’isolait, on entrerait dans la société du mal-être collectif.

REJOIGNEZ-MOI SUR MON NOUVEAU BLOG : abdesselambougedrawi.com

Vers un isolement global par la sagesse

Cette philosophie de l’éviction ne peut mener qu’au marasme et à l’abattement. La somme de toutes les personnes sages qui s’isolent ne créera jamais une sagesse collective. Elle instituera, à l’inverse, une mélancolie d’ensemble.

Beaucoup d’adeptes du Bouddha, de Confucius ou de Lao-tseu n’ont qu’une conception imprécise de ces sagesses. Celle qui sert de compensation à leurs détresses.

Les sagesses des anciens, à l’inverse, préparaient à la vie en commun et à supporter le quotidien.

Elle montrait la voie à prendre pour affronter les autres avec équanimité. Elle n’imposait pas de se comporter en surhommes, ou d’être au-dessus de la condition humaine. Elle conseillait la simplicité dans les relations avec les autres ; dans la relation avec la famille. C’était une morale active puisqu’elle replaçait l’humain au sein de la société. Elle préparait aux interactions avec les autres qu’impose la vie en commun.

Sagesse de l’isolement et égocentrisme

Affronter la vie, et autrui avec l’aide des sages, voilà, me semble-t-il, ce qu’il faudrait entreprendre. S’isoler est une démarche personnelle qui pourrait se métamorphoser en l’isolement de l’égoïsme. Celui qui s’isole évite les personnes qu’il juge responsables des malheurs de la société. D’une certaine manière, c’est procéder de cette idéologie qui consiste à se considérer comme l’unique personne possédant la belle vertu. C’est l’abandon de la sagesse pour emprunter les chemins des vanités et de l’amour de soi-même.

REJOIGNEZ-MOI SUR MON NOUVEAU BLOG : abdesselambougedrawi.com