Quiconque considère Ringo Starr comme un batteur de second plan dans le monde du rock ne voit pas les choses du bon côté. Contrairement aux percussionnistes qui utilisent la plupart de leurs chansons comme une excuse pour montrer leurs talents, Starr a toujours été capable de s’asseoir avec la chanson et de travailler sur ce dont chaque morceau avait besoin, que cela signifie un arrangement clairsemé ou une utilisation intensive de ses cymbales. Starr a pu dérailler pendant sa période avec les Fab Four, mais les chansons qu’il a choisies avec ses anciens camarades reflètent toute la gamme de ses capacités de batteur.
Lorsqu’il parle de ses moments préférés avec le groupe, Starr semble aimer les moments où tout le monde se complétait parfaitement. Par rapport aux chansons habituelles qui démontrent ses plus grandes capacités, le premier choix de Starr, “Come Together”, vient davantage de ce que le reste du groupe a fait ressortir les uns des autres.
Les sessions de ce qui devait être Get Back ayant été abandonnées, le groupe a décidé de s’unir une dernière fois pour offrir un disque remarquable à ses fans avec Abbey Road. Basé sur une chanson de campagne politique que John Lennon avait commencé à écrire pour Timothy Leary, Starr se souvenait que l’ambiance du groupe était parfaite en studio.
Se souvenant de cette époque, Starr a déclaré à Stephen Colbert : “Come Together ne peut pas être mauvais. Je pense qu’il fonctionnait parfaitement avec le groupe, la chanson et John étant John. J’adore ce moment”. La chanson est également un exemple parfait de l’apport de chaque membre au puzzle, de la batterie de Starr à l’incroyable ligne de basse de Paul McCartney, avant que la chanson ne s’achève sur le solo de George Harrison à la fin.
Mais chaque chanson n’est pas forcément la plus importante pour Starr. Parmi ses autres préférées, citons “Why Don’t We Do It In the Road”, enregistrée à la volée pendant les sessions de l’Album blanc. Même si l’enregistrement de l’album a été gâché par le fait que Starr a quitté le groupe pendant quelques semaines, il a donné lieu au jeu le plus organique du groupe, en particulier sur la chanson “Yer Blues”.
Enregistré dans une pièce très fermée, Starr pensait que l’immédiateté de l’enregistrement était le précurseur du grunge des années 1990, remarquant dans Anthology : “‘Yer Blues’, vous ne pouvez pas l’égaler. C’était ce groupe qui était ensemble ; c’était comme le rock grunge des années 1960, vraiment. Du blues grunge”. Malgré tous les grands moments enregistrés, Starr maintient que sa meilleure performance est celle de la fameuse face B du groupe, “Rain”.
Incluse avec ” Paperback Writer “, la chanson présente le jeu de batterie le plus proche du punk rock que Starr ait jamais enregistré. Bien que la batterie ne sonne pas de manière très flashy sur l’enregistrement final ralenti, la vitesse originale montre Starr jouant avec la même férocité que John Bonham ou Keith Moon à peu près à la même époque.
Malgré l’ampleur de sa carrière après 1966, Starr est toujours très fier de “Rain”, déclarant à The Beatles : Off the Record, ” Je pense que j’ai joué de façon incroyable. J’étais à fond sur la caisse claire et le charleston. Je pense que c’était la première fois que j’utilisais l’astuce consistant à commencer un break en frappant d’abord la charleston au lieu de passer directement à une autre batterie de la charleston. Je pense que c’est le meilleur de tous les disques que j’ai faits. Rain m’a époustouflé”.
Si l’on considère l’ensemble de ces performances, celles que Starr a retenues sont une bonne indication de la façon dont il perçoit la chanson. Plutôt que de la considérer d’un point de vue technique à chaque fois, Starr semble considérer que son meilleur travail est le genre de musique où il a fait ressortir le meilleur de chacun des membres du groupe.
Les chansons des Beatles préférées de Ringo Starr :
‘Come Together’ – Abbey Road
‘Why Don’t We Do It In the Road – The White Album
‘Yer Blues’ – The White Album
‘Rain’ – B-side
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble