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Back soon

Par Rob Gordon
Back soonOn n’a jamais vu autant de films islandais qu’en cette fin d’été, puisqu’avant l’excellent Jar city nous arrive ce Back soon, qui se présente comme une comédie déjantée avec des oies et plein de marijuana. Un programme fort prometteur pour un résultat qui l’est beaucoup moins : Back soon, c’est une heure et demie d’expectative. Il y a pas mal de joints dès le début, un troupeau d’oies pas longtemps après, mais pour la déjante, on attend toujours. Les personnages semblent avoir la fumette triste, puisque les principaux rebondissements sont une visite en prison, une tentative de suicide, la rencontre d’un ado avec un père qu’il n’a jamais connu… Pourtant, juré craché, c’est bien une comédie, hein.
Le pari de Solveig Anspach (qui est passée par la France pour Haut les cœurs ! avant de regagner son Islande natale) semblait être de faire une comédie avec des pétards sans pour autant verser dans l’apologie hagarde et hystérique de cette pratique. Pourquoi pas. Mais, à la différence de l’excellente série Weeds (avec laquelle elle possède de nombreux points communs), elle se perd en personnages secondaires, multiplie les sous-intrigues sans grand intérêt, et se repose entièrement sur les épaules de la singulière Didda Jonsdottir, assez crédible en dealeuse d’envergure souhaitant décrocher du business mais continuant à fumer comme une pompière (mais sans tabac, c’est trop nocif)… Et qu’y a-t-il de pire qu’une comédie n’ayant rien de comique à proposer ? Pas grand-chose. Si bien que, recherchant avidement la dose de gaudriole qu’il était venu chercher, le spectateur en est réduit à ricaner bêtement devant l’image de cette oie qui a avalé un téléphone portable et qui n’en peut plus de sonner.
À tout prendre, on aurait finalement préféré une comédie bien con du type How high, capable de faire marrer les amateurs de ganja comme les autres. L’avantage de Back soon, c’est qu’il ne donnera envie à personne de se commencer la fumette, puisqu’il n’en propose que la phase bad trip. Quant aux paysages islandais, ils sont certes appréciables, mais sont bien mieux filmés et exploités dans Jar city, qui a en plus le mérite d’être passionnant à tous les niveaux. Bref, s’il ne fallait voir qu’un film islandais cette année, ce ne serait certainement pas Back soon.
2/10

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