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Album - Blueprints - Labasheeda

Publié le 16 novembre 2023 par Concerts-Review
Album - Blueprints - Labasheeda

Presto Chango Records

michel

Moins d'un an après la parution de l'EP "Old Traditions", Labasheeda , l'art punk combo amstellodamois, propose déjà une nouvelle production: ' Blueprints'.

Blue tu parles, sur la pochette ( le screen print dessiné par l'âme du groupe, Saskia van der Giessen) tu découvres un peu de bleu, mais surtout de l'orange ( Oranje boven...), du noir et du blanc, tu te demandes encore ce que représente cette esquisse... sinon le Cambridge dictionary indique.... blueprint: a complete plan that explains how to do or develop something...

D'accord, on va développer!

Tracklist:

5. Curiosity

7. Minus Minus

9. Procedure

10. Tigre Royal

11. What remains is love


Personnel:
Saskia van der Giessen - vocals, guitar, violin, viola, piano
Arne Wolfswinkel - guitar, bass guitar, piano
Bas Snabilie - drums, marimba, synthesizer, percussion

Guest musicians:
Laura Wolfswinkel - violin (#9)
Karen Opstelten - cello (#9, 11)
Renato Cannavacciuolo - double bass (#6, 11)
Christoph Walter - tinkling piano (#2)
Recorded, mixed & mastered at The Lullabye Factory, Amsterdam
Engineers - Christoph Walter & Tim van Veen

Jan Tromp, présent sur 'Old Traditions' n'est plus cité, Bas Snabilie ( Galm, Giepser, WaveZero, e a ) se charge des drums et percussions et manie le synthé, il a accompagné le groupe sur la récente tournée en France.

La basse d'Arne ouvre le bal en mode post punk sur 'Fossils' , des percussions tribales l'accompagnent, puis la guitare de Saskia trouve sa voie, son chant intense et saccadé ( remember Siouxsie in ' Happy House') vient secouer les pavillons de l'auditeur et les fossiles vacillent entre post punk et noise rock , avec une touche arty, grâce à l'apport du violon qui habille la fin du morceau.

Avec 'Closure', le groupe travaille toujours dans l'urgence et les rapprochements avec les Banshess de Siouxsie se confirment. Chez Labasheeda le chaos est maîtrisé et dansant , la guitare cinglante, survole un fond touffu sur lequel se colle la voix escarpée de la frontlady.

Après 120 secondes de sonorités âpres, Bas nous assène un solo de batterie, concis mais efficace, Saskia lui répond à la guitare et, graduellement, le titre reprend sa route bosselée pour mourir au ralenti.

Le morceau 'Sparkle', relativement succinct, fait des étincelles, normal. Tonique et catchy en diable , il frôle l'indie pop noisy comme pouvait le proposer Hüsker Dü, The Apples in Stereo, Guided by Voices ou les Breeders.

'Homeless' , forcément quand t'es sans- abri, le ton n'est pas à la rigolade, les guitares noisy et la voix étouffée en mode parlando, créent un climat angoissant justifiant le choix du titre.

Pas tout à fait aussi dramatique ou théâtral que les thrènes de Diamanda Galás, mais le registre est identique.

Le concis 'Curiosity', en mode uptempo, déménage généreusement et se rapproche du jangle rock, marque de fabrique de Sebadoh.

L'allumage de 'Vanity' est lent, la plage apporte une bouffée d'air frais dans la collection de morceaux plus vénéneux.

Saskia propose assez rarement une ballade, il faut en profiter, car ' Vanity' est une réussite.

L'abrasif 'Minus Minus' ranime la flamme noise rock avec une basse nerveuse, un drumming sec, à la limite du dissonant , des guitares grinçantes, torturées, et un chant heurté .

C'est au son du violon, collé sur quelques arpèges légers à la guitare, que démarre ' Volatile' , un instrumental symphonique ( Antonín Dvořák a apprécié l'apport des violons et du violoncelle voilé.

'Procedure', ses déflagrations soniques, contrecarrées par le violon nomade, risque de sérieusement te bousculer si tu comptais piquer un somme réparateur.

Labasheeda maîtrise à fond l'art de passer du coq à l'âne pour déconcerter l'auditeur.

Il semblerait que le Königstiger soit originaire du Bengale, Saskia en a-t-elle vu un au zoo Artis, de oudste dierentuin in Amsterdam, rien n'est moins sûr, mais ce qui est certain c'est que le felis tigris aux griffes acérées ( Tigre Royal) qui bondit au rythme des soubresauts d'une basse extravagante, a attiré l'attention des visiteurs du parc.

' What Remains is Love' , pas de panique, ce n'est pas un remake de Mireille Mathieu reprenant l'hymne 'Auld Lang Syne', mais ce titre comme 'Vanity' s'éloigne du canevas art punk, certainement par l'emploi du marimba, d'une guitare acoustique, et d'une contrebasse.

Le chant lui aussi diffère, il passe de la douceur au mode prophétique, implorant, pour mettre un terme à un recueil hétérogène et éminemment intéressant.

'Blueprints' est ainsi, peut-être, plus abordable que les albums précédents du groupe néerlandais.

Vendredi 17 novembre, Labasheeda sera à Anvers, Het Bos, au même programme:


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