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Voleuses: anges en mission

Par Mespetitesvues
Voleuses: anges en mission

L'histoire officielle: Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le casse qu'elles préparent en Corse et qui est censé être leur dernier, s'annonce ambitieux, rocambolesque et va sceller à jamais leur amitié.

Vu lors du festival Cinemania 2023, et sur Netflix à compter du 1 novembre 2023.

En tant que réalisatrice Mélanie Laurent, a une carrière pour le moins étonnante. Elle a touché au drame avec un certain bonheur ( Les adoptés, 2011, Respire, 2014, Plonger, 2017, Le bal des folles, 2021), s'est laissée embarquer dans le suspense, sans convaincre, ( Galveston, 2018) et à même tâté, avec guère plus de réussite, au documentaire environnemental ( Demain, 2015). Avec (adaptation de la BD " Le grand odalisque " de Jérôme Mulot, Florent Ruppert et Bastien Vivès), l'actrice découverte avec le très beau Je vais bien ne t'en fais pas (P. Lioret, 2006) s'essaye cette fois à la comédie d'action à la française.

Sorti sur Netflix il y a quelques semaines, est un divertissement assez pauvre, même si le propos, entre badass BCBG et féminisme militant, parvient à relever le niveau à quelques reprises. Pour le reste, on se désole plus souvent qu'autrement. On déplore assez vite que les aspects les plus " songés " de ce scénario écrit à six mains (solidarité, amitié et émancipation des femmes) soient balancés pêle-mêle (ou, au mieux, intercalés mécaniquement) au gré d'une intrigue peu originale, sorte de Charlie's Angels version " french touch ".

Certes, dans la kyrielle de dialogues mordants et de gags d'une affligeante facilité (on se croirait souvent dans du mauvais Pierre Dac) qui sont proposés, on arrive à trouver deux ou trois moments vraiment drôles. Merci à Philippe Katerine et Adèle Exarchopoulos, toujours aussi à l'aise dans l'humour décalé. En revanche, on a du mal à comprendre, et encore moins à pardonner, les scènes de braquage mollassonnes et incompréhensibles, la mise en scène sans personnalité, et les innombrables invraisemblances qui jalonnent les péripéties corses de nos trois drôles de dames.

Également au programme de ce mauvais pastiche: une maquerelle intraitable, mais hautement ridicule (Isabelle Adjani) et des scènes d'action paresseusement empruntées à Mission Impossible, Jason Bourne, Micheal Bay, entre autres. Le dénouement elliptique d'une rare stupidité vient clouer le cercueil de cette comédie sans émotion ni sincérité, aussi anodine qu'inopérante.


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