Les deux pays, dans une flamboyante progression mondiale de l'extrême droite, ont élu la semaine dernière des leaders fauteurs de troubles comme Geert Wilders, aux Pays-Bas, vendredi, et Javier Milei, le 19 novembre dernier, devenait le président de l'Argentine.
Les amis, collaborateurs et proches de Javier Milei ne la cachent pas, ils disent de lui que c'est un croisement de Jair Bolsonaro et Donald Trump, et définitivement un populiste affiché. D'autres ont comparé son style échevelé à celui de Boris Johnson et la poupée tueuse Chucky. Ses faiseurs d'image avaient deux concept en tête quand ils ont pensé lui organiser la sienne: Elvis Presley et Wolverine. Il ressemble à Wolverine, se comporte comme Wolverine, c'est un anti-héros, disent-ils fièrement. Il est anti-establishment. Traduction libre: anti-élite.
Si on plonge dans son passé, on remarque qu'il est issu d'un milieu de violence, d'abus à domicile et à l'école. Ce qui l'a gardé dans un certaine solitude longtemps alors qu'il était souvent taxé par ses pairs à l'école. On le surnommait à l'école El Loco (le fou) parce qu'il ne se laissait pas tout le temps faire et répliquait. Plusieurs qui l'ont connu s'inquiètent surtout de sa stabilité mentale et émotive. Milei, plus jeune, était chanteur d'un band, Everest, qui faisait des reprises des chansons des Rolling Stones. Il aimerait aussi Verdi et Bob Marley. Et pense être capable de chanter de l'opéra, mais bon...on ne lui dit pas qu'il n'est pas tellement bon. Là où il a été meilleur, c'est à la télévision, comme commentateur économique. Où il pontifiait da manière jouissive sur les plaisirs du sexe tantrique qui devait vous faire éjaculer aux trois mois maximum, tout en décriant les misères de l'inflation. C'est cette couleur originale qui l'a poussé vers la politique, il y a quelques 5 ans. Libertarien, il a été élu au Congrès il y a deux ans. Les Argentins, dégoûtés de la corruption prouvée du gouvernement actuel, n'ont jamais pensé "compétences" mais ont fait une sorte de vote de "rejet" en choisissant, comme les États-Unis qui n'avaient pas voulu de la Femme, pour un nouveau style de gestion politique. Plus divertissant. Dans l'inconscience selon plusieurs puisque le pays traverse la pire crise économique des 20 dernières années. Ils avaient en fait le choix entre la même catastrophe économique actuelle ou du sang neuf. Ils ont choisi le sang neuf. Le risque.Le seul fait qu'à la fois Elon Musk et Marine Le Pen aient tous deux salué cette victoire aux élections devrait être un important signe que rien de bon ne présage en ce moment pour les Argentins.
Au Pays-Bas, la bât blesse davantage. Bastion progressiste qui fût le tout premier à librement accepter, de manière encadrée, la consommation de drogues douces en public, et qui a aussi un milieu de prostitution nettement plus sain que partout ailleurs dans le monde, il est dur de comprendre que maintenant, après 25 ans de parasitaire populiste, Geert Wilders, 100% anti-islam, même modéré, rotait au micro vendredi dernier "Nous allons gouverner".Tel Gilligan tenant le gouvernail du navire des Pays-Bas sur des eaux plus qu'incertaines.L'Italie, la Suède, la Hongrie, la Lettonie, la Suisse, la Finlande, la Slovaquie, Trump, qui domine son parti dans les intentions de votes, Poilièvre qui gagnerait si les élections étaient demain au Canada, la gangrène de la droite prends racine en Europe et ici. Les politiques anti-immigration qui étaient déjà particulièrement péjoratives, sont devenues anti-islam. Sans complexe. Derrière le mouvement de l'Ouest Canadien de Pierre Poilièvre se cache aussi l'ombre de cette galaxie d'anti-vax, anti-élite, ant-immigrants, anti-LGBTQ, anti-media, anti-Trudeau, peu importe ce qu'il pourra faire, penser, dégager, dire.
Ce qui reste ironique dans le fascisme projeté de tous ces gens, c'est qu'ils posent en anti-élite, alors qu'au fond ils sont contre l'élite qui ne serait pas la leur. Car dès qu'ils prendront le pouvoir, comme dans les pays nommés plus haut, la hiérarchie et une nouvelle élite naissent.L'Argentine a désormais son clown.
Les Pays-Bas voudront maintenant fermer complètement l'immigration chez eux par leur nouveau leader. Bannir les mosquées et le Coran. Et tenir un référendum afin de savoir si on se retire de l'Union Européenne (qui ouvrirait les portes au étrangers voulant migrer vers les Pays-Bas).
Conservatisme social, rejet de l'immigration par le nationalisme, agenda anti-progressisme, c'est le même vent qui souffle dans le dos du rat, Pierre Poilièvre.
Une vermine canadienne.
Qui encore fait preuve de la plus ville des arrogances la semaine dernière en essayant de dire qu'il ne s'était pas trompé en relayant de la fausse information.
Comme une adolescente qui aurait coulé son examen mais qui tenterait d'en faire porter le blâme à ses parents.
Jusqu'à ma mort, jamais je ne trouverai que ce sera un défaut de viser d'un jour faire partie de l'élite.