La chanson des Beatles dont Ringo Starr pensait qu’elle ne pourrait jamais être reproduite

Toutes les chansons des Beatles reposent sur une certaine forme de risque créatif. Si le groupe a été critiqué au début de sa carrière pour avoir écrit le genre de musique rock commerciale sur laquelle tout le monde pouvait danser, dans la seconde moitié de sa carrière, chaque membre s’est montré à la hauteur pour créer quelque chose de magnifique en studio. Bien que Ringo Starr ait toujours été d’une solidité à toute épreuve lorsqu’il s’asseyait derrière la batterie, il avait le sentiment que l’une des chansons du groupe ne pourrait plus jamais être jouée de la même manière.

En repensant à ce que Starr a apporté au groupe, les différences sans lui derrière le kit sont comme le jour et la nuit. Même si le groupe a fait appel à d’autres batteurs qualifiés pour les percussions, toutes les chansons avec Starr ont un swing différent, Starr fournissant le battement de cœur parfait pour que chaque morceau bouge.

Lorsqu’il parle de son approche de l’instrument, Starr dit qu’il cherche toujours à jouer pour la chanson, en ajoutant n’importe quelle touche musicale qui aiderait à faire avancer le morceau. Lorsque le groupe a commencé à prendre de nouvelles décisions créatives audacieuses, Starr a dû adapter son approche traditionnelle de l’instrument, jouant même des genoux pour la reprise de “Words of Love” de Buddy Holly.

Une fois que le groupe a commencé à expérimenter en studio, il a goûté pour la première fois à l’acid-rock avec la chanson “Paperback Writer”. Starr est le plus compétent derrière le kit, jouant les fills de batterie qui gardent les membres du groupe enracinés au sol lorsqu’ils reviennent de leur pause acapella.

Mais la véritable passion de Starr est réservée à la face B du single. Sur le morceau psychédélique “Rain”, Starr s’emballe à chaque fois qu’il en a l’occasion, enchaînant les parties de batterie chaotiques, tandis que John Lennon fait des déclarations audacieuses sur la condition humaine liée au changement de temps.

En repensant à son approche de la batterie, Starr pensait qu’il ne serait jamais capable de reproduire ce qu’il avait fait lors de la session, déclarant à Goldmine : “Ce n’est pas mon meilleur jeu ; c’est juste différent. J’ai joué ‘Rain’ et je n’ai jamais joué comme ça depuis ou avant. Je suis très occupé. Si quelqu’un me demande quel est mon jeu de batterie le plus étrange, c’est “Rain”. Je ne pense pas que ce soit le meilleur que j’aie jamais joué, et je ne pense pas que ce soit le plus inventif que j’aie jamais joué, mais il est certainement différent de 99 % de tout ce que j’ai joué”.

Encore une fois, la présence de Starr derrière le kit ne peut être vraiment appréciée que si elle est jouée à la bonne vitesse. En écoutant la piste originale avant que le morceau ne soit ralenti, les coups de percussion de Starr sont parmi les premières manifestations de la batterie punk rock à avoir été entendues sur un disque.

À partir de là, Starr s’est installé dans un rythme pour le reste de la carrière des Beatles, ne s’emballant que lorsque la chanson l’exigeait, comme dans le fracas heavy metal de “Helter Skelter”. Starr peut être détesté comme l’un des éléments les plus inessentiels des Beatles, mais si on l’enlevait de l’équation, le groupe cesserait d’exister.