Traduit de l’anglais (Canada) par Patricia Barbe-Girault
C’est avec un grand plaisir que je me suis de nouveau plongée dans les aventures d’Anne de Green Gables. J’aime décidément l’univers poétique imaginé par Lucy Maud Montgomery, son écriture qui rend la vie plus belle, l’espace d’une lecture… Dans ce tome, nous retrouvons Anne, Gilbert et leurs sept enfants, bien installés à Ingleside, dans cette grande maison qu’Anne a appris à aimer et où Susan officie en tant que cuisinière, mais pas que. Chaque enfant a, semble-t-il, hérité de l’imagination de leur mère, mais aussi de sa naïveté et de sa sensibilité. Les voici donc, chacun à leur tour, aux prises avec des rêves brisés, des amitiés décevantes ou des peurs secrètes. Heureusement, les bras d’Anne sont souvent là pour récupérer les enfants en larmes, les rassurer et accueillir leurs confidences. A Ingleside, le malheur ne fait que passer, il ne reste pas. Gilbert, lui, est très occupé en tant que médecin, et apparaît dans ce volume, entre deux portes, épuisé. Susan et Anne tiennent à elles deux la maison, attentives aux enfants et à ce que tout le monde se sente bien, quitte à accueillir bien trop longtemps une vieille tante revêche… L’amour maternel est à l’honneur dans ce livre et j’ai beaucoup aimé la manière qu’a Anne de gérer ses priorités. Il est peut-être un peu dommage que son métier d’enseignante soit oublié, ainsi que ses rêves d’écriture. Mais Anne semble être là où elle doit être, chez elle, et toujours prête à s’émerveiller et à s’enthousiasmer. Elle redoute de voir les enfants grandir et aimerait arrêter le temps. Je la comprends si bien.
J’ai trouvé dans mon exemplaire l’annonce que sortiront en 2024 les aventures de « l’effrontée mais néanmoins délicieuse Emily Byrd Starr » de la même autrice. Hâte.
Editions Monsieur Toussaint Laventure – novembre 2022
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…