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La maison aux sortilèges – Emilia Hart

Publié le 11 décembre 2023 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

C’est avec un peu de retard que je vous donne mon avis sur une des dernières parutions « Les Escales »: « La maison aux sortilèges ».

J’avais immédiatement repéré ce livre dans le catalogue de la maison. Non seulement parce que sa couverture est magnifique (et oui, je sais, on ne juge pas une histoire par sa couverture…), mais également car « La maison des sortilèges » évoque une histoire de femmes, le tout sur fond de sorcellerie.

Le livre : « La maison aux sortilèges » (ici)

La maison aux sortilèges – Emilia Hart

Crédit photo : L&T

L’auteure : Emilia Hart est une autrice vivant à Londres. « La Maison aux sortilèges », son premier roman, s’est immédiatement classé dans les listes des best-sellers aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il est en cours de traduction dans vingt pays.

Le résumé : « 2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit… 1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre. 1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie ».

Mon avis : Dans ce livre, c’est le destin de trois femmes de la même famille, sur plusieurs générations, qui nous est narré par Emilia Hart ;

⁃ Altha Weyward, une jeune femme ostracisée en raison de ses talents de guérisseuse et de ses connaissances des plantes. Malheureusement pour elle, Altha est née plusieurs siècles trop tôt. Elle est donc accusée de sorcellerie et, plus précisément, d’avoir causé la mort d’un homme (comme par hasard) prétendument bien sous tous rapports… Altha est donc traînée devant des juges plus que partiaux pour un procès dont l’issue pourrait bien être la mort.

⁃ Violette Aryes (Weyward par sa mère), qui grandit, elle aussi, isolée dans le manoir familial. Elle qui souhaiterait s’instruire (à l’instar de son petit frère), grimper aux arbres et découvrir le monde est réduite à des aspirations beaucoup plus triviales. En effet, son père ne souhaite pour elle que le mariage avec un bon parti (encore mieux si celui-ci est issu de la même lignée). Violette sent, toutefois, que quelque chose se cache derrière le confinement qui lui est imposé par son père. Quelque chose qui pourrait, par la même occasion, expliquer pourquoi il n’évoque jamais sa mère, morte alors que Violette n’était encore qu’une enfant.

⁃ Enfin, à l’époque contemporaine, nous suivons Kate, une trentenaire qui, derrière les apparences renvoyées par son bel appartement londonien et ses tenues sophistiquées, cache un océan de souffrance. Maltraitée, aussi bien physiquement que psychologiquement, par son conjoint, elle ne rêve que de liberté. Quelle surprise quand elle apprend que sa grande-tante, qu’elle ne connaissait presque pas, lui a légué une maison dans la campagne anglaise. Cette maison – qui s’avère plutôt être une bicoque abandonnée – lui apprendra d’où elle vient et le secret qui lie les femmes de sa famille.

« La maison aux sortilèges » est un joli roman sur l’émancipation des femmes et la force de la sororité. Pendant des siècles et, malheureusement encore aujourd’hui, les femmes ont été dépréciées, objetisées, moins bien traitées que leurs pairs : les hommes. Dans ce livre, on sent qu’au fil des pages, ces trois femmes vont finir par utiliser leurs forces pour se libérer de leurs entraves (au propre comme au figuré) et faire changer la peur de camp (ce qui, on doit bien l’admettre, est assez jouissif par moments).

Si j’ai apprécié ma lecture, elle ne fût, néanmoins, pas un coup de cœur car j’ai trouvé l’histoire un peu trop longue. Le rythme perd donc en intensité. Par ailleurs, si ces trois femmes se révèlent, chacune à sa manière, pleines de forces, elles mettent beaucoup de temps à sortir de leur carcan (tout particulièrement Kate), ce qui est un peu frustrant pour le lecteur (peut-être plus encore pour la lectrice). Enfin, j’aurais souhaité la fin de l’histoire un peu différente (même si je saisis la métaphore). Je ne peux, cependant, pas développer ce point davantage sans vous « spoiler » l’histoire…

En bref, une lecture agréable (sans être transcendante pour autant) qui nous rappelle que le combat des femmes pour l’égalité est un long et tortueux chemin.

Êtes-vous tentés par la découverte de ce roman et les thèmes qu’il aborde ?


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