Le LSD a eu une influence considérable sur de nombreuses œuvres d’art, qu’il s’agisse de design, d’écriture, de cinéma ou, dans le cas de George Harrison, de musique. L’impact du LSD sur les personnes varie en fonction de leur état d’esprit au moment de la prise et de leur environnement ; dans le cas de Harrison, le LSD l’a aidé à se concentrer sur l’au-delà.
En tant que Beatle, George Harrison disposait déjà d’un catalogue de chansons relativement étendu. Certaines de ses contributions ont été publiées, mais beaucoup d’entre elles ne correspondaient pas à l’image de marque de Lennon et McCartney sur laquelle le groupe s’appuyait tant. Ainsi, lorsque le groupe s’est séparé et qu’il a décidé de se concentrer sur son travail en solo, il avait déjà de nombreuses sources d’inspiration.
L’une des chansons qu’il a décidé de composer s’inspire de la première fois qu’il a essayé le LSD. C’était avec Lennon, une expérience dont Harrison dira plus tard qu’elle a été la porte d’entrée de son éveil spirituel et de son initiation à l’hindouisme.
La découverte de la prise de LSD par les Beatles a fait grand bruit. Le groupe avait toujours été considéré comme un groupe d’Anglais pleins d’esprit qui ne pouvait jamais se tromper. Naturellement, dans les années 60, lorsqu’ils ont annoncé pour la première fois leur affinité avec cette drogue, de nombreux auditeurs conservateurs ont levé le nez sur eux.
Ce sont Harrison et Lennon qui ont le plus adopté la drogue, la prenant au printemps 1965 pour ne plus jamais la regretter. La drogue a eu un impact significatif sur leur carrière, provoquant un changement majeur dans leur son (que l’on entend notamment sur les albums Revolver et Sgt Pepper), mais aussi un changement important dans la façon dont le public percevait le groupe.
Ils n’étaient pas les premiers et ne seraient pas les derniers à permettre au LSD d’avoir un impact sur leur art. Cette drogue a souvent donné un coup de fouet aux créateurs. On peut dire qu’elle a eu une influence considérable sur le développement de la culture occidentale dans son ensemble, car elle conduit à la représentation symbolique et abstraite des objets, à la simplification à outrance et à une grande intensité pour la couleur et la lumière. Les gens peuvent se concentrer sur leurs pensées plus clairement, et la représentation qu’ils en font devient plus psychédélique et intéressante.
Bien que le groupe ait par la suite dénoncé la drogue et opté pour la méditation, Harrison a laissé l’influence de cette drogue continuer à alimenter son travail en solo. Cela est particulièrement visible dans le tube “Art Of Dying”, qui figure sur son premier album.
Harrison déclare que la première fois qu’il a pris du LSD, il a continué à penser aux yogis de l’Himalaya. Il dit qu’à travers cet éveil et l’apprentissage de la religion, il a commencé à embrasser la réincarnation, le thème de “Art of Dying”.
Harrison n’a jamais eu peur de la mort, et cette expérience a probablement contribué à cette absence de peur. Il croyait que la mort l’emmènerait dans un endroit meilleur, et c’est pourquoi, après avoir été diagnostiqué d’un cancer et après sa longue bataille contre la maladie, il a toujours été en paix avec l’idée de mourir. Ses cendres ont été versées dans le Gange, en Inde, avant que le public n’apprenne son décès.
George Harrison semble avoir été influencé par le LSD tout au long de sa vie, non seulement dans son art mais aussi dans sa vie personnelle. La chanson qui reflète son attitude à l’égard du LSD et son impact sur lui est “Art of Dying”, qui montre non seulement son affinité avec le LSD, mais aussi à quel point il était en paix avec la mort.