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Les Indiens s'amusent, de Thomas King, traduit par Catherine Ego (éd. Mémoire d'encrier)

Publié le 24 décembre 2023 par Onarretetout

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Thomas King, qui a assisté à la création du monde, promène Bird et Mimi, un vieux couple autochtone d’Amérique dans des villes européennes, à la recherche d’un oncle parti il y a une centaine d’années avec un « sac-médecine ». « Pourquoi voyager quand on peut rester chez soi ? » demande Bird dans les premières pages. Ce texte est truffé de phrases de ce style, sortes de vérités qu’on assène comme on marque des ponctuations. Mais dans ce texte, les ponctuations ne résistent pas à Mimi qui veut tout voir quand Bird aimerait plutôt se reposer. Voyager n’est pas que changer de pays ; Bird raconte sans s’arrêter : Prague, ses lieux touristiques, ses restaurants italiens avec musiques anglaises ou indiens avec tête de bison et plumes. Les reparties sont drôles, les chambres d’hôtel pas toujours confortables, et la santé de Bird assez défaillante. Et il y a aussi, de temps en temps, le souvenir de discussions avec Bernie, la mère de Mimi… À Prague, où commence ce livre, Mimi et Bird sont des touristes mais portent en eux les histoires des peuples des Premières Nations, les soucis de leur âge, des images du monde. On pourrait lire sans s’arrêter, porté par le rythme soutenu de l’écriture et de la traduction.

Le livre compte un peu moins de 400 pages. J’en ai lu une centaine pour l’instant avec beaucoup de plaisir mais je ne connais pas encore bien les démons de Bird et je pressens qu’ils vont prendre de plus en plus de place. Même si et parce que Mimi et Bird ne restent pas en place, car, comme l’affirme Bernie : « partir est le meilleur moyen de suivre son chemin ».


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